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TRÉFILERIE, PUIS MOULIN À FARINE, PUIS MINOTERIE, PUIS SCIERIE

70 - Montarlot-lès-Rioz

La Tréfilerie - R.D. 33

  • Dossier IA70000314 réalisé en 2008
  • Auteur(s) : Raphaël Favereaux
Façade et appentis sud. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Une forge est attestée à Montarlot au milieu du 16e siècle. La tréfilerie, ou tirerie, aurait été établie vers 1730. Elle est qualifiée de filerie sur la carte de Cassini en 1760. En 1778, elle produit 40 milliers de fer, utilisés pour fabriquer "des chaînes et clous de toute espèce et grosseur, aiguilles, épingles, boucles, crochets, ressorts, cordes d'instruments [...]" Propriété d'Hugues Ménégoz en 1811, la tréfilerie, quoiqu'en mauvais état, est vendue en 1815 au maître de forges Nicolas Gauthier, remise en état et exploitée par son fils Joseph. Elle passe ensuite entre les mains de la famille Cugnottet de 1820 à 1829, avant d'être cédée à Claude François Gauthier. L'établissement est alors converti en moulin à farine et battoir, ainsi que l'atteste le plan cadastral napoléonien de 1831. Propriété du sieur Carteron depuis 1854, l'usine est réglementée par arrêté préfectoral le 8 juin 1860, et compte à cette époque 4 paires de meules, un battoir et une ribe, le tout mis en jeu par deux roues hydrauliques de 3,60 m de diamètre. Le moulin a peut-être été converti en minoterie à la fin du 19e ou au début du 20e siècle, mais il a cessé son activité entre les deux guerres. La scierie de bois résineux Péquignot Frères a occupé le site dans le 3e quart du 20e siècle. Le bâtiment est aujourd'hui occupé par un atelier de charcuterie.
La tréfilerie compte 28 bobines en 1827, contre 16 en 1840. Une turbine est en activité du temps de la scierie.
La tréfilerie emploie 30 personnes en 1847.
Période(s)
Principale :
  • 2e quart 18e siècle
  • 2e quart 19e siècle
  • limite 19e siècle 20e siècle

Description


De modestes dimensions, l'usine est construite en aval d'un étang aménagé sur le ruisseau de la Tounolle. Elle comprend deux corps de bâtiments, primitivement séparés par le bief de dérivation, et qui ont été reliés par une construction abritant notamment une turbine. Tous les bâtiments sont en moellon de calcaire, avec enduit partiel, couverts de toits à longs pans en tuile mécanique. La partie sud du bâtiment occidental a été modifiée, vraisemblablement au moment de sa conversion en minoterie. Son élévation comprend deux étages carrés.
Murs :
  • calcaire
  • moellon
  • enduit partiel
Toit :
  • tuile mécanique
Etages :
  • étage de soubassement
  • 2 étages carrés
Energie utilisée :
  • énergie hydraulique
  • produite sur place

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine industriel de la Haute-Saône
Aire d’étude et canton : Haute-Saône
Hydrographie : étang de la Tréfilerie
Dénomination : tréfilerie, moulin à farine, minoterie
Parties constituantes non étudiées :
  • atelier de fabrication
  • bief de dérivation
  • bâtiment d'eau
  • logement patronal
Carte interactive
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