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MACHINE À IMPRIMER PAR TYPOGRAPHIE (PRESSE À CYLINDRE VOIRIN)

39 - Saint-Claude

12 rue de la Poyat

  • Dossier IM39001698 réalisé en 2001 revu en 2002
  • Auteur(s) : Laurent Poupard
Système d'entraînement du marbre et son boggie. Le cylindre est visible en haut. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Cette machine à imprimer par typographie a été fabriquée à la fin du 19e siècle ou au début du 20e, avant la Première Guerre mondiale : le déplacement du marbre s'effectue à l'aide d'un boggie alors qu'après 1919, il fait appel à des galets roulant sur des bandes à galets. Elle doit son appellation de Voirin à son fabricant, la société Voirin, issue d'un atelier de mécanique créé par Rousselet en 1834 puis repris en 1840 par Normand, constructeur d'une presse pour le journal Le Siècle. En 1859 lui succède son cousin Henri Voirin, qui développe la lithographie et la chalcographie, puis en 1887 le fils de ce dernier, Jules, qui explorera par la suite la voie de l'offset avec une machine présentée à l'Exposition des Arts graphiques de 1910 (après avoir absorbé les maisons Dutartre, Baumhauer et Barre & Payet, la société Voirin intègrera, avec Alauzet et Derriey, les Ets Marinoni, actuellement Heidelberg). La presse de la Fraternelle a été achetée le 4 avril 1919 par la coopérative La Fraternelle à la Coopérative d'Imprimerie communiste, installée 17 rue de Corrèze à Brive-la-Gaillarde, où elle imprimait le journal de tendance anarchiste L'Insurgé"Organe hebdomadaire des Révolutionnaires du Centre". Cet achat prélude à la création de l'Imprimerie de la Maison du Peuple, inaugurée le 1er mai 1920, d'où sort le journal Le Jura"Organe hebdomadaire de la Fédération socialiste du Jura". Pour des raisons de sécurité, le moteur de la machine a été supprimé en 1993 lorsque l'association a débuté ses activités pédagogiques ; la presse est donc actuellement actionnée à la main.
Période(s)
Principale :
  • limite 19e siècle 20e siècle
Auteur(s) & personnalité(s)

Jules Voirin, constructeur. A partir de 1887, il dirige la société Voirin, issue d'un atelier de mécanique créé par Rousselet en 1834 puis repris en 1840 par Normand, constructeur d'une presse pour le journal Le Siècle. En 1859 lui succède son cousin Henri Voirin, qui développe la lithographie et la chalcographie, puis en 1887 le fils de ce dernier, Jules, qui explorera par la suite la voie de l'offset avec une machine présentée à l'Exposition des Arts graphiques de 1910 (après avoir absorbé les maisons Dutartre, Baumhauer et Barre & Payet, la société Voirin intègrera, avec Alauzet et Derriey, les Ets Marinoni, actuellement Heidelberg).

Société Voirin, issue d'un atelier de mécanique créé par Rousselet en 1834 puis repris en 1840 par Normand, constructeur d'une presse pour le journal Le Siècle. En 1859 lui succède son cousin Henri Voirin, qui développe la lithographie et la chalcographie, puis en 1887 le fils de ce dernier, Jules, qui explorera par la suite la voie de l'offset avec une machine présentée à l'Exposition des Arts graphiques de 1910 (après avoir absorbé les maisons Dutartre, Baumhauer et Barre & Payet, la société Voirin intègrera, avec Alauzet et Derriey, les Ets Marinoni, actuellement Heidelberg).

Description


Cette presse à cylindre dite Voirin est du type à arrêt de cylindre. C'est une machine en blanc : elle n'imprime qu'un côté de la feuille. Elle appartient au système plan contre cylindre : la forme (cadre métallique maintenant la composition) est plate mais la feuille de papier s'enroule sur un cylindre. Le marbre horizontal est mobile, effectuant un aller-retour sous le cylindre : posé sur un boggie à trois essieux roulant sur deux rails, il est entraîné par un système bielle-manivelle et par des roues dentées avec crémaillères. La forme est encrée automatiquement : le rouleau preneur en caoutchouc prend l'encre sur celui métallique de l'encrier, placé à l'extrémité de la machine, et la dépose sur la table d'encrage. Elle y est prise par deux rouleaux encreurs, l'un au moins placé en biais, et transmise à la composition lorsque celle-ci passe dessous. Le groupe de trois rouleaux en caoutchouc à l'avant du cylindre a pour rôle d'égaliser l'encre sur la forme. Placée sur la table de marge, la feuille est présentée devant le cylindre par un ouvrier (le margeur) et s'y fixe à l'aide de pinces. Elle est pressée contre la forme puis conduite à l'arrière à l'aide de fils. Elle est alors déposée par des baguettes en bois (receveur mécanique à raquettes) sur la table de réception, où des taquets en bois animés de mouvements alternatifs régularisent la pile qui se forme. Pendant le retour du marbre, le cylindre s'immobilise (d'où l'appellation presse à arrêt de cylindre) et est soulevé pour ne pas entrer en contact avec lui. La zone imprimable fait 95 x 57 cm, permettant une impression au format maximum double carré (90 x 56 cm). Ce type de presse sert à l'impression des journaux et des affiches.
Catégories :
  • industrie du papier et de l'imprimerie
Structures :
  • produit élaboré d'origine végétale solide en masse, produit fini
État de conservation :
  • en service

Informations complémentaires

Aire d’étude et canton : Saint-Claude centre et faubourg
Dénomination : machine à imprimer par typographie
Carte interactive
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