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MONTRE DE GOUSSET MÉCANIQUE BELZON (MONTRE À CENT SOUS)

25 - Villers-le-Lac

  • Dossier IM25005751 réalisé en 2018 revu en 2020
  • Auteur(s) : Laurent Poupard
Vue d'ensemble, côté cadran. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Cette montre de gousset date vraisemblablement du dernier quart du 19e siècle (voire du premier quart du 20e). Elle a été fabriquée à Morteau dans la Grande Fabrique, usine moderne ouverte en 1881 par l'ingénieur mécanicien Barthélemy dit Elie Belzon (1838-1911). Ce dernier a inventé une montre (la "Souveraine"), brevetée en 1878-1879 en France et en 1886 à Londres. Comme l’indique son papier à en-tête évoquant une "Fabrique de montres à cent sous, avec remontoir et mise à l’heure", il veut produire à Morteau un garde-temps moitié moins cher que ceux de ses concurrents, ce qui implique une fabrication intégrée très mécanisée à l’instar de ce que font les Américains. Dépourvue de fioriture, la montre a un échappement en "auge de cochon" (échappement à cylindre), peu coûteux mais fiable. Belzon n’aura pas le temps de prouver le bien-fondé de ses vue : sa société est en liquidation dès 1880 mais les repreneurs se succèdent rapidement (Suisses, Américain et Parisiens, jusqu'à Judas Simon en 1911). En 1900, l’usine produit différents types de montres (dont des Roskopf), avec échappement à cylindre ou à ancre, des boîtes, des ébauches, des remontoirs, etc.
Période(s)
Auteur(s) & personnalité(s)

Date de naissance : 1838 - date de décès : 1911

Barthélemy dit Elie Belzon (1838-1911) : ingénieur mécanicien, inventeur de la montre "Souveraine", industriel à la tête à Morteau d'une "Fabrique de montres à cent sous, avec remontoir et mise à l’heure" ouverte en 1881.

Description


La montre est dotée d'un remontoir au pendant et d'une boîte circulaire, dépourvue de décor et certainement en maillechort. Le cadran peint, protégé par une glace plane, est muni de deux aiguilles noires. Les heures sont indiquées en chiffres romains, les minutes par des traits et les nombres 15, 30, 45 et 60. Le fond est articulé par une charnière à 5 h. Le mouvement, pris entre une platine et deux ponts en laiton à décor ondé, est à échappement à cylindre à roue plate ou "auge de cochon" (destiné à un cylindre dépourvu de coche). Simplifié, il ne compte que trois roues, la première engrenant directement avec le barillet, la troisième étant la roue de cylindre.
Catégories :
  • horlogerie

Source(s) documentaire(s)

  • Droz, Yves. Les horlogers du Val de Morteau de 1700 à nos jours, 2018
    Droz, Yves. Les horlogers du Val de Morteau de 1700 à nos jours. - Morteau : Communauté de Communes du Val de Morteau, 2018. 629 p. : ill. ; 30 cm.
    "Catalogue raisonné" : exposition, Morteau, Château Pertusier, 30 juin-30 septembre 2018 / [organisée par] le Musée de l'horlogerie.

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine industriel du Doubs
Aire d’étude et canton : Pays horloger (le)
Dénomination : montre
Carte interactive
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