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MÉCANISMES D'HORLOGE (4 ÉCHAPPEMENTS L'EPÉE ET LEUR PORTE-ÉCHAPPEMENT)

25 - Courcelles-lès-Montbéliard

  • Dossier IM25005366 réalisé en 2017
  • Auteur(s) : Laurent Poupard
Vue d'ensemble des quatre porte-échappements. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Ces quatre échappements, chacun monté sur son porte-échappement, ont été réalisés au 20e siècle par la société Auguste L'Epée et Cie, de Sainte-Suzanne. Fondée en 1839 par Auguste L'Epée (1798-1875) pour fabriquer des boîtes à musique, celle-ci a élargi vers 1850 sa production aux porte-échappements pour réveils et pendules de voyage. Elle a mécanisé en 1909 (porte-échappements à cylindre) et 1911 (ceux à ancre) cette production, exportée ou vendue aux sociétés horlogères locales (Japy, Wittmer, Marti, etc.). Réalisant dans les années 1960 des porte-échappements synchronisés pour les sociétés Kienzle, Wener, Siemens, AEG, etc., elle disparaît en 1995-1996. Le module échappement - porte-échappement le plus ancien est celui à cylindre, qui semble fabriqué dans la première moitié du 20e siècle. Celui à queue de raquette droite peut dater du milieu du siècle, les deux autres sont de la deuxième moitié de ce siècle.
Période(s)
Principale :
  • 20e siècle

Description


L'ensemble réunit quatre porte-échappements et leur échappement : le premier à cylindre, le deuxième à ancre de côté et queue de raquette droite, le troisième à queue de raquette coudée et le quatrième à platine en alliage et réglage de la marche diurne par secteur à crémaillère. Les trois premiers sont réalisés en laiton, acier spécial (spiral) et acier (pignon, raquette et vis) ; pour celui à cylindre, l'acier est également utilisé pour la roue de cylindre et le cylindre tandis que pour ceux à ancre, il sert pour l'ancre, la roue d'ancre et le balancier monométallique (à vis dans le cas du deuxième et du troisième). Le quatrième est en acier avec platine dans un alliage non ferreux. Si l'échappement à cylindre compte 4 rubis sertis, ceux à ancre en ont de 2 à 6 : le deuxième en a 6, le troisième 2 seulement et le quatrième 6 (dont 2 dans les systèmes antichoc de type Master-Shock). Les palettes des ancres sont également en rubis sauf celle du quatrième, qui est dans une matière incolore transparente. Si le réglage de la marche diurne des trois premiers s'effectue en bougeant la queue de raquette à la main, celle du dernier est plus précise : une molette permet de faire tourner une tige dont le filetage engrène avec la crémaillère d'un secteur solidaire de la raquette.
Catégories :
  • horlogerie
  • métrologie

Source(s) documentaire(s)

  • Lenôtre, Jean. La fabrique L'Epée : 1839-1975. In : Horlogerie ancienne, juin 2009, n° 65, p. 41-61.
    Lenôtre, Jean. La fabrique L'Epée : 1839-1975. In : Horlogerie ancienne, juin 2009, n° 65, p. 41-61.
  • Lenôtre, Jean. Avant Peugeot, l'industrie horlogère dans le Pays de Montbéliard, 2017
    Lenôtre, Jean. Avant Peugeot, l'industrie horlogère dans le Pays de Montbéliard. In : L'horlogerie, fille du temps : actes du cycle de conférences dans le massif du Jura, septembre 2016-juin 2017. - Besançon : Association française des amateurs d'horlogerie ancienne, 2017, p. 57-66 : ill.
  • Lenôtre Jean (témoignage oral)
    Lenôtre Jean, ancien élève de l'Ecole nationale d'Horlogerie de Besançon et administrateur de l'Afaha. Courcelles-lès-Montbéliard

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine industriel du Doubs
Aire d’étude et canton : Pays de Montbéliard (le)
Dénomination : mécanisme d'horloge
Carte interactive
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