Usine de la Rhodiacéta

Installé à Novillars (Doubs) depuis 1882, Jean-Baptiste Weibel s’implante à Besançon dans le quartier des Prés-de-Vaux en 1890 pour agrandir son usine de fabrication de cellulose de bois.

La même année, il s’associe au comte de Chardonnet, inventeur de la soie artificielle en 1883, pour fonder la S.A. pour la Fabrication de la Soie de Chardonnet. L’usine dite des Soieries, objet de l’étude, est construite en 1891 et 1892.

Étude menée en 1992
Besançon (25) : usine de la Rhodiacéta en 2016 © phot. S. Dourlot / Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, 2016

Elle est prévue pour 25 becs de filature et une production de 1 000 kg de soie par jour. Plus de 20 tonnes de soie artificielle étaient fabriquées en 1896 ; à cette date, la société employait 400 ouvriers, l'effectif est monté jusqu'à 3 280 en 1966 et la production à 4 241 tonnes en 1973. L'usine est agrandie en 1905 et 1920. Une cité ouvrière est bâtie à la fin des années 1920 ou au début des années 1930.

Fermée en 1953, l'usine des Soieries est achetée en 1954 par la société Rhodiacéta, créée en 1922. Elle est transformée en filature polyester (tergal) et polyamide (nylon), matières dont la Rhodiacéta tient les brevets. De 1954 à 1964, de vastes bâtiments sont construits, sur des plans de son service d'architecture.

Fusionnée en 1971 avec d'autres sociétés, la Rhodiacéta devient Rhône-Poulenc-Textile. Une restructuration du groupe entraîne la fermeture de l'usine vers 1982.

La friche industrielle constitue un site d’environ 20 ha situé le long du Doubs. Un projet urbain est en cours pour réaliser un parc industriel écologique et culturel et développer un programme alliant sports, évènements et habitat.

 

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