Télécharger la version PDF

USINE DE LUNETTERIE AUGUSTE LAMY FILS, ACTUELLEMENT L'AMY

39 - Morez

11, 13 rue Wladimir Gagneur, 216 à 220 rue de la République

  • Dossier IA39000531 réalisé en 1991 revu en 2010
  • Auteur(s) : Laurent Poupard
Usine de lunetterie L'Amy : vue d'ensemble du site récent (216 à 220 rue de la République). © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


En 1882 et 1883, la société Auguste Lamy Fils (réunissant Etienne, Jean, Georges et Julien Lamy) construit rue Wladimir Gagneur une usine de lunetterie, dont elle transfère en 1930 la fabrication à Bourg-en-Bresse (Ain). De 1935 à 1957, le bâtiment est occupé par l'usine de décolletage Kuenzi. Robert Lamy le reprend en 1945 et recommence dans les années 1950 la fabrication des montures de lunettes en plastique découpé puis en métal. Après divers agrandissements, la société - devenue L'Amy en 1963 - édifie l'année suivante une nouvelle unité au 216 rue de la République (2 000 m2 portés à 3 500 en 1969), dotée en 1979 d'un second bâtiment (3 500 m2 portés à 5 000 en 1988) abritant le laquage des montures. Sa production de 100 000 montures de lunettes par mois la classe au troisième rang français (et au premier pour les montures optiques) en 1970, date de construction d'une nouvelle unité à Poligny. Elle se structure sous forme de groupe en 1986 et, cette même année, fonde les sociétés A.L.P. rue Wladimir Gagneur et Prisma à Saint-Laurent-en-Grandvaux. En 1988, elle fabrique plus de 2,5 millions de lunettes (sous diverses marques et licences mondiales) et dispose de filiales en France et à l'étranger. Devenue 10e producteur mondial en 1996, elle ouvre une usine en Chine en 1997-1998 mais, touchée par la crise, ferme un grand nombre d'établissements au cours de la décennie suivante (dont A.L.P. en 2004 et ses unités de Poligny et Saint-Laurent en 2005). En 2010, le groupe est présent en France (avec huit sociétés), en Italie, aux Etats-Unis et en Australie. Le site de la rue de la République accueille les trois sociétés moréziennes (LPS, Lika et L'Amy), celui de la rue Wladimir Gagneur est désaffecté. L'Amy est acquis en juillet 2010 par le groupe TWC (The Watches Connection), spécialisé dans la distribution d'accessoires de mode griffés dans les domaines de la montre (avec ses propres marques - Clyda et Scooter - et des marques sous licence), des bijoux et de la maroquinerie, et dorénavant de la lunette.
Moteurs en 1882 : turbine hydraulique alimentée par un bassin de retenue et une conduite de 650 m de long (détruits), moteur à gaz pauvre et dynamo.
15 personnes en 1883, 30 à l'usine en 1900 et un grand nombre à domicile. Effectif total de la société : 2 personnes en 1941, 12 en 1950, 62 en 1960, 120 en 1963, 245 en 1970, 555 en 1980, 814 en 1990, 350 environ en 2010 (dont 93 à Morez).
Période(s)
Principale :
  • 4e quart 19e siècle
  • 3e quart 20e siècle
  • 4e quart 20e siècle
Auteur(s) & personnalité(s)

Description


Site de la rue Wladimir Gagneur : les bâtiments ont des murs en moellons calcaires enduits et une couverture métallique. Le logement patronal, coiffé d'un toit à longs pans brisés, compte sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage en surcroît, desservis par un escalier tournant en bois. Pour l'ancienne usine (bureau et bureau d'études), le sous-sol est remplacé par un étage de soubassement et la desserte s'effectue à l'aide d'un escalier symétrique extérieur et d'un ascenseur. Elle est protégée par un toit à longs pans, comme le hangar industriel, alors que les autres bâtiments ont des toits en appentis. Les deux corps en parpaings de béton encadrant l'usine ont un étage carré (nord) ou deux (sud). Site de la rue de la République : les bâtiments ont des murs en béton. Celui sur rue a un sous-sol et deux étages carrés, un toit métallique à longs pans avec croupe au sud et pignon couvert au nord ; celui à l'arrière compte trois étages carrés, protégés par une terrasse en béton.
Murs :
  • calcaire
  • béton
  • moellon
  • parpaing de béton
  • enduit
Toit :
  • fer en couverture
  • béton en couverture
Etages :
  • sous-sol
  • rez-de-chaussée surélevé
  • 1 étage carré
  • étage en surcroît
Elévation :
  • élévation à travées
Couvertures :
  • toit à longs pans brisés
  • toit à longs pans
  • appentis
  • pignon couvert
  • croupe
Escalier :
  • escalier tournant à retours avec jour,
  • en charpente
  • escalier symétrique,
  • en maçonnerie
Autre :
  • ascenseur
Typologie :
  • maison de notable

Source(s) documentaire(s)

  • Morez : usine de lunetterie Auguste Lamy Fils, actuellement L'Amy : bief des Chalettes : construction d'un étang suivi d'une conduite d'eau industrielle [...] Plan des lieux.
    Morez : usine de lunetterie Auguste Lamy Fils, actuellement L'Amy : bief des Chalettes : construction d'un étang suivi d'une conduite d'eau industrielle [...] Plan des lieux. / Toussaint (conducteur de travaux). Dessin, 1883. Echelle 1:1250.
    Lieu de conservation : Archives départementales du Jura, Montmorot
  • Inauguration Officielle de l'Ecole Nationale Victor Bérard, p. 32
    Inauguration officielle de l'Ecole Nationale Victor Bérard [...], s.l. [Morez] : s.n. [Ecole nationale Victor Bérard], 1933, p. 32. / Auteur inconnu. Photographie, s.d. [2e quart 20e siècle, vers 1933].

Informations complémentaires

Observations :
Les maisons de notable (généralement des maisons d'industriel) se distinguent des autres par leur monumentalité ou leur source d'inspiration.
Thématiques :
  • patrimoine industriel du Jura
Aire d’étude et canton : Jura
Hydrographie : le bief des Chalettes
Dénomination : usine de lunetterie
Parties constituantes non étudiées :
  • bureau
  • bureau d'études
  • transformateur
  • atelier de fabrication
  • hangar industriel
  • magasin industriel
  • logement patronal
  • cour
  • stationnement
Carte interactive
Haut de page