Télécharger la version PDF

MOULIN, PUIS USINE DE TAILLANDERIE, ACTUELLEMENT SCIERIE DE L'OYE LONGE

25 - Maisons-du-Bois-Lièvremont

L' Oye Longe

  • Dossier IA25001438 réalisé en 2015
  • Auteur(s) : Raphaël Favereaux
Vue d'ensemble depuis l'ouest. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Un établissement hydraulique figure sur la carte de Cassini en 1760, sur la rive droite du Doubs. Une fabrique de faux y est attestée à la fin du 18e siècle. En l’an X, Claude François Nicod l’achète à Claude François Courtet, et en est encore propriétaire en 1812. D’après la matrice cadastrale dressée en 1834, Fidel Pourchet est propriétaire d’un "moulin". Exploitée par les frères Pourchet, la taillanderie est incendiée en 1835, reconstruite l’année suivante. Elle emploie 10 ouvriers en 1844, et utilise annuellement 3000 kg de fer, 500 kg d’acier et 300 m3 de charbon de bois. Composée "d’un ordon à quatre martinets, trois fournaises et un fourg économique", la taillanderie fabrique environ 5000 faux par an. Le site est acheté en 1851 par Constant Florimont Nicod, et l’usine retrouve vraisemblablement sa vocation originelle de moulin. Une habitation est construite en 1855 sur l’île délimitée par le bief de dérivation de l’usine. Démoli vers 1862, le moulin est reconstruit et devient la propriété de Jean Baptiste Alfred Nicod en 1873. Il passe ensuite entre les mains de Marie Alice et Henri Nicod, puis des associés Jules Nicod et Léon et Stéphane Chabod. En 1883, "l'usine et la forge de Loye Longe" emploient neuf hommes. Le site est finalement acquis vers 1892 par Armand Michel, lequel établit en 1895 une "fabrique et une scierie". Ce dernier est également propriétaire d’une autre scierie située 500 mètres en amont sur la rive gauche du Doubs (aujourd’hui détruite).
Au début du 20e siècle, une petite centrale hydroélectrique est annexée à la scierie, ainsi que l’atteste une carte postale portant la mention "Usine électrique de Loye-Longe". L’entreprise de "Bois en gros-Sciage-Charpente-Parquets sapin" est reprise vers 1920 par Antoine Michel, fils d’Armand. Suite à une faillite à la fin des années 1930, la scierie est rachetée par Charles Vermot-Desroches. Incendiée en 1942, elle est rebâtie mais les turbines ne sont pas rétablies, la scierie étant électrifiée. Un bâtiment abritant sept logements d’ouvriers et des bureaux est construit au sud de l’atelier après la Seconde Guerre mondiale. L’entreprise est alors exploitée par les trois fils de C. Vermot-Desroches, qui s’associent avec deux frères Mougin. Ceux-ci poursuivent seuls l’activité de sciage de résineux (bois de charpente) jusqu’en 1972. La scierie est ensuite gérée par la veuve de M. Mougin, alors que l’atelier de sciage est agrandi au sud vers 1975. Reprise en 1979 par son gendre M. Rufenacht, elle emploie une quinzaine de personnes dans les années 1980. Un magasin industriel est construit au sud vers 1990. Toujours en activité, la scierie n’emploie plus que deux personnes.
Période(s)
Principale :
  • 3e quart 19e siècle
  • 3e quart 19e siècle
Secondaire :
  • 2e quart 20e siècle
  • 3e quart 20e siècle
Date(s)
1855 : daté par source

Description


Construit en rez-de-chaussée, l’atelier de scierie est en maçonnerie enduite (parpaing de béton ?), couvert d’une charpente métallique et d’un toit à longs pans en tôle. L'extension attenante au sud possède une ossature métallique et est également couverte en tôle ondulée. Le logement patronal est construit en moellon de calcaire enduit, à un étage carré, et couvert de toits à croupes. Le bâtiment abritant les logements et le bureau possède un étage de soubassement (garages) et un étage carré. Il est couvert d'un toit à longs pans à demi-croupes.
Murs :
  • calcaire
  • béton
  • fer
  • moellon
  • parpaing de béton
  • pan de fer
  • enduit
  • enduit
Toit :
  • tuile mécanique
  • fer en couverture
Etages :
  • étage de soubassement
  • en rez-de-chaussée
  • 1 étage carré
Couvrement :
  • charpente métallique apparente
Energie utilisée :
  • énergie hydraulique produite sur place
  • énergie électrique produite sur place
  • énergie électrique achetée

Source(s) documentaire(s)

  • 3 P 358/2 Matrice des propriétés foncières (XIXe siècle)
    Archives départementales du Doubs, Besançon, 3 P 358/2 Matrice des propriétés foncières (19e siècle)
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 3 P 358/2
  • 3 P 358/3 Matrice des propriétés bâties (1882-1910)
    Archives départementales du Doubs, Besançon, 3 P 358/3 Matrice des propriétés bâties (1882-1910)
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 3 P 358/3
  • 3 P 358/5 Matrice des propriétés bâties (1911-1936)
    Archives départementales du Doubs, Besançon, 3 P 358/5 Matrice des propriétés bâties (1911-1936)
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 3 P 358/5
  • M 1643 Etablissements classés (1924)
    Archives départementales du Doubs, Besançon, M 1643 Etablissements classés (1924)
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : M 1643
  • M 2372 Enquêtes sur les industries principales (1883)
    Archives départementales du Doubs, Besançon : M 2372 Enquêtes sur les industries principales (1883)
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : M 2372
  • 7 S 67 Cours d'eau et usines. Dossier communal (1812-1897)
    Archives départementales du Doubs, Besançon, 7 S 67 Cours d'eau et usines. Dossier communal (1812-1897)
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 7 S 67 Cours d'eau et usines. Dossier communal (1812-1897)
  • Annuaire du Doubs, 1847.
    Annuaire du Doubs, 1847, p. 232.
  • Bourgin, H.et G. L’industrie sidérurgique en France au début de la Révolution, 1920.
    Bourgin, H.et G. L’industrie sidérurgique en France au début de la Révolution (1788). - Paris : Imprimerie nationale, 1920.
  • Courtieu, Jean (dir.). Dictionnaire des communes du département du Doubs, 1982-1987.
    Courtieu, Jean (dir.). Dictionnaire des communes du département du Doubs. - Besançon : Cêtre, 1982-1987. 6 t., 3566 p. : ill. ; 24 cm.
  • Garneret, Jean. Le martinet et la faux en Franche-Comté, 1960.
    Garneret, Jean. Le martinet et la faux en Franche-Comté. Actes du colloque sur l'artisanat (Besançon, 10-12 juin 1960). - Annales littéraires de l'Université de Besançon, vol. 45, Les Belles Lettres, 1961, p. 67-85
  • Rufenacht Serge, propriétaire, Maisons-du-Bois, 2015
    Rufenacht Serge, propriétaire, Maisons-du-Bois, 2015

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine industriel du Doubs
Aire d’étude et canton : Vallées, plateaux et montagnes du Doubs
Hydrographie : bief de dérivation du Doubs
Dénomination : moulin, scierie, usine de taillanderie
Parties constituantes non étudiées :
  • barrage
  • atelier de fabrication
  • logement
  • logement patronal
  • magasin industriel
Carte interactive
Haut de page