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PRÉSENTATION DE LA COMMUNE VERDUN-SUR-LE-DOUBS

71 - Verdun-sur-le-Doubs

  • Dossier IA71000300 réalisé en 1986 revu en 2001
  • Auteur(s) : Christian Olivereau, Brigitte Fromaget
Site © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Construite au confluent de la Saône et du Doubs, Verdun est une cité qui doit son existence à la présence déterminante des deux fleuves. Le nom de "Verdunum" est d'origine celtique ; "ver" signifierait gué, passage ou rivière coupée ou encore habitation sur l'eau. Le site privilégié de la cité, dans une île protégée par les eaux tout en se trouvant sur des routes du grand commerce, lui conféra sa prospérité. Le vieux Verdun a révélé de nombreux vestiges gaulois et gallo-romains, indices d'un trafic portuaire actif et d'une activité artisanale de la terre cuite. Le hameau du Petit Chauvort est un site protohistorique dont l'occupation, liée à la présence d'un gué, s'est poursuivie à l'époque gallo-romaine puis au moyen-âge. La cité médiévale de Verdun est peu documentée avant le 14e siècle : en 1344, l'acte de partage de la seigneurie entre Jean et Eudes de Verdun mentionne le château-fort édifié sur l'île formée par la Saône et le Doubs, l'hôpital qu'Eudes fit établir au bourg Saint-Jean, la réparation des fortifications et des fossés est signalée en 1360. Ces édifices ont disparu, le château fut détruit en 1415 puis 1479 et l'hôpital brûlé en 1592. Au Moyen Age, la topographie tripartite de Verdun apparaissait déjà clairement : au nord le bourg du village et l'île du château, au sud le faubourg Saint-Jean. C'est pendant la Ligue, à la fin du 16e siècle, qu'un ancien fossé fut transformé en "canal du Petit Doubs" pour mieux se fortifier. Ces secteurs urbains fortifiés, blottis dans les méandres des fleuves, offraient également une position avantageuse pour le commerce ce qui explique l'important développement économique de Verdun jusqu'au 19e siècle. Le bourg Saint-Jean, seul secteur offrant des possibilités d'extension au sud et à l'ouest, devint le centre économique de l'agglomération. C'est dans ces zones périphériques que l'industrie locale se développa. Il s'agissait d'une économie essentiellement artisanale, entre les mains d'une bourgeoisie moyenne qui possédait des ateliers de tissage et des tuileries. Les tuileries de Verdun, au nombre de 12 à la fin du 18e siècle, étaient très réputées ; la dernière ferma en 1914. En 1930, M. Borgeot, président de la commission de l'agriculture au Sénat, réunit les producteurs de blé en Verdunois en une coopérative de vente de céréales et créa les premiers silos coopératifs de France. La population, en baisse depuis 1901, a sensiblement remonté depuis 1990 ; cette hausse correspond notamment à l'implantation de lotissements et à la présence de deux maisons de retraite. La vieille ville a gardé toute son authenticité et, dans l'ancien Hôtel de Ville, la Maison du Blé et du Pain, antenne de l'écomusée de la Bresse bourguignonne, témoigne des traditions rurales de la contrée.

Description


Chef lieu de canton, Verdun sur le Doubs, est situé à 56 km de Dijon, 21 km de Beaune, 22 km de Chalon-sur-Saône et 47 km de Dole, à proximité de l'A6, de l'A31 et de l'A36. C'est là que la Saône s'élargit sensiblement, par l'apport des eaux, plus tumultueuses du Doubs qui ne peut renier ses origines montagnardes. Verdun-sur-le-Doubs comprend le vieux bourg, aux murailles plongeant dans l'eau, vestiges des anciennes fortifications et, de l'autre côté du Doubs, l'ancien faubourg Saint-Jean. Le bourg, plus apte à assurer la défense de Verdun et ses environs, a conservé plusieurs maisons avec tours en brique plus élevées que les bâtiments qui, selon Courtépée, avaient une fonction défensive. A partir de 1778, la commune entreprit la construction du quai du Doubs qui contourne le bourg, pour le protéger des inondations, mais en l'isolant aussi davantage. Des travaux similaires furent effectués en bordure du Petit-Doubs où des murs de soutènement en pierre et en brique, dont l'un porte la date 1801, ont permis l'aménagement de petits jardins. On y remarque une utilisation ingénieuse de l'eau du canal qui est captée par des puits à pompes, à superstructure fermée. Si l'expansion économique a entraîné l'essor commercial du faubourg au détriment de la vieille cité, les travaux entrepris par la municipalité tendent à mettre en relation les deux secteurs. L'ancien pont Saint-Jean, en bois sur piliers de brique fut remplacé par un pont en pierre, en 1810. Un nouvel hôtel-de-ville fut construit, dans le bourg, à l'emplacement de l'ancien château du 18e siècle, en 1836. En 1866, le marché couvert fut logiquement édifié en bordure du Doubs, dans le faubourg Saint-Jean.

Informations complémentaires

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