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MAISON, FERME ET ATELIER D'HORLOGERIE PÉTOLAT FRÈRES PUIS DES ETS VIRGILE SEGUIN

25 - Morteau

  • Dossier IA25001826 réalisé en 2013 revu en 2018
  • Auteur(s) : Laurent Poupard
Ancienne ferme et atelier Seguin. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


En 1816, le négociant Jean François Remonnay (1778-1832) est propriétaire des deux bâtiments dessinés sur le plan cadastral (maison E 42 en bordure de la rue et "aisance" E 44 en retrait), ainsi que du jardin au nord-est (E 43). La maison ("à un étage, en bon état") est en 1841 aux mains de son gendre, le marchand de vin Philippe Joseph Bobillier (1810-?), à qui appartiendra en 1876 la maison Rith rue de la Louhière. Elle disparaît dans l'incendie du 5 mai 1865 et est reconstruite l'année suivante par Uldéric Lajeanne, aussi propriétaire des autres parcelles : il s'agit vraisemblablement de Pierre Joseph Uldéric Lajeanne (1840-?), petit-fils de Remonnay et neveu de Bobillier, dont un oncle homonyme (né en 1815) est dit "monteur de boîtes" à Saint-Pétersbourg (Russie). Le bâtiment en retrait est peut-être remplacé en 1888 par un autre à usage de "remise et magasin", édifié pour le négociant Ulysse Maillet-Guy (1841-1890), fils de voiturier originaire de Saint-Laurent-en-Grandvaux (Jura).
Les deux constructions sont acquises dans les deux ou trois dernières années du 19e siècle ou au tout début du 20e par le quincailler Francis Pétolat (François Jules dit Francis, 1846-1908), fils d'un forgeron de Morteau. Pétolat semble modifier la maison vers 1902 (construction d'une boutique en rez-de-chaussée sur la moitié gauche de la façade antérieure ?) puis agrandit l'autre bâtiment vers 1907 ("atelier, remise et écurie"). La propriété est reprise, après son décès en 1908, par ses enfants : Georges (1884-?), Henri (1887-1956) et Marie-Hélène (1888-1966), mariée en 1910 avec André Anguenot (1885-1936). Ce dernier est l'un des fils d'Ulysse Anguenot, dont les autres fils dirigent des entreprises horlogères à Villers : Marius (fabrique de La Perrière ou Manufacture Marius Anguenot, 1 et 3 bis rue de la Perrière), Alfred et Gaston (société Anguenot Frères au 5 de la même rue, puis Herma, au 5 rue Pierre Berçot). Les frères Pétolat semblent associés jusqu'en 1908 avec Henri Deleule (qui s'établira au 22 rue de la Louhière en 1925) au sein de la "Manufacture de montres soignées Henri Deleule et Pétolat" puis, cette même année 1908, sont signalés d'un côté Deleule seul, de l'autre la "manufacture de montres soignées en tous genres Pétolat Frères" au 12 Grande Rue (dans le bâtiment sur rue ou dans celui en retrait ?), avec comme précision : "Spécialité de remontoirs 11 lignes Crettiez nouveau. Seuls concessionnaires du calibre sur la place de Morteau". Ces derniers fondent en 1919 à Besançon, avec leur beau-frère Anguenot, la société en nom collectif Pétolat Frères et Anguenot, à laquelle André apporte la propriété du graveur Louis Bernardin (au 7 avenue Denfert-Rochereau), acquise vers 1918 et qui devient son siège social, et Georges en 1922 celle du fabricant d'horlogerie Paul Edouard Benoît (au 19 rue Nicolas Bruand).
Les Pétolat cèdent vers 1919 leurs biens mortuaciens au maquignon Auguste Louvet (1881-1950), qui modifie vers 1931 le bâtiment en retrait ("maison, écurie, remise") : sa transformation en ferme date peut-être de cette époque. En ce premier tiers du 20e siècle, cette bâtisse abrite l'atelier d'horlogerie de Virgile Seguin (1882-1947), fils d'Emile Eugène Seguin (1844-?), agriculteur à Saint-Julien-lès-Russey et horloger l'hiver dans sa ferme. Virgile y fabrique jusqu'en 1933 des montres à bon marché, sous la marque Angil. A cette date, il se fait construire par l'entreprise Martignoni une maison (cadastrée aux Fins : 2018 AK 5) en face de la fonderie Obertino, à la limite de la commune des Fins (au 1 route de Morteau) et de celle de Morteau, et développe sa fabrication de montres dans un atelier situé juste à côté (qui, au milieu du siècle, aura pour adresse le 27 rue de la Louhière). Il avait jusqu'en 1934 une participation dans la société des Ets Frankowski et Pierre Seguin, dont l'atelier est au 36 avenue Carnot à Besançon, entreprise fondée en 1929 par son fils Pierre (1904-1968) associé avec Charles Frankowski (1879-?), alors établi à Morteau (au 8 rue Victor Hugo).
A la mort d'Auguste Louvet, la propriété est dispersée. La ferme (actuel 18 Grande Rue) est reprise par son fils, également prénommé Auguste. Elle cesse vraisemblablement ses activités au cours des années 1960 (plusieurs garages sont construits au nord et à l'ouest d'elle entre 1965 et 1969) et est convertie en restaurant, ce qu'elle est toujours en 2018. Le bâtiment sur rue est partagé en deux : la partie gauche (actuel n° 22) à la pâtisserie Brixner, tenue par la veuve d'André Brixner née Jeanne David, et la partie droite (n° 20) à Alfred Dornier (le mécanicien Jules Alfred Dornier, père de l'horloger Louis Dornier établi au 7 Grande Rue puis au milieu du 20e siècle au 3 rue Jean Jaurès). Ces deux propriétaires semblent apporter des modifications à cette époque. Divers commerces se sont succédé dans ce bâtiment au fil du temps.
Période(s)
Principale :
  • 3e quart 19e siècle
  • 4e quart 19e siècle
Secondaire :
  • 1er quart 20e siècle
  • 2e quart 20e siècle
Date(s)
1866 : daté par source
1888 : daté par source

