OUTIL SPÉCIFIQUE AUX MÉTIERS DE L'HORLOGERIE (POTENCE À CHASSER LES RUBIS) ET SES MODÈLES
25 - Maîche
13 rue Sous Montjoie
- Dossier IM25005298 réalisé en 2013 revu en 2015
- Auteur(s) : Laurent Poupard

Historique
Cet ensemble de trois objets a certainement été fabriqué dans les années 1910-1920 par ou pour l'atelier de mécanique Berçot. Ce dernier est installé dans la maison bâtie en 1912 au 13 rue Sous Montjoie pour son fondateur, Adelin Berçot (1864-1936), auquel a succédé en 1936 son gendre Maurice Roch (1906-1965), aidé de ses quatre fils (Adelin, Émile, Jean-Marie et Claude). Les objets présentent trois stades successifs de la réalisation d'une potence, destinée au milieu de l'horlogerie. Le modèle de fonderie en bois est dû à Adelin Berçot ou a été commandé par lui (à un menuisier nommé Choulet ?). Il a permis la réalisation d'un tirage en aluminium destiné, comme le révèle une inscription, à servir de modèle secondaire. Ce modèle secondaire et le corps de la potence définitive sont vraisemblablement issus de la fonderie Wyss et Cie puis Kuntz-Wyss et Cie, de Seloncourt, son fournisseur habituel. La société Berçot a achevé l'instrument définitif, qui a connu une certaine diffusion grâce à la société Cheval, originaire des Fontenelles, établie vers 1926 au 19 rue du Mont Miroir puis en 1939 au 4 rue de la Gare, dans une usine fournissant aux horlogers les rubis dont ils ont besoin. Cette société vendait aux horlogers rhabilleurs, pour les réparations, des assortiments de pierres accompagnés de la potence permettant de les "chasser" ou de les sertir.
- 1ère moitié 20e siècle
Date de naissance : 1864 - date de décès : 1936
Berçot, Adelin (1864-1936). Artisan mécanicien. Fabrique des outils et des machines (notamment pour l'horlogerie) dans la maison qu'il s'est fait bâtir en 1912 au 13 rue Sous Montjoie. Affaire reprise en 1936 par son gendre Maurice Roch.
- atelier de construction mécanique Berçot puis Roch
- Maîche
Description
Les potences à chasser sont utilisées en horlogerie pour insérer en force les rubis dans leur logement (dont la dimension est généralement inférieure d'un centième à celle de la pierre) et pour en ajuster la position. Le modèle initial est en bois de hêtre, muni d'une tige métallique unissant les "bras" de la potence (et destinée à servir de jet de coulée ?). Le pré-modèle est en fonte d'aluminium, tout comme la potence qui fait de plus appel au bronze et à l'acier pour ses autres composants (axe, bras de levier, outil, etc.).
- industrie de mécanique de précision
- à énergie humaine
- hêtre, en un seul élément, structure, taillé
- fonte d'aluminium, en un seul élément, structure
- bronze
- acier
Dimensions hors tout en cm. Modèle en bois : la = 6, pr = 13,5, h = 13. Pré-modèle en aluminium : la = 6, pr = 13,5, h = 12. Potence : la = 6, pr = 13,5, h = 10 (levier compris).
Inscription manuscrite au crayon de papier sous le pré-modèle en aluminium : 1 pièce de fonderie / en / aluminium pour / modèle. Inscription en creux sous la potence : A. Berçot / Maîche.- inscription technique, sur l'oeuvre, manuscrit
- inscription concernant le fabricant, sur l'oeuvre, en creux
- inscription concernant le lieu d'exécution, sur l'oeuvre, en creux
Source(s) documentaire(s)
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Roch, Jean-Marie (témoignage oral)
Roch, Jean-Marie. Fils de Maurice Roch et petit-fils d'Adelin Berçot, ancien mécanicien de précision. Maîche.
À voir
Informations complémentaires
- patrimoine industriel du Doubs
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine