MAISON ET ATELIER D'HORLOGERIE DE LÉON STADELMANN
25 - Charquemont
7 rue du Général Leclerc
- Dossier IA25001233 réalisé en 2013 revu en 2014
- Auteur(s) : Laurent Poupard
Historique
La maison est bâtie (dans le quartier dit du "Rif") vers 1927 pour l'horloger Léon Stadelmann, qui y fabrique des cylindres de montre puis des montres entières, sous la marque Eles. La Sarl Léon Stadelmann a un capital de 2 400 000 F en 1950, 4 800 000 F en 1953. Elle est présente à l'exportation et vend, par exemple, 8 000 montres en Chine au cours du 4e trimestre de 1956. Passée en 1948 aux héritiers de Léon (Yvonne née en 1904, Jeanne née en 1912, Jean né en 1914 et Robert né en 1916), la maison est partagée en 1963 entre Jeanne, veuve de Gérard Midez, et Yvonne, mariée en 1936 à Henri Renaud. La situation est particulière : le couple Midez résidait déjà dans la demeure mais la société Gérard Midez avait son atelier dans la maison de Gaston Maillot, ancien comptoir de vente Cyrax au 6 rue Cuvier (puis dans celle de Félix Feuvrier, au 3 Rue Neuve, où elle disparaîtra en 2007) ; par contre, Jean Stadelmann (marié à Simone Maillot) et son frère Robert occupaient les appartements du bâtiment Maillot mais fabriquaient leurs montres dans la maison de Léon, avec leurs neveux Ferjeux et Hubert Renaud, plus occasionnellement un cousin Pierre Tirolle. Après leur séparation (au début des années 1960), la Sarl Maison Léon Stadelmann est transférée dans le bâtiment de la rue Cuvier (où elle est attestée en 1963) et Robert poursuit son activité dans l'habitation qu'il s'est fait bâtir entre 1958 et 1967 au 12 bis Grande Rue (il travaille seul, parfois en sous-traitance pour la maison Midez, jusqu'à son départ en retraite dans la deuxième moitié des années 1970). La maison, complétée par des garages dans le dernier quart du siècle, n'abrite plus d'activité productive.
Description
La maison a des murs en moellons calcaires enduits, protégés à l'ouest par un essentage de tôle, à l'est par un essentage de ciment amiante. Elle est coiffée d'un toit à longs pans et pignons couverts, et dotée d'une couverture de tuiles mécaniques. Elle compte un sous-sol semi-enterré, un rez-de-chaussée surélevé (accessible en façade par un escalier extérieur en maçonnerie, à deux montées convergentes), un étage carré et un étage en surcroît, desservis par un escalier dans-oeuvre tournant à retours en bois. Une fenêtre horlogère éclaire le pignon du mur oriental. Le toit des garages est formé d'une terrasse en béton.
- calcaire
- moellon
- enduit
- essentage de tôle
- essentage de ciment amiante
- tuile mécanique
- béton en couverture
- sous-sol
- rez-de-chaussée surélevé
- 1 étage carré
- étage en surcroît
- élévation à travées
- escalier de distribution extérieur, escalier symétrique, en maçonnerie
- escalier dans-oeuvre, escalier tournant à retours avec jour, en charpente
- baie horlogère
Source(s) documentaire(s)
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3 P 128 Cadastre de la commune de Charquemont, 1812-1963
3 P 128 Cadastre de la commune de Charquemont, 1812-1963
- 3 P 128/1 : Registre des états de sections (1812)
- 3 P 128/2-3 : Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties [1823-1906]
- 3 P 128/5 : Matrice cadastrale des propriétés bâties (1882-1910)
- 3 P 128/8-9 : Matrice cadastrale des propriétés bâties (1911-1963)Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 3 P 128 -
50 J 44 Syndicat de fabricants d'horlogerie de Besançon. Correspondance avec les fabricants, 1948-1961
50 J 44 Syndicat de fabricants d'horlogerie de Besançon. Correspondance avec les fabricants, 1948-1961Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 50 J 44
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Simonin, Michel. L'horlogerie au fil du temps et son évolution en Franche-Montagne, sur le plateau de Maîche, 2007
Simonin, Michel. L'horlogerie au fil du temps et son évolution en Franche-Montagne, sur le plateau de Maîche. - Maîche : M. Simonin, 2007. 143 p. : ill. ; 30 cm.
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Donzé Jacques (témoignage oral)
Donzé Jacques, ancien horloger, historien de Charquemont -
Renaud Léone (témoignage oral)
Renaud Léone, propriétaire de la maison. Charquemont
À voir
Informations complémentaires
- patrimoine industriel du Doubs
- atelier de fabrication
- logement
- garage
- citerne
- jardin
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine