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COMMANDE D'AIGUILLAGE (POSTE À VERROUS COMMUTATEURS À MANETTES)

39 - Champagnole

13 avenue de la Gare

  • Dossier IM39002163 réalisé en 2008
  • Auteur(s) : Laurent Poupard
Commutateurs et leurs verrous. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Le poste à verrous commutateurs à manettes a été installé dans les années 1960, après 1965 si l'on en croit les plaques fixées sur les commutateurs. Ces appareils ont été fabriqués par la société Jeumont-Schneider, née en 1964 de la fusion de deux unités du groupe Schneider (fondé en 1836 et devenu Schneider Electric en 1999) : les Forges et Ateliers de Constructions électriques de Jeumont (Facej), de la famille Empain, et le Matériel électrique Schneider-Westinghouse, société créée en 1929 dans une usine du groupe bâtie en 1903 à Champagne-sur-Seine (Jeumont-Schneider a été racheté en 1989 par sa filiale Framatone). Les répétiteurs optiques (ou voyants de contrôle) sont issus de l'Atelier - Magasin de la SNCF, devenu Etablissement industriel Equipement. Créé à Saint-Dizier en 1916, il assure le stockage et l'expédition des pièces détachées utilisées pour la maintenance de l'infrastructure ferroviaire, ainsi que la confection et la réparation du matériel nécessaire (éclisses, crocodiles, avertisseurs sonores, serrures centrales, pédales électromagnétiques, répétiteurs, signalétique, etc.).
Période(s)
Principale :
  • 3e quart 20e siècle
Date(s)
1965
Auteur(s) & personnalité(s)

Société Jeumont-Schneider, née en 1964 de la fusion de deux unités du groupe Schneider (fondé en 1836 et devenu Schneider Electric en 1999) : les Forges et Ateliers de Constructions électriques de Jeumont (Facej), de la famille Empain, et le Matériel électrique Schneider-Westinghouse, société créée en 1929 dans une usine du groupe bâtie en 1903 à Champagne-sur-Seine (Seine-et-Marne). Jeumont-Schneider a été racheté en 1989 par sa filiale Framatone.

Atelier-Magasin de la SNCF, devenu Etablissement industriel Equipement. Créé à Saint-Dizier (Haute-Marne) en 1916, il assure le stockage et l'expédition des pièces détachées utilisées pour la maintenance de l'infrastructure ferroviaire, ainsi que la confection et la réparation du matériel nécessaire (éclisses, crocodiles, avertisseurs sonores, serrures centrales, pédales électromagnétiques, répétiteurs, signalétique, etc.). Il a aussi fabriqué des appareils de voie, tâche actuellement dévolue à l'Atelier SNCF de Moulin-Neuf à Chambly (Oise).

lieu d'exécution :
  • Saint-Dizier

Description


Dans une petite gare de ligne à voie unique du modèle de celle de Champagnole, la circulation des trains est organisée depuis un poste d'aiguillage à commandes individuelles, commandant individuellement chacun des appareils de voies et des signaux qui composent l'itinéraire. Ce poste occupe généralement le bureau de l'agent de circulation, dans le bâtiment des voyageurs. A Champagnole, c'est un poste à verrous commutateurs à manettes (VCm) : les commutateurs permettent une commande électrique de signaux alors que les appareils de voie, ou aiguilles (improprement appelés"aiguillages"), sont actionnés à pied d'oeuvre. Les commutateurs sont soumis à un enclenchement par verrou et serrure de type S, en laiton, qui, rendant les signaux solidaires des appareils de voie, vise à interdire toute manoeuvre contraire à la sécurité : la manipulation de chaque manette n'est autorisée qu'après introduction de la bonne clef dans le verrou, clef libérée de la serrure centrale uniquement en fonction de la présence (ou de l'absence) d'autres clefs. L'installation comporte six commutateurs : celui à chaque extrémité permet de passer la commande des passages à niveau encadrant la gare (PN 7 côté Andelot-en-Montagne, PN 8 et 9 côté La Cluse) du mode automatique au mode manuel, les quatre autres actionnent les deux disques (panneaux à plaque D) et les deux sémaphores protégeant la gare (repérés par un numéro d'ordre : disque 1 puis sémaphore 2 du côté Andelot, sémaphore 3 et disque 4 de l'autre côté). La prise de commande manuelle des passages à niveau proches est nécessaire en cas de manoeuvre et stationnement à proximité d'eux : chacun est alors ouvert ou fermé à l'aide de deux boutons poussoirs, protégés par un cache, fixés à proximité immédiate des commutateurs. Les répétiteurs optiques renseignent sur l'état des appareils (il n'y a pas de tableau de contrôle optique ou TCO) : ce sont des boîtiers individuels, en fonte d'aluminium, implantés en partie haute du mur en deux galeries (lignes) au-dessus des commutateurs. Chacun porte une plaque d'identification (trait rouge pour les sémaphores par exemple) et une fenêtre où l'information s'affiche à l'aide de couleurs (rouge et blanc), de formes (lignes noires verticales) ou de lettre (G). Une sonnerie, à gauche, rend compte du fonctionnement des passages à niveau.
Catégories :
  • patrimoine ferroviaire
  • industrie électrique et électronique
Structures :
  • d'applique
  • à électricité
  • corps rectangulaire vertical
Matériaux :
  • métal, Array
  • fer, Array
  • laiton, Array
  • fonte d'aluminium, Array
  • plastique, Array
Inscriptions :

  • Plaque sur les commutateurs : Jeumont / Schneider / 1965 / 0.24 V. Plaque sur le boîtier de contrôle du disque 4 : SNCF Atelier - Magasin / St Dizier / Répétiteur électronique RE8 - 24P3 / Symbole : 7-950-2114 / Bi-tension : 8 - 24 volts.
  • inscription concernant le propriétaire
  • inscription concernant le fabricant
  • date
  • plaque signalétique
État de conservation :

Informations complémentaires

Thématiques :
  • la voie ferrée Andelot - La Cluse
Aire d’étude et canton : la voie ferrée Andelot - La Cluse
Dénomination : commande d'aiguillage
Carte interactive
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