Description


Le site comprend une maison sur la Grande Rue (n° 20 et 22) et une ancienne ferme en retrait (n° 18). Ces constructions ont des murs en moellons calcaires enduits, la première présentant cependant une façade antérieure en pierres de taille (avec corniche). Elle comporte un sous-sol, un étage carré, un étage en surcroît et un étage de comble, desservis par un escalier dans-oeuvre. Les baies de sa façade antérieure sont en arc segmentaire à l'étage ; trois baies en arc plein cintre sont visibles sur sa façade postérieure. L'ancienne ferme a un étage carré et deux étages de comble (ou un étage en surcroît et un étage de comble), avec escalier dans-oeuvre. Sa façade antérieure est percée de baies horlogères aux deux niveaux intermédiaires. Ces deux bâtiments sont chacun coiffés d'un toit à longs pans, pignon couvert (demi-croupe sur la façade latérale droite de la maison) et tuiles mécaniques. Les deux boutique en rez-de-chaussée donnant directement sur la Grande Rue sont en béton enduit, avec toit terrasse en béton.
Toit :
  • tuile mécanique
  • béton en couverture
Etages :
  • sous-sol
  • 1 étage carré
  • étage en surcroît
  • étage de comble
Elévation :
  • élévation à travées
Escalier :
  • escalier dans-oeuvre
Typologie :
  • baie horlogère

Source(s) documentaire(s)

