TISSAGE DE COTON DESGRANGES, ACTUELLEMENT ENTREPÔT COMMERCIAL
70 - Raddon-et-Chapendu
rue des Planchottes
- Dossier IA70000109 réalisé en 2005
- Auteur(s) : Raphaël Favereaux

Historique
Par arrêté préfectoral du 30 juin 1826, les frères Charles et Léopold Desgranges obtiennent l'autorisation de transformer le moulin à blé et la scierie, dont ils sont propriétaires, en une papeterie mue par une roue hydraulique. En 1861, la papeterie est convertie en tissage mécanique, mis en mouvement par la force hydraulique et une machine à vapeur de 40 ch, et appelé tissage du moulin du Breuil. Il est approvisionné en filés par la filature de Saint-Bresson (IA70000105), établie à cette époque par les frères Desgranges et située 2 km en amont. La production était absorbée par la société de teinturerie Vaucher (Mulhouse, 68). L'atelier principal à deux étages est détruit par un incendie en 1902 ; il est reconstruit peu après en rez-de-chaussée couvert de sheds. La société, devenue Adrien Desgranges et Cie en 1898, est transformée en société anonyme en 1921 sous le nom de Société des Ets Desgranges et Cie. Le tissage connaît une période de crise dans la décennie 1920, mais se modernise après la Seconde Guerre mondiale. Il ferme ses portes en 1961. Les bâtiments sont utilisés pendant quelques années par la société allemande Battenfeld, spécialisée dans la fabrication de machines à injecter le plastique. L'usine a été en grande partie rasée en 1997 pour laisser la place à un lotissement. Seuls subsistent quelques travées d'atelier couvertes en sheds, qui servent d'entrepôt commercial, ainsi qu'une maison d'employés. En 1826, le moulin à blé et la scierie comptent deux tournants mus par trois roues hydrauliques. Une machine à vapeur de 40 ch est attestée en 1861 et une usine à gaz, pour l'éclairage, en 1869. Vers 1930, le tissage actionne 300 métiers. Il emploie 22 enfants en 1867, 72 hommes, 101 femmes et 29 enfants en 1875, 80 hommes, 98 femmes et 27 enfants en 1893, et 149 ouvriers en 1931.
- 1er quart 20e siècle
Description
Les bâtiments industriels subsistants sont en moellon de grès enduit, couverts de sheds en tuile mécanique. Le logement double comprend un étage carré et un étage de comble. Il est couvert d'un toit à croupes en tuile plate.
- grès
- moellon
- enduit
- tuile mécanique
- tuile plate
- verre en couverture
- 1 étage carré
- étage de comble
- énergie hydraulique produite sur place
- énergie thermique produite sur place
- énergie électrique achetée
Source(s) documentaire(s)
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Elévation, côté du sud de la façade principale du corps de bâtiment.
Élévation, côté du sud de la façade principale du corps de bâtiment. Dessin, papier, crayon, 1826.Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : 277 S 47 -
Raddon - Château Desgranges. - Vue prise du Grand-Murger.
Raddon - Château Desgranges. - Vue prise du Grand-Murger. Carte postale, Besançon, s.d. [fin 19e ou début 20e siècle], par Henry (photographe)Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : 11 Fi 435/4
À voir
Informations complémentaires
- patrimoine industriel de la Haute-Saône
- atelier de fabrication
- logement
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine