SITE DE L'ÉCLUSE 25 DU VERSANT MÉDITERRANÉE, DITE DE LA PÉPINIÈRE ; DITE DE PRÉ JAMES ; SITE D'ÉCLUSE XXXIII ; SITE D'ÉCLUSE XXXII (CANAL DU CENTRE)

71 - Chagny

Bief 25 du versant Saône-Méditerranée

  • Dossier IA71002218 réalisé en 2012
  • Auteur(s) : Cécile Lestienne, Virginie Malherbe, Aurélie Lallement
Vue d'ensemble avec à gauche l'ancienne maison du site d'écluse XXXIII, en amont du site d'écluse 25. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Le cadastre de 1826 (Archives départementales de Saône-et-Loire) montre une maison rectangulaire parallèle au canal, sans doute celle agrandie en 1817 (Archives départementales de Saône-et-Loire, 3S 34), face à un sas, aujourd'hui disparu et reporté en aval. Les archives (Archives départementales de Saône-et-Loire, 3S 47 et 3S 50) mentionnent la création d'une pépinière, sur arrêté impérial du 17 Thermidor an XIII (1805), sur un rapport de l'ingénieur Guillemot : « Monsieur le Directeur général des Ponts-et-Chaussées ayant reconnu l'utilité de l'établissement d'une pépinière impériale afin de pourvoir à la plantation du chemin de halage du canal du Centre, des grandes routes du Département de Saône-et-Loire et à celles des autres départements environnants, a désiré que cette pépinière fut placée joignant le canal du Centre, afin que le transport des arbres qui en proviendront fut plus facile ; il a, en conséquence, donné des ordres aux ingénieurs pour chercher un local convenable [...] Le premier en un pâquier communal appartenant à la commune de Chagny, et joignant le canal du côté du levant, entre les 32e et 34e écluses de la Méditerranée, le second dans la contre-levée formée par le terrain qui est sorti de la tranchée de Chalon. [...] je pense que les avantages sont en faveur du premier. [Le terrain doit être défoncé pour être amélioré] Mais ce local aurait l'avantage d'être d'une seule pièce et de pouvoir être clos très facilement au moyen d'un fossé dans la longueur et deux autres parties en retour ; les puits à y faire seraient très peu profonds ; il s'y trouve même une petite fontaine ; la garde en serait très facile puisqu'il est entre deux maisons éclusières ; le jardinier pourrait faire faire par son domestique le service de la 33e écluse, qui n'a point de maison éclusière et ne laisse pas d'être fort loin de la 32e et de la 34e écluse. » Un plan dressé par l'ingénieur Charles Forey en 1807 pour une maison pour le jardinier et un éclusier montre une construction de plan rectangulaire sur cave voûtée avec rez-de-chaussée et un étage carré, couvert d'une toiture à croupe. Elle présentait trois travées en façade. Elle est agrandie de deux travées à droite en 1817 pour "un grand magasin et un logement pour le conducteur" d'après un plan signé Mercadier (archives départementales de Saône-et-Loire, 1695W, 138). Il ne reste aujourd'hui de ces installations que des ruines envahies par la végétation, tracées sur le cadastre actuel sous la forme d'un grand rectangle parallèle au sas, entouré de deux autres plus petits. Quelques informations de 1820 donnent une idée des essences cultivées dans la pépinière et plantées le long du canal : "acacia triacanthos", "pin maritime", "pin sauvage", "mélèze", et surtout "orme à feuille large". Un rapport d'ingénieur de 1866 indique que la pépinière n'est pas active à ce moment mais qu'elle peu le redevenir si besoin. Le bief comporte également un site d'écluse disparu (XXXII). D'après l'Appendice aux Mémoires sur les canaux de navigation et particulièrement sur le canal du Centre (Emiland-Marie Gauthey, publié par Navier, Editions Firmin-Didot, Paris, 1816, p. 387), il y avait un pont sur cette écluse.
Période(s)
Principale :
  • 1er quart 19e siècle
  • 4e quart 19e siècle
Date(s)
1805 : daté par source
1807 : daté par source

Description


Site composé d'un sas et de deux postes de commande. L'un, moderne, en béton et toit à deux pans de tuile mécanique rive droite, et l'autre rive droite, plus petit, avec toit à deux pans couvert de tuile mécanique, conforme au modèle des années 1950, abritent les commandes. Les deux sont à peu près au milieu du sas. Un grand déversoir de superficie en béton, entre l'ancienne maison du jardinier et de l'éclusier en ruines et la tête amont du sas permet de résorber le trop-plein du bief dans la rigole de contre-fossé.
Typologie :
  • Maison atypique.

Source(s) documentaire(s)

  • GAUTHEY, Emiland-Marie. Oeuvres de M. Gauthey : I et II. Traité de la construction des ponts. III. Mémoires sur les canaux de navigation, et particulièrement sur le canal du Centre. Publié par Navier. Paris : F. Didot, 1809-1816. 3 vol.
    GAUTHEY, Emiland-Marie. Oeuvres de M. Gauthey : I et II. Traité de la construction des ponts. III. Mémoires sur les canaux de navigation, et particulièrement sur le canal du Centre. Publié par Navier. Paris : F. Didot, 1809-1816. 3 vol.

Informations complémentaires

Thématiques :
  • canaux de Bourgogne
Aire d’étude et canton : Bourgogne
Hydrographie : canal du Centre
Dénomination : site d'écluse
Parties constituantes non étudiées :
  • poste de commande
  • rigole
  • déversoir de superficie
Carte interactive
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