  • 3 P 412 Cadastre de la commune de Morteau, 1816-1978
    3 P 412 Cadastre de la commune de Morteau, 1816-1978- 3 P 412 : Atlas parcellaire (11 feuilles), dessin (plume, lavis), par les géomètres du cadastre Girardier et Mestre, 1816-1817- 3 P 412/1 : Registre des états de sections, 1818- 3 P 412/4-5 : Matrice cadastrale des propriétés bâties et non bâties, 1823-1875. Le 1er volume manque.- 3 P 412/2-3 : Matrice cadastrale des propriétés bâties et non bâties, 1876-1914- 3 P 412/6 : Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1882-1910- 3 P 412/7-9 : Matrice cadastrale des propriétés non bâties, 1911-1965- 3 P 412/10-13 : Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1911-1978
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 3 P 412
  • 50 J 42 Syndicat de fabricants d'horlogerie de Besançon. Correspondance avec les fabricants, 1948-1965
    50 J 42 Syndicat de fabricants d'horlogerie de Besançon. Correspondance avec les fabricants, 1948-1965
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 50 J 42
  • Papier à en-tête des Ets Virgile Seguin, 2e quart 20e siècle [après 1933]
    Papier à en-tête des Ets Virgile Seguin, 2e quart 20e siècle [après 1933]
    Lieu de conservation : Collection particulière : Henri Bonnet, Fournet-Luisans
  • Papier à en-tête des Ets Virgile Seguin, milieu 20e siècle
    Papier à en-tête des Ets Virgile Seguin, milieu 20e siècle
    Lieu de conservation : Collection particulière : Henri Bonnet, Fournet-Luisans
  • Dép[artemen]t du Doubs. Plans d’alignements de la Ville de Morteau, chef-lieu de canton, 1841-1842
    Dép[artemen]t du Doubs. Plans d’alignements de la Ville de Morteau, chef-lieu de canton, dessin (plume, lavis), par le géomètre Courvoisier, terminé le 24 novembre 1841 et modifié le 19 juin 1842, 6 feuilles, 70 x 103 cm, échelles 1/2 000 (tableau d’assemblage) et 1/500
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : OPA 140
  • Route départementale n° 2 de Besançon à Morteau. Plan des alignements de la traverse de Morteau [rue de la Louhière, Grande Rue et rue de l'Helvétie], 29 novembre 1873
    Route départementale n° 2 de Besançon à Morteau. Plan des alignements de la traverse de Morteau [rue de la Louhière, Grande Rue et rue de l'Helvétie], photocopie d'un dessin (plume, lavis), par l'ingénieur ordinaire Berquet, Pontarlier le 29 novembre 1873, validé en 1876 et annexé au décret ministériel du 5 juillet, échelle 1/200, 34 x 348 cm
    Lieu de conservation : Collection particulière : Henri Leiser, Morteau
  • Ponts et Chaussées. Route nationale n° 437 de Saint-Claude à Belfort. Plan d'alignements de la traverse de Morteau [rue de la Louhière, Grande Rue et rue de l'Helvétie], 28 septembre 1907
    Ponts et Chaussées. Route nationale n° 437 de Saint-Claude à Belfort. Plan d'alignements de la traverse de Morteau [rue de la Louhière, Grande Rue et rue de l'Helvétie], photocopie d'un dessin (lavis), par l'agent voyer d'arrondissement Chirouze, 28 [septembre 1907], 30 x 278 cm, 1/50
    Lieu de conservation : Collection particulière : Henri Leiser, Morteau
  • 7. Morteau. - Grande Rue [au niveau de la place de l'Hôtel de Ville], limite 19e siècle 20e siècle [avant 1905]
    7. Morteau. - Grande Rue [au niveau de la place de l'Hôtel de Ville], carte postale, s.n., [limite 19e siècle 20e siècle, avant 1905], Sabardin éd. à Morteau. Porte la date août 1905 (tampon) au recto et au verso.
    Lieu de conservation : Collection particulière : Henri Ethalon, Les Ecorces
  • 48 - Morteau - Grande Rue sous la neige (février 1907)
    48 - Morteau - Grande Rue sous la neige (février 1907), carte postale, s.n., Cochois éd. à MorteauDate 21 mai 1907 (tampon) portée au verso.
    Lieu de conservation : Collection particulière : Henri Ethalon, Les Ecorces
  • [Publicité pour une montre de gousset Roskopf brevetée à heure tournante], milieu 20e siècle
    [Publicité pour une montre de gousset Roskopf brevetée à heure tournante], dessin imprimé, s.n., s.d. [milieu 20e siècle]
    Lieu de conservation : Collection particulière : Henri Bonnet, Fournet-Luisans
  • Prises de vues aériennes de l'IGN (20e siècle)
    Prises de vues aériennes de l'IGN (20e siècle). Consultables en ligne via le site du Géoportail (www.geoportail.gouv.fr)
  • Guichard, Jean-Marie. Recherches généalogiques
    Guichard, Jean-Marie. Recherches généalogiques. Accessibles en ligne sur le site de Geneanet : http://gw.geneanet.org/
  • Jeanningros, Patrick. Recherches généalogiques
    Jeanningros, Patrick. Recherches généalogiques. Accessibles en ligne sur le site de Geneanet : http://gw.geneanet.org/
  • Prost, André. Recherches généalogiques
    Prost, André. Recherches généalogiques. Accessibles en ligne sur le site de Geneanet : http://gw.geneanet.org
  • Briselance, Claude-Gilbert. L’horlogerie dans le val de Morteau au XIXe siècle (1789-1914), 1993
    Briselance, Claude-Gilbert. L’horlogerie dans le val de Morteau au 19e siècle (1789-1914). - 1993. 2 vol., XXXII-398 - III-420 f. : ill. ; 30 cm. Mém. maîtrise : histoire contemporaine : Besançon : 1993
  • Centre d'Etudes économiques régionales de Franche-Comté. Répertoire des établissements industriels de Franche-Comté classés dans la section "précision, horlogerie, optique" de la nomenclature des activités économiques de l'I.N.S.E.E. 1969
    Centre d'Etudes économiques régionales de Franche-Comté. Répertoire des établissements industriels de Franche-Comté classés dans la section "précision, horlogerie, optique" de la nomenclature des activités économiques de l'I.N.S.E.E. - S.l. [Besançon] : s.n. [Centre d'Etudes économiques régionales de Franche-Comté], juin 1969. III-65 p. ; 21 x 30 cm.
  • Vuillet, Bernard. Le val de Morteau et les Brenets en 1900, 1978
    Vuillet, Bernard. Le val de Morteau et les Brenets en 1900, d'après la collection de cartes postales de Georges Caille. - Les Gras : B. Vuillet, Villers-le-Lac : G. Caille, 1978. 294 p. : cartes postales ; 31 cm.
  • Seguin Jean (témoignage oral)
    Seguin Jean, descendant d'horlogers (petit-fils de Virgile Seguin et fils d'André). Morteau

Informations complémentaires


L'horloger Virgile Seguin (1882-1947) fait construire sa maison en 1933, par l'entreprise Martignoni, à proximité de la fonderie Obertino, à la limite des communes des Fins (au 1 route de Morteau) et de Morteau (au milieu du siècle, elle y aura pour adresse le 27 rue de la Louhière). Virgile est le fils d'Emile Eugène Seguin (1844-?), agriculteur à Saint-Julien-lès-Russey et horloger l'hiver dans sa ferme. Il était auparavant établi au 12 Grande Rue, dans une ferme appartenant à Auguste Louvet (restaurant Le Chaudron, actuel n° 18). Il fabrique des montres à bon marché, sous la marque Angil, dans un atelier situé à côté de son habitation.
D'un premier mariage, il a un fils, Pierre (1904-1968), qui s'associe en 1929 avec le fabricant d'horlogerie Charles Frankowski (1879-?), établi à Morteau en 1901, au sein de la Sarl des Ets Frankowski et Pierre Seguin, qui a pour objet "la fabrication, la vente en gros et en détail, la commission, l'exportation, l'importation d’articles d’horlogerie ou similaires". L'entreprise est installée à Besançon : siège social au 36 bis avenue Carnot et atelier au 36. Virgile est partie prenante de l'affaire : il rachète en 1931 les parts de Frankowski avec son fils, auquel il cède en 1934 sa participation dans la société (renommée fabrique d'horlogerie des Ets Pierre Seguin, celle-ci produit alors des "montres ancre et système Roskopf" sous la marque Jovial).
D'un second mariage, Virgile a eu deux fils, Gilbert (1919-1970) et André (1920-2017), ce dernier beau-frère de Louis Reymond qui dirige les Ets Aris (au 8 rue Gonsalve Pertusier). A son décès en 1947, tous deux deviennent co-gérants des Etablissements Virgile Seguin (marques Angil et EVS). Cette Sarl (au capital de 150 000 F) achète en 1949 1 700 ébauches françaises aux Ets Jeambrun et à la Fabrique d'Ebauches de Maîche, à Maîche, et Champod, à Ville-la-Grand (Haute-Savoie). Elle en achète 2 550 en 1950 (1 500 Jeambrun et 100 Fabrique d'Ebauches de Maîche, 650 à l'Horlogerie de Savoie, à Annemasse, et 300 Champod) et 7 620 en 1951 (3 410 Jeambrun et 100 Fabrique d'Ebauches de Maîche, 1 650 des Ets Parrenin de Villers-le-Lac, 1 900 Horlogerie de Savoie et 560 Champod), 5 382 en 1952 (1 512 Jeambrun et 400 Maire et Perrier, de Maîche, 2 940 Horlogerie de Savoie, 310 Champod et 220 de la Société d'Exploitation de la Fabrique d'Ebauches d'Annemasse - ou Société européenne de Fabrication d'Ebauches d'Annemasse ou Sefea). Gilbert poursuit la fabrication des montres tous calibres tandis qu'André, formé de 1934 à 1939 à l'Ecole nationale d'Horlogerie de Besançon, se lance dans les années 1960 dans celle de la montre chronographe. Avec cinq à dix ouvriers à l'usine et quelques-uns à domicile, il effectue du terminage pour des entreprises telles Emile Bonnet et Fils et Les Fils d'Edouard Wetzel à Morteau, Herma et Parent Frères à Villers-le-Lac, Veuve Émile Courtet et ses Fils à Charquemont, Difor à Besançon, etc. La société, qui comporte aussi un département Réveils, est classée en 1969 dans la tranche de 0 à 9 salariés (elle compta au maximum 10 ouvriers à l'atelier). Après avoir dissout la Sarl le 18 décembre 1978, André cesse ses activités en 1979 pour raison de santé. Il vend l'atelier à M Chopard-Lallier, propriétaire du garage Simca voisin, qui le démolit la même année pour agrandir son établissement. La maison n'a pas abrité d'activité productive.
Thématiques :
  • patrimoine industriel du Doubs
Aire d’étude et canton : Pays horloger (le)
Complément de localisation :
  • anciennement région de Franche-Comté
Dénomination : maison, ferme, atelier
Parties constituantes non étudiées :
  • atelier de fabrication
  • logement
  • boutique
  • garage
  • cour
Carte interactive
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