ABBAYE SAINTE-COLOMBE, ACTUELLEMENT CENTRE DE CONVALESCENCE SAINTE-COLOMBE
89 - Saint-Denis
- Dossier IA89000356 réalisé en 2002 revu en 2011
- Auteur(s) : Virginie Inguenaud, Nicolas Potier
Historique
L'abbaye fut fondée en 620 par Clotaire II, en l'honneur de sainte Colombe, martyrisée près de la fontaine d'Azon. L'abbaye fut pillée par les Sarrasins en 771, incendiée en 936, dévastée pendant les guerres des 14e et 16e siècles. Mais sur les vestiges du tombeau de sainte Colombe, l'archevêque de Sens, Henri Sanglier, et l'abbé Théobald posèrent en 1142 les pierres de fondation d'une nouvelle église que le pape Alexandre III consacra lui-même le 16 mai 1164. Vendus en 1790, les bâtiments de l'abbaye royale de Sainte-Colombe servirent ensuite de carrière de pierre. Il ne reste de l'Ancien Régime que quelques travées du réfectoire médiéval, le bâtiment conventuel, l'écurie construite en 1737 par Herbet, les deux pavillons édifiés par d'Aviler de part et d'autre de l'entrée en 1753, trois ponts reconstruits en 1766 par Claude-Nicolas Ledoux, ainsi que quelques bâtiments à usage agricole. En 1842, les Religieuses de la Sainte Enfance de Jésus et de Marie, congrégation créée à Sens en 1837, acquièrent les restes de l'abbaye. Sous la règle de Saint Augustin, les Soeurs se consacrent à la prière, à l'éducation des enfants abandonnés et au soin des malades. Sur les vestiges du tombeau de Sainte-Colombe, elles font édifier par Lefort une crypte et une chapelle néo-gothique consacrées en 1874. Un vaste bâtiment conventuel est construit en 1898. Diminuant en nombre, les soeurs fusionnent en 1947 avec les Soeurs de la Charité de Nevers (couvent de Saint-Gildard). Le domaine abrite aujourd'hui une maison de convalescence (installée dans l'ancien bâtiment conventuel de 1898), un lycée professionnel et l'Institut de formation et ressources en économie sociale, de nouveaux bâtiments ayant vu le jour pour l'occasion. Le centre de convalescence dispose de 63 lits et accueille des patients en suite opératoire de chirurgie digestive lourde, de chirurgie carcinologique, de chirurgie orthopédique et les suites de traitements médicaux lourds.
- 12e siècle
- 2e quart 18e siècle
- 3e quart 18e siècle
- 3e quart 19e siècle
- 4e quart 19e siècle
Date de naissance : 24/08/1844 - date de décès : 07/04/1894
Lefort, Horace Louis (1844-1894). Fils de Louis Lefort (1810-1878), Inspecteur des édifices diocésains de Sens et collaborateur de l'architecte Eugène-Emmanuel Vi, frère de Lucien Lefort (1850-1916), architecte en chef du département de Seine-Maritime (Seine-Inférieure), et beau-frère de l'architecte Bénoni Jean Marie Roblot (1831-1904). Auteur du théâtre et du marché couvert de Sens.(Source : https://gw.geneanet.org/cai000443?n=lefort&oc=&p=horace+louis)
Date de naissance : 1736 - date de décès : 1806
Description
L'établissement, clos par un mur, est accessible à l'ouest par un portail encadré de deux pavillons carrés. A gauche en entrant, se situe un bâtiment agricole à deux niveaux dont la façade présente de nombreuse ouvertures remaniées, une porte charretière en arc segmentaire et deux contreforts à une extrémité. Dans l'axe du portail d'entrée s'élève la grande chapelle néo-gothique voûtée d'ogives et couverte d'ardoise ; au nord, une galerie la relie au grand bâtiment conventuel à trois corps, dont le décor consiste en une alternance de brique et de pierre dans les chaînes et les encadrements des ouvertures ; le corps central est plus élevé d'un étage. Derrière, un autre bâtiment de plan rectangulaire abrite au rez-de-chaussée le réfectoire de l'ancien monastère composé de deux vaisseaux dont les voûtes d'ogives reposent, sur des colonnes au centre et sur des culots le long des murs. Les étages sont desservis par un grand escalier en pierre. Cet édifice en grande partie reconstruit a conservé en façades des portes à deux vantaux du 18e siècle. Adossée au mur de clôture nord, se trouve une maison, à ouvertures encadrées de briques, accostée d'un puits surmonté d'une réserve d'eau métallique. Au sud les bâtiments de l'ancienne ferme, disposés autour d'une cour, ont été remaniés et agrandis.
- brique
- moellon
- enduit
- tuile mécanique
- tuile plate
- ardoise
- plan symétrique
- sous-sol
- 3 étages carrés
- voûte d'ogives
- élévation à travées
- escalier dans-oeuvre escalier tournant en maçonnerie
Informations complémentaires
le portail avec ses pavillons et le ponceau ; la tour du pigeonnier ; le réfectoire ; le grand escalier de pierre : inscription par arrêté du 28 juillet 1966
- patrimoine hospitalier
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine