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ANCIEN CENTRE HOSPITALIER DES ARMÉES HYACINTHE-VINCENT

21 - Dijon

  • Dossier IA21003390 réalisé en 2002 revu en 2006
  • Auteur(s) : Claudine Hugonnet-Berger
Bâtiment hospitalier en cours de démolition. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


La décision de construire un hôpital militaire de 400 lits, à Dijon, fut prise en 1935 par le Ministère de la Défense : le 19 février 1936, la ville lui céda, pour un franc symbolique, une parcelle de 10,97 ha sur la colline de Montmuzard. L'humidité du terrain, dit "sur le grand étang", avait fait craindre que des travaux d'assainissement soient nécessaires, mais l'expertise rassurante du laboratoire de recherche bactériologique du Service de Santé avait mis fin aux hésitations. La réalisation du projet fut confiée à l'architecte parisien Georges Tourry. La pose de la première pierre eut lieu le 9 juillet 1937 et les travaux commencèrent en décembre. Les travaux, interrompus en juin 1940, furent achevés deux ans plus tard par la Wehrmacht qui, à partir du mois d'août 1942, y hospitalisa ses blessés et les prisonniers malades. L'établissement se composait alors de deux vastes bâtiments (services généraux, hospitalisation) et d'un pavillon destiné aux contagieux. Divers bâtiments et aménagements complétèrent le dispositif au fil des années : notamment une chapelle (1966), un bâtiment pour le traitement des eaux (1962), une hélistation (1979) et, en 1956, le terrain avait été entièrement planté d'arbres de diverses essences. En septembre 1944, l'établissement devint "l'hôpital d'évacuation lourd 413" : il assura cette mission jusqu'en février 1945. Désormais placé sous l'autorité de la VIIIe Région militaire, l'établissement devint polyvalent : aux services de médecine et de chirurgie (bientôt scindée en chirurgie viscérale et chirurgie orthopédique) s'ajoutèrent des services spécialisés (O.R.L., ophtalmologie, stomatologie, dermatologie, pneumo-phtisiologie, psychiatrie). Le bâtiment des contagieux, désaffecté, hébergea un centre de formation pour les infirmières militaires. En 1951, l'hôpital, affecté aux 64e et 65e divisions militaires, prit le nom de Hyacinthe Vincent (biologiste du Service de santé), décédé en 1950. En 1966, à la suite de la suppression de la VIIIe Région militaire, l'hôpital fut rattaché à la VIe Région militaire. Le 1er janvier 1980, il fut classé Hôpital régional des Armées puis, le 1er janvier 1986, devint Centre hospitalier des Armées. Conséquence de la réduction des effectifs et de la fermeture des casernes de Dijon, puis de la dissolution du 27e régiment d'infanterie, l'établissement fut fermé en 1998 et démoli en 2008.
Période(s)
Principale :
  • 2e quart 20e siècle
Date(s)
1937 : daté par travaux historiques

Description


L'établissement se composait de deux vastes bâtiments, l'un (plan en peigne) réservé à l'hospitalisation, l'autre abritant les services généraux (bâtiment à ailes, l'une en L, l'autre en L inversé). Un pavillon (plan en U) était réservé aux contagieux. Une galerie souterraine en L assurait la communication entre les trois bâtiments. La construction fut réalisée en béton, avec mise en oeuvre de poteaux-poutres destinés à supporter les planchers en hourdis métalliques (poteaux répartis dans les murs de façade et le long des couloirs). Le double mur en brique des façades assurait l'isolation thermique et la ventilation. La toiture, en cuivre, était portée par des fermes en béton. Le système constructif adopté permettait de modifier la disposition des cloisons dans les étages.
Murs :
  • béton
  • brique
Toit :
  • cuivre en couverture
Plan :
  • plan régulier
Etages :
  • sous-sol
  • 3 étages carrés
  • étage de comble
Elévation :
  • élévation à travées
Escalier :
  • escalier intérieur, escalier tournant à retours,
Autre :
  • ascenseur

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine hospitalier
Aire d’étude et canton : Bourgogne
Dénomination : hôpital
Carte interactive
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