CHÂTEAU MERCIER
70 - Passavant-la-Rochère
La Rochère
- Dossier IA70000571 réalisé en 2015
- Auteur(s) : Guillaume Gézolme
Historique
La propriété appartient à la famille Mercier, patrons de la verrerie depuis les années 1870. Joseph Mercier, député de Haute-Saône et propriétaire de la verrerie de la Rochère en 1885, décide de démolir la maison située sur cette parcelle afin d'y construire une nouvelle demeure répondant aux standards de confort de l'époque. La maison démolie était une maison d'habitation ancienne comme l'atteste la cave voutée encore existante. Elle est visible sur le cadastre napoléonien de 1823. J. Mercier souhaite construire une maison "bourgeoise" et aménager un parc sur la parcelle de 11 hectares. Il fait appel à Henri Michel, architecte-paysagiste, qui, d'après le propriétaire actuel, aurait également construit la maison. Toutefois, aucune source (archives, plans, lettres) ne permet de justifier cette thèse, au contraire du parc paysager qu'Henri Michel a dessiné en 1889 ; le plan est conservé dans les archives du château. Outre l'aménagement du jardin, Henri Michel dessine les plans du futur portail d'entrée de la propriété.
En 1897, à la mort de Joseph Mercier, la verrerie et la propriété reviennent à Armand Mercier, son neveu et fils adoptif. Armand Mercier épouse Adeline de Finance (issue d'une famille de maitres-verriers implantée à la Rochère depuis le début du 19e siècle) avec qui il aura deux filles. L'ainée épousa un officier d'artillerie, un dénommé Dumoulin qui est le père du propriétaire actuel.
- 4e quart 19e siècle
Date de naissance : 1836 - date de décès : 1897
IL entre à l'école polytechnique en 1855, puis devient sous-lieutenant d'artillerie à Metz en 1857 et lieutenant en 1859. En 1865, il est nommé capitaine et est présent lors du siège d Paris en 1870. Après sa démission en 1874, il devient maitre-verrier à La Rochère et propréture de la tuilerie à La Rochère. Il est maire de Passavant lorsqu'il est élu au conseil général du canton de Vauvillers le 1er aout 1886, puis député sous l'étiquette de gauche en siégeant avec la majorité le 29 janvier 1888. Il est réélu contre Jourdan en 1889 et contre Fachard en 1893, année où il est président du conseil général. Il participe aux commissions chargées de l'industrie et du transport, de la réglementation du travail, de l'armée, et à celle sur le projet de loi sur la navigation intérieure. Il est chevalier de la Légion d'honneur.
Date de naissance : 1854 - date de décès : 1930
Henri Michel, architecte et paysagiste. XIXe-XXe siècles. Bien qu'il se qualifie d'architecte, il est plus reconnu en tant qu'architecte-paysagiste assurant la continuité de l'entreprise familiale, initiée par son père Brice Michel. Ils travailleront activement ensemble, notamment lorsque Brice Michel devint paralysé. Parallèlement à ces carrières d’architectes et de professeur aux Beaux-arts, il est aussi professeur d'archéologie et conservateur de musée. Le 1er janvier 1922, il est nommé architecte ordinaire des Monuments historiques du Doubs.
Description
La demeure s'apparente à une maison bourgeoise de la fin du 19e siècle. Construite sur les restes de la cave voutée de l'ancienne maison, elle s’élève sur trois niveaux : un rez-de-chaussée légèrement surélevé, un premier étage et un étage de comble. Le sous-sol actuel se compose de la partie ancienne de la cave et d'une partie construite en 1885. Cette partie abrite un système de chauffage central qui consistait en un énorme poêle central dont les conduits envoyaient de la vapeur chaude dans l'ensemble des pièces de la maison. Les quatre façades de la maison disposent d'ouvertures dotées de jambages et linteaux en pierre de taille et en brique. Le toit est à croupe avec un comble à brisis au niveau de l'étage de comble. La façade nord de la maison accueille une large terrasse-balcon à balustres.
A l'intérieur, les étages de la maison s'organisent symétriquement de part et d'autre d'un couloir central. Le grand salon et la salle à manger au rez-de-chaussée, donnent directement sur la grande terrasse. Ces deux pièces ont conservé le mobilier d'origine.
Une maison d'ouvrier et les restes des communs (hangar et garage) complètent les éléments bâtis de la propriété ainsi qu'un atelier de fabrication (taillerie) alimenté par le bief construit après l'aménégement du parc par Henri Michel.
- calcaire
- brique
- moellon
- enduit
- tuile plate
- plan rectangulaire régulier
- 1 étage carré
- étage de comble
- élévation ordonnancée
- croupe brisée
- escalier dans-oeuvre
- menacé
Source(s) documentaire(s)
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Bonnet, Dominique. Brice Michel et Henri Michel : deux architectes paysagistes franc-comtois. 1996.
Bonnet, Dominique. Brice Michel et Henri Michel : deux architectes paysagistes franc-comtois. In : Mémoires de la Société d'émulation du Doubs, 38, 1996, p.15-30.Lieu de conservation : Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire et Patrimoine, Besançon -
Dictionnaire biographique de la Haute-Saône, 2005
Dictionnaire biographique de la Haute-Saône / sous la dir. de Pierre R. Sonet. - Vesoul : Société d'agriculture, lettres, sciences et arts, 2005.Lieu de conservation : Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire et Patrimoine, Besançon - Cote du document : R.US.3985
À voir
Informations complémentaires
- val de Saône
- maison
- communs
- logement d'ouvriers
- atelier de fabrication
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine