BARRAGE DE GRAY
70 - Gray
- Dossier IA70001128 réalisé en 2019 revu en 2020
- Auteur(s) : Guillaume Gézolme
Historique
En 1632, un plan de l’ingénieur bisontin Jean Maurice Tissot dresse une première représentation du barrage fixe tiré en diagonal et d’un seul trait. Au 18e siècle, moulin et forge sont mentionnés ainsi que le barrage les alimentant. En 1779, dans un rapport sur l’état de la navigation de la Saône, Thomas Dumorey mentionne le barrage qu’il décrit comme « une digue en pierre qui traverse le lit de la Saône… ». Sur le cadastre napoléonien de la ville dressé vers 1813, le barrage est présent et maçonné ; on y voit une portière à son extrémité sud et l’écluse au nord (bâtie vers 1785). Jusqu'au 19e siècle, l'ouvrage formait un V et prenait appui sur la digue de l'écluse jusqu'au pertuis du moulin.
Vers 1880, lors des travaux d'amélioration de la navigation de la Saône, un barrage à aiguilles de type Poirée est installé entre le bajoyer de l'écluse et digue afin de surélever à 2 m la profondeur du bief amont ; le barrage est par conséquent réduit.
Entre 1910 et 1912, d’importants travaux de restauration sont menés sur le barrage : établissement d'une file de pieux, démolition du revêtement, construction d'un masque en béton et d'un nouveau revêtement.
En 2012, le barrage mobile est automatisé, le modèle à aiguilles devenu trop dangereux ; une passe à poissons est également aménagée afin d'assurer une continuité écologique.
Période(s)
Principale :
- Temps modernes
- Epoque contemporaine
- 4e quart 19e siècle
- 1er quart 21e siècle
Description
Au 19e siècle, le barrage est maçonné en moellons et contenu entre deux rideaux de palplanches en bois. Il disposait d'un seuil fixe et d'un déversoir permettant d'alimenter le moulin sur la rive droite. En cas de crue, il permettait également d'envoyer "le trop plein d'eau" vers un "bras de décharge". Il a conservé une "forme" en V bien que la construction du barrage mobile l'ait raccourci.
Le barrage mobile, initialement à aiguilles, a un mécanisme de manœuvre automatisé ; le choix technique s’est porté sur un barrage de type «gonflable à volets métalliques», suivant le procédé "Obermeyer". Ce système est contrôlé à partir d’un nouveau local technique.
La passe à poissons est un ouvrage linéaire constitué de bassins successifs à fentes verticales (soit 8 chutes d’eau successives d’environ 24 cm.).
Murs :
- béton
- granite
Source(s) documentaire(s)
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274 S 20. Bief de Gray (1847-1898).
274 S 20. Bief de Gray (1847-1898). -Travaux d'amélioration de l'écluse : rapports de l'ingénieur, plans, adjudication des travaux, reconstruction de portes en bois (1855- 1860), dégagement de l'arche du pont de pierre (1862-1868). Construction d'un pont suspendu (1855-1862).Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : 274 S 20 -
274 S 23. Bief de Gray (1895-1938).
274 S 23. Bief de Gray (1895-1938). - Pertuis : projet d'exhaussement. Projet de passerelles et de leur appareil de relevage (1895-1922). Restauration du barrage de Gray (1910-1911). Duc d'albe (1938).Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : 274 S 23
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Le barrage.
Archives départementales de la Haute-Saône : Le barrage. Carte postale (ED C.L.B), s.d.11Fi279/142.Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : 11Fi279/142
À voir
Informations complémentaires
Thématiques :
- Saône navigable en Bourgogne-Franche-Comté (la)
Aire d’étude et canton :
Bourgogne-Franche-Comté
Hydrographie :
la Saône
Dénomination :
barrage, barrage mobile
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine