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DEUX MAISONS AVEC LEUR ATELIER D'HORLOGERIE (JEAN ET MARC MOREL), PUIS USINE D'HORLOGERIE JIL

25 - Charquemont

2 et 4 rue de la 1ère Armée

  • Dossier IA25001198 réalisé en 2013 revu en 2014
  • Auteur(s) : Laurent Poupard
Deux maisons de 1957 avec leur atelier d'horlogerie : Jean et Marc Morel (2-4 rue de la 1ère Armée). © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Les deux maisons, qui n'abritent plus aujourd'hui d'activité industrielle, sont bâties en 1957 sur le même modèle pour Marc et Jean Morel. Tous deux sont les fils de Victor Morel, habitant au 10 rue Victor Hugo, qui fabriquait des "écorces" de cylindre (l'écorce est la paroi du cylindre, l'une des pièces de l'échappement du même nom) et fut agent d'assurances.
Jean (né en 1921), qui a produit jusqu'à la fin des années 1940 des cylindres dans la demeure familiale, a fondé en 1947 avec son épouse sa propre entreprise fabriquant des montres destinées aux grossistes et vendues sous les marques Jil et Eclair. Installé au 1 rue de la Gare dans l'immeuble de Léon Chatelain (où il est signalé en 1954), il transfère son affaire dans la maison du 2 rue de la 1ère Armée, qu'il agrandit entre 1968 et 1975 d'un atelier sur l'arrière. Il emploie jusqu'à une trentaine de personnes. Il fait d'ailleurs partie à la fin de la décennie 1960 de la SA Gador, groupement d'achat constitué avec les maisons Victor Anguenot, Jeannin, Bervil et Fornage de Villers-le-Lac, Roger Monnin et Gaston Monnin (Monnin-Ponçot) de Charquemont. En 1974, il décide de fournir directement les bijoutiers et achète la marque Judex, déposée le 19 février 1921 par la Manufacture Marius Anguenot (fondée en 1919 à Villers-le-Lac aux 1 et 3 rue de la Perrière) puis acquise par Triboulet de Damprichard. A son décès en 1977, l'affaire est reprise par sa veuve, assistée de son neveu Gilles Philippe, puis elle est dirigée de 1987 à 2006 par son fils Jean-Luc. Elle vend alors sous la marque Jean Morel et sous celle des bijoutiers ("private label"). Elle disparaît en 2007.
La maison au n° 4 est bâtie pour Marc (né en 1914 ou 1915). Auparavant installé au 35 rue des Cités, ce dernier était associé avec son frère Emma, demeurant au n° 43 de la même rue. A la mort de leur père en 1951, tous deux se partagent son portefeuille d'assurances (compagnies la Foncière et la Séquanaise). A la tête de la société Marc Morel et Cie, Marc travaille avec deux ou trois personnes et produit des montres sous la marque Emarel. Il arrête dans les années 1960 pour devenir agent d'assurances à temps complet. Son habitation a été rénovée au début de 2014 avec, notamment, réalisation d'une isolation par l'extérieur.

Description


Les maisons ont un sous-sol, un étage carré et un étage en surcroît, desservis par un escalier dans-oeuvre accessible depuis l'entrée ouvrant dans un avant-corps en saillie. L'atelier au n° 2 compte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré. Ces bâtiments sont coiffés par un toit à longs pans et pignons couverts, à couverture de tuiles mécaniques. Les murs sont enduits, ceux du n° 4 protégés par une isolation extérieure posée début 2014.
Murs :
  • enduit
Toit :
  • tuile mécanique
Etages :
  • sous-sol
  • 1 étage carré
  • étage en surcroît
Elévation :
  • élévation à travées
Escalier :
  • escalier dans-oeuvre
Typologie :
  • fenêtres d'atelier
Energie utilisée :
  • énergie électrique achetée

Source(s) documentaire(s)

  • 3 P 128 Cadastre de la commune de Charquemont, 1812-1963
    3 P 128 Cadastre de la commune de Charquemont, 1812-1963- 3 P 128/1 : Registre des états de sections (1812)- 3 P 128/2-3 : Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties [1823-1906]- 3 P 128/5 : Matrice cadastrale des propriétés bâties (1882-1910)- 3 P 128/8-9 : Matrice cadastrale des propriétés bâties (1911-1963)
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 3 P 128
  • 50 J 35 Syndicat de fabricants d'horlogerie de Besançon. Correspondance avec les fabricants, 1948-1963
    50 J 35 Syndicat de fabricants d'horlogerie de Besançon. Correspondance avec les fabricants, 1948-1963
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 50 J 35
  • En avion au-dessus de... 7. Charquemont (Doubs) [vue aérienne des rues de la Gare, Victor Hugo et des Villas depuis le sud], entre 1958 et 1967
    En avion au-dessus de... 7. Charquemont (Doubs) [vue aérienne des rues de la Gare, Victor Hugo et des Villas depuis le sud], carte postale (tirage photographique), s.n., s.d. [3e quart 20e siècle, entre 1958 et 1967], Lapie éd. à Saint-Maur
    Lieu de conservation : Collection particulière : Jacques Donzé, Charquemont
  • Prises de vues aériennes de l'IGN (20e siècle)
    Prises de vues aériennes de l'IGN (20e siècle). Consultables en ligne via le site du Géoportail (www.geoportail.gouv.fr)
  • Simonin, Michel. L'horlogerie au fil du temps et son évolution en Franche-Montagne, sur le plateau de Maîche, 2007
    Simonin, Michel. L'horlogerie au fil du temps et son évolution en Franche-Montagne, sur le plateau de Maîche. - Maîche : M. Simonin, 2007. 143 p. : ill. ; 30 cm.
  • Donzé Jacques (témoignage oral)
    Donzé Jacques, ancien horloger, historien de Charquemont
  • Frésard Jean-Louis (témoignage oral)
    Frésard Jean-Louis, fondateur de la société éponyme. Charquemont

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine industriel du Doubs
Aire d’étude et canton : Pays horloger (le)
Dénomination : maison, atelier, usine d'horlogerie
Parties constituantes non étudiées :
  • logement
  • atelier de fabrication
  • garage
  • jardin
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