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HÔTEL-DIEU NOTRE-DAME, ACTUELLEMENT HÔPITAL LOCAL

71 - Cluny

13 place de Hôpital

  • Dossier IA71001202 réalisé en 2002 revu en 2011
  • Auteur(s) : Sylvie Le Clech-Charton, Virginie Inguenaud
Vue d'ensemble de la façade principale et de l'aile droite. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


L'ancien hôtel-Dieu, placé sous le vocable de Notre-Dame, prend la suite, sur un autre site, de l'ancien hôpital Saint-Blaise, détruit en 1706 et entré dans une période de déclin au cours du XVIe siècle. L'acte de fondation est daté de 1674 mais l'on conserve des actes remontant à 1648 (Archives départementales de Saône-et-Loire, Hsupp.232). Les archives conservées sur place font état de travaux d'entretien et de devis de travaux entre 1642 et 1677 et de nouveau en 1694 (E12). Ces travaux concernent en fait le site qui, après 1713, a été loué et est devenu sous la Révolution, gendarmerie, et situé à l'emplacement de l'actuel parking de l'établissement. Des dossiers conservés aux Archives départementales de Saône-et-Loire (X 780 à 782) indiquent des travaux réguliers de construction de 1812 à 1937. L'hôpital, au 19e siècle, comportait des bains publics. Les sources d'archives conservées au sein de l'hôpital local font état de la construction de bâtiments différents, quoique proches les uns des autres : l'hôtel-Dieu actuel, dont la construction fut décidée en 1702 et confirmée en 1703, fut financé par les habitants et par un don personnel important du cardinal de Bouillon. Les travaux commencèrent en 1706 au plus tard et s'achevèrent en 1713. La pharmacie fut aménagée en 1824 et 1825. En 1852, on construit le cabanon des aliénés. En 1853, on aménage une maternité. En 1857, un lavoir et les portes vitrées intérieures séparant les deux salles de malades de la chapelle. En 1859, deux pavillons d'entrée détruits au début du XXe siècle. En 1910 et 1911, l'on note des travaux effectués au pavillon des contagieux. L'établissement était confié aux soeurs de l'ordre de Sainte-Marthe : les premières vinrent de Beaune. L'ordre y officia jusqu'en 1996. Une nouvelle maternité fut construite entre 1948 et 1955 et une maison de retraite aménagée dans la cour secