INSTRUMENT DE MESURE DE FORCES ÉLECTROMOTRICES (GALVANOMÈTRE CARPENTIER)
39 - Morez
35 quai Aimé Lamy
- Situé dans : École professionnelle dite Ecole nationale d'Optique puis lycée polyvalent Victor Bérard
- Dossier IM39002314 réalisé en 2002 revu en 2010
- Auteur(s) : Géraud Buffa, Jean Davoigneau, Laurent Poupard
Historique
Ce galvanomètre de démonstration a été fabriqué au milieu du 20e siècle par la société Carpentier, établie à Paris au 20 rue Delambre. Celle-ci a été fondée par l'ingénieur Jules Carpentier (1851-1921), qui a repris en 1878 les ateliers créés en 1855 par l'Allemand Heinrich-Daniel Ruhmkorff (1803-1877), inventeur de la bobine d'induction portant son nom. Elle est spécialisée dans la mesure électrique avant de s'ouvrir vers 1890 à l'optique (avec invention d'un appareil photographique et du périscope sous-marin, réalisation des appareils cinématographiques des frères Lumière dès 1895, etc.) puis à la télégraphie et à la T.S.F. De ses ateliers sont notamment sortis les premiers galvanomètres, ampèremètres et voltmètres, le galvanomètre Deprez et d'Arsonval en 1881, l'oscillographe de Blondel pour l'étude des courants alternatifs, etc. Elle fusionne partiellement avec les sociétés Gaiffe et Rochefort durant la première guerre mondiale pour donner naissance à la Compagnie générale de Radiologie (C.G.R.), une autre branche poursuivant dans la mesure électrique au sein de la société Sadir-Carpentier (absorbée ensuite par Thomson-C.S.F.). Le premier galvanomètre a été construit en 1820 par Johann Schweigger, de Nuremberg, puis amélioré par André-Marie Ampère, Leopoldo Nobili et Arsène d'Arsonval, lequel invente un modèle adapté à la mesure de très faibles courants (galvanomètre balistique).
- milieu 20e siècle
Date de naissance : 1861 (30 août) - date de décès : 1921 (26 juin)
Jules Carpentier, ingénieur, né à Paris le 30 août 1861, mort à Joigny le 26 juin 1921. Renommé pour avoir fabriqué l'appareil cinématographique des frères Lumière. Polytechnicien, Carpentier acquiert en 1878 l'atelier fondé en 1855 par le constructeur Heinrich-Daniel Ruhmkorff (1803-1877), qu'il transfèrera du 15 rue Champollion au 20 rue Delambre. Il poursuit et développe la production d'appareils de mesure électriques (galvanomètres et dérivés notamment, ampèremètres et voltmètres, etc.) mais aussi d'appareils télégraphiques, photographiques, cinématographiques, etc. Le 13 mai 1907, il succède au colonel Aimé Laussedat comme membre libre de l'Académie des Sciences.
Description
Servant à mesurer l'intensité du courant électrique et à en connaître le sens, ce galvanomètre de démonstration se présente sous la forme d'une caisse en chêne avec zone d'affichage en arc de cercle. A l'arrière sont fixés quatre contacts électriques et deux douilles permettant un rétro-éclairage du cadran à l'aide d'ampoules (manquantes).
- enseignement
- électricité
- instrument didactique
- à électricité
Source(s) documentaire(s)
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L’industrie française des instruments de précision. Catalogue 1901-1902
L’industrie française des instruments de précision. Catalogue 1901-1902. - Paris : Syndicat des Constructeurs en Instruments d’Optique de précision, 1901. XXXIV-271 p : ill. -
Thooris, Marie-Christine ; Courseaux, Yannick ; Debreux, Jean-Bernard et al. Les objets scientifiques : un siècle d’enseignement et de recherche à l’École polytechnique. Promotions 1794 à 1900, 1997
Thooris, Marie-Christine ; Courseaux, Yannick ; Debreux, Jean-Bernard et al. Les objets scientifiques : un siècle d’enseignement et de recherche à l’École polytechnique. Promotions 1794 à 1900 : exposition, Palaiseau, École polytechnique, 13 mars-21 septembre 1997. - Palaiseau : École polytechnique, 1997. 156 p. : ill. ; 30 cm.
À voir
Informations complémentaires
- lycées publics de Franche-Comté
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