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Plusieurs inscriptions antiques ont été découvertes à Bourbon-Lancy et sont citées par différents auteurs. La première est évoquée par Courtépée (1779) : "un marbre blanc qui sert de seuil à Saint-Nazaire" ; elle est conservée à Autun depuis 1833. Deux autres inscriptions, découvertes plus tardivement, ont été insérées dans les murs de l'établissement thermal. Comme à Luxeuil-les-Bains où deux inscriptions sont exposées dans un vestibule de l'établissement thermal au milieu du 19e siècle, le remploi d'objets archéologiques a vocation à affirmer l'ancienneté et le prestige des eaux thermales de Bourbon-Lancy.

L'inscription de droite (dans la façade de l'aile nord) est découverte en 1792-1793. Aubin-Louis Millin est l'auteur de l'Explication d'une inscription du fils d'Eporedirix (début du 19e siècle). Il est le premier a en donner une Il en indique la provenance : "Cette inscription a été trouvée en 1792, dans les fondations du château de Bourbon-Lancy ; elle a été oubliée dans la maison commune où le C. Clerisserand la découvrit en 1799, et en fit une copie qui m'a été remise dans le courant de l'année 1800, par le C. Boisgelou, amateur éclairé des arts et des lettres". Greppo (1846) mentionne l'inscription, mais il ne l'a lui-même pas vue ("aujourd'hui, elle n'existe plus sur les lieux"). Rérolle (1849) quant à lui n'en parle pas du tout, alors qu'il cite l'inscription de Courtépée. Plus tard, Rossignol (1875) évoque "un ex voto, sauvé de la destruction" portant le nom d'Eporédirix, mais sans indiquer où il se trouve alors. Révérend du Mesnil (1894) est plus précis en citant la "curieuse inscription encadrée dans la cour des thermes actuels de Bourbon-Lancy". Compin (1913) indique enfin que l'inscription a été "trouvée le 3 février 1793 dans les démolitions du château de Bourbon-Lancy" et qu'elle a été "fixée, à l'époque de l'agrandissement de l'établissement thermal, c'est-à-dire en 1838, dans un des murs de cet édifice, où chacun peut la lire". L'inscription de gauche (dans la façade de l'aile ouest) a été découverte en 1835 d'après Greppo (1846) qui en donne une transcription. Elle ne semble avoir été exposée dans la cour des thermes qu'à partir de l'extrême fin du 19e siècle ou du début du 20e siècle. Révérend (1894) la cite en effet sans indiquer où elle se trouve, alors qu'il localise bien l'inscription précédente. Compin (1913) est le seul à préciser que "ce fragment lapidaire, trouvé en 1835 dans les fondations du nouvel établissement thermal, est actuellement placé à côté de l'inscription précédente".