MAISON DE CHANOINES, PUIS ORPHELINAT OU ASILE SAINT-JOSEPH
39 - Salins-les-Bains
8 rue des Claristes
- Dossier IA39002151 réalisé en 2024 revu en 2025
- Auteur(s) : Raphaël Favereaux

Historique
Fondée à Macornay (Jura) en 1857, la congrégation religieuse des Franciscaines de l’Immaculée Conception se consacre à l’éducation des orphelins et au service des malades. En 1875, les sœurs de cette congrégation, Joséphine Schmidt, Louise Favier, Adèle Brun et Joséphine Richard acquièrent la maison occupant la parcelle n°855 de la section J (partie nord de l’actuel n°8 rue des Claristes) pour y implanter un établissement pour jeunes filles infirmes. Cette maison appartenant au chapitre Saint-Anatoile avait été revendue à la Révolution française et occupée par des particuliers au 19e siècle. Les sœurs franciscaines achètent au même moment la maison mitoyenne, au nord (parcelle n°863), également ancienne maison canoniale (actuel n°6 rue des Claristes). En 1882, les sœurs agrandissent leur établissement et acquièrent une maison avec jardin située sur le coteau ouest (section J parcelles 840-845). Un document daté 1897 précise que " l’établissement compte six sœurs, quatre professes novices et une novice " et que " la maison vit du travail manuel de ses membres et de la pension payée par quelques personnes qui occupent une partie des immeubles pendant la saison des bains ". Au même moment, la directrice de l’établissement Marie Chanet, " en religion sœur Marie-Joseph ", acquiert en son nom la partie sud de l’actuel n°8 de la rue (parcelle J 854). En août 1898, les sœurs franciscaines obtiennent l’autorisation de " reconstruire et d’exhausser le mur de façade de leur maison ", et font construire une chapelle, située au premier étage des maisons occupant les parcelles n°854 et 855. Sur un plan de la ville daté de 1901, l’établissement est appelé orphelinat saint-Joseph. Une liste donne en 1899 ou 1900 le nom des jeunes filles infirmes hébergées à l’asile Saint-Joseph. La congrégation des sœurs franciscaines disparaît en 1901, mais l’orphelinat continue de fonctionner, les biens ayant été acquis par André Joseph Maraux, prêtre à Vaux-sur-Poligny. Vers 1940, ils deviennent la propriété de la société immobilière de Richebourg, à Lons-le-Saunier. L’institution aurait accueilli des jeunes filles atteintes de handicap jusqu’au début des années 1950. Les maisons ont été reconverties en habitations particulières.
- Temps modernes
- limite 19e siècle 20e siècle
Description
Construit en moellon de calcaire enduit, l'édifice est couvert d'un toit à longs pans en tuile plate. Le pignon sud est bardé en tuile plate. Côté est (rue des Claristes), la façade compte un étage carré, ajouré par cinq baies couvertes d'un arc en plein cintre et munies de vitraux. Six des cinq ouvertures du rez-de-chaussée sont couvertes d'arc segmentaire. Les piédroits et l'arc segmentaire de la porte principale sont moulurés. Ornée d'une haute volute, la clef de l'arc est surmontée d'une croix en pierre. Côté ouest, l'élévation compte trois étages de soubassement surplombant les terrasses des jardins. L'escalier donnant accès aux étages de soubassement a été prolongé à la fin du 19e siècle pour accéder à la chapelle à l'étage. Celle-ci, à vaisseau unique, est plafonnée et éclairée par des vitraux à motif géométrique. Côté nord, elle est pourvue d'une tribune en bois, alors que côté sud se termine par un chevet polygonal. Orné de motifs au pochoir, le décor peint (bleu gris) est scandé de pilastres, apparentés au style corinthien. Les motifs au pochoir (murs droit et gauche du chevet) représentent les lettres entrelacées SF (sœurs franciscaines) et MA. La partie basse est couverte de lambris à décor de faux marbre.
- calcaire
- moellon
- enduit
- essentage de tuile
- tuile plate
- 3 étages de soubassement
- 1 étage carré
- toit à longs pans
- escalier dans-oeuvre, escalier tournant à retours sans jour, en charpente
Source(s) documentaire(s)
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Archives départementales du Jura. Cadastre de la commune de Salins-les-Bains. [1831-1954].
Archives départementales du Jura. Cadastre de la commune de Salins-les-Bains. [1831-1954].- Atlas parcellaire (1831) : 3 P plan 6599 (tableau d'assemblage), 3 P plan 5566-5610 (feuilles)- État de section (1832) : 3 P 3604- Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties (à partir de 1832) : 3 P 3605 (récapitulatif), 3 P 3606 (folio 1 à 600), 3 P 3607 (folio 601 à 1338), 3 P 3608 (folio 1341 à 2019), 3 P 3609 (folio 2020-2679)- Matrices cadastrales des propriétés bâties (à partir de 1882) : 3 P 3610, 3 P 3611- Matrices cadastrales des propriétés bâties (à partir de 1911) : 3 P 3912 (folio 1 à 920), 3 P 3913 (folio 921 à 1285)- Matrices cadastrales des propriétés non bâties (fin du 19e siècle-milieu du 20e siècle) : 3 P 3614-3622Lieu de conservation : Archives départementales du Jura, Montmorot -
Communautés religieuses (1821-1931)
Archives municipales, Salins-les-Bains. 1580 : communautés religieuses (1821-1931)Lieu de conservation : Archives municipales, Salins-les-Bains - Cote du document : 1590 -
Registre des arrêtés touchant à l'urbanisme.
Archives municipales, Salins-les-Bains. Registre des arrêtés touchant à l'urbanisme : ACS 85 (1879-1927)Lieu de conservation : Archives municipales, Salins-les-Bains - Cote du document : ACS 85 (1879-1927)
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Salins en 1628.
Salins en 1628. Tableau (huile sur toile), par Nicolas Richard.Lieu de conservation : Musée de la Grande Saline, Salins-les-Bains
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Châteaux franc-comtois et en particulier salinois, capitaine Pinault, 1935.
Châteaux franc-comtois et en particulier salinois, capitaine Pinault, 1935, 82 p.Lieu de conservation : Fonds ancien, Bibliothèque municipale, Salins-les-Bains - Cote du document : Ms 386
Informations complémentaires
- terrasse en terre-plein
- cour
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine