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2 SIGNAUX MÉCANIQUES (SÉMAPHORES)

39 - Champagnole

13 avenue de la Gare

  • Dossier IM39002161 réalisé en 2004 revu en 2006
  • Auteur(s) : Laurent Poupard
Sémaphore côté Andelot-en-Montagne : position ouverte pour le passage d'un autorail X 73500. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Vraisemblablement du milieu du 20e siècle, ces sémaphores sont du type dit unifié mis en place par la SNCF, sur le modèle de celui de la compagnie du PLM (Paris - Lyon - Méditerranée), pour harmoniser la signalisation des différentes compagnies qui l'ont précédée. Cette unification avait commencé dès 1885 par la création d'un code des signaux communs aux compagnies, remplacé en 1934 par le code Verlant (mis au point par une commission présidée par le directeur de l'Exploitation du PLM : Eugène Verlant, 1867-1958). Avec ceux de la gare d'Oyonnax, ce sont les derniers sémaphores mécaniques encore en place sur la ligne, les autres ayant été remplacés par des signaux lumineux. Ils sont actionnés par un moteur électrique de la société Mors, fondée à Paris en 1851 et active dans la fabrication du matériel de signalisation ferroviaire, où elle est présente jusqu'en 1996.
Période(s)
Principale :
  • milieu 20e siècle

Description


Système permettant d'éviter le rattrapage des trains circulant dans le même sens sur une même voie, le cantonnement (ou block-system) consiste à découper la voie en sections, appelées cantons ou sections de block, dans lesquelles n'est admis qu'un seul train à la fois. Le sémaphore est le signal qui indique si un canton est occupé ou libre ; il est donc placé en gare avant le canton qu'il gère : celui côté Andelot-en-Montagne pour le canton Andelot - Champagnole, l'autre pour le canton Champagnole - Saint-Laurent (si cette gare est ouverte) ou Morez. Chacun des deux sémaphores de Champagnole est constitué d'une aile, en tôle emboutie peinte en rouge avec encadrement par un filet blanc, qui, pivotant sur un axe central, peut être en position horizontale (arrêt) ou verticale (voie libre). Fixée en haut d'un mât métallique, accessible par une échelle, cette aile est actionnée, via un câble en acier, par un moteur électrique Mors (moteur de signal le plus répandu en France) disposé au bas du poteau et abrité dans un coffre métallique. L'alimentation électrique du moteur est assurée par une batterie de 8 volts, placée dans un boîtier en fonte d'aluminium fixé sur le mât. Elle est commandée par un électroaimant : lorsque ce dernier est excité, il laisse passer le courant et le moteur peut actionner le levier auquel est fixé le câble. Tant que l'électroaimant est sous tension, il s'oppose à l'action du contrepoids (situé à l'arrière de l'aile) qui, par défaut, ramène le signal en position horizontale. Le poteau porte également en partie haute une signalisation lumineuse, composée de deux lampes (une rouge pour l'arrêt et une verte pour la voie libre), et deux flèches pointe vers le bas, indiquant que cette signalisation concerne les deux voies existant à cet endroit. Commandé depuis le bureau de l'agent de circulation à l'aide du poste à verrous commutateurs à manettes, le sémaphore pilote en outre le fonctionnement des barrières du passage à niveau proche (n° 7 côté Andelot-en-Montagne, n° 8 côté La Cluse).
Catégories :
  • patrimoine ferroviaire
  • industrie de construction mécanique et de petite métallurgie
Matériaux :
  • métal, Array
  • verre, Array
État de conservation :

Informations complémentaires

Thématiques :
  • la voie ferrée Andelot - La Cluse
Aire d’étude et canton : la voie ferrée Andelot - La Cluse
Dénomination : signal mécanique
Carte interactive
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