USINE DE QUINCAILLERIE LAPORTE, ACTUELLEMENT SOCIÉTÉ MÉTALLURGIQUE DE CORBENAY
70 - Corbenay
La Noue Aubain - Noue Aubain - rue de la Noue Aubain
- Dossier IA70000205 réalisé en 2007
- Auteur(s) : Raphaël Favereaux
Historique
Apollon Laporte fonde vers 1871 une clouterie à l'emplacement du moulin Paris. En 1832, Pierre Joseph Michel demande l'autorisation de reconstruire son moulin à farine "sur un nouveau plan". Dénommé moulin de Paris, "ce moulin existe depuis plus de 40 ans" d'après son propriétaire en 1833. Une pierre, visiblement remployée sur le mur de façade de la cantine, est ornée d'une niche et de l'inscription PJ Michel 1833. Le moulin a été réglementé par ordonnance royale le 29 mars 1834. Fernand Laporte succède à son père à la tête de la clouterie à la fin du 19e siècle. Un brevet est déposé en 1877 pour la "fabrication sans déchets des chevilles carrées pour chaussures dites valenciennes". Un logement patronal est édifié au nord à la fin du 19 ou au début du 20e siècle. L'usine, dénommée pointerie, est de nouveau réglementée par arrêté préfectoral le 20 avril 1892. En 1918, elle produit quotidiennement 5 t de "chevilles pour chaussures, rondelles, pattes à scellement, équerres de fenêtres". Racheté en 1955 par la famille Beucler, l'établissement prend pour nom Société Métallurgique de Corbenay ; il produit annuellement 850 t de pièces de quincaillerie. Vers 1958, l'usine commence à fabriquer des pièces en sous-traitance pour l'industrie automobile (découpage, emboutissage, décapage). En 1964, elle produit également des pièces pour la ferronnerie de bâtiment, les jouets et les ustensiles ménagers. Des ateliers de fabrication et des entrepôts industriels ont été construits dans les années 1960 et 1970. L'entreprise cesse en 1985 la fabrication des pièces pour l'automobile. Elle absorbe en 1990 la société belfortaine Somelux et élargit ses productions (tôlerie fine, mécano-soudure). En 2007, la SMC travaille principalement pour l'industrie du bâtiment, l'ameublement et le matériel agricole. En 1834, le moulin compte trois roues hydrauliques en dessous. En 1896, l'usine Laporte est mise en mouvement par "trois turbines actionnant une scie, un laminoir et les machines de fabrication de pointes". La turbine a été démantelée vers 1985. L'usine emploie 16 hommes et un enfant en 1893, 65 ouvriers en 1913, et 22 pendant la Première Guerre mondiale, une quarantaine en 1955, 75 en 1969, 57 en 1991, 22 en 2007.
- 2e quart 19e siècle
- 3e quart 19e siècle
- 4e quart 19e siècle
- 3e quart 20e siècle
Description
Les ateliers de fabrication originels sont construits en rez-de-chaussée couverts de sheds. Les murs sont en moellon de grès enduit, et les ouvertures couvertes d'arcs segmentaires en brique. Il semble que ces ateliers aient été agrandis vers l'est (début du 20e siècle ?). Les extensions postérieures (ateliers et entrepôts) sont également construites en rez-de-chaussée, mais en parpaing de béton enduit, et couvertes de toits à longs pans en ciment amiante. La cantine, construite en parpaing de béton enduit, possède un étage carré, et est couverte d'un toit à longs pans en ciment amiante. Le logement patronal est bâti en moellon de grès enduit ; il possède un étage carré et un étage de comble brisé, le tout couvert d'un toit à croupes en ardoise et en zinc.
- grès
- béton
- résidu industriel en gros oeuvre
- moellon
- parpaing de béton
- enduit
- tuile mécanique
- zinc en couverture
- verre en couverture
- ciment amiante en couverture
- ardoise
- 1 étage carré
- étage de comble
- charpente métallique apparente
- énergie hydraulique produite sur place
- énergie électrique achetée
À voir
Informations complémentaires
- patrimoine industriel de la Haute-Saône
- atelier de fabrication
- entrepôt industriel
- transformateur
- bâtiment d'eau
- bief de dérivation
- logement patronal
- conciergerie
- cantine
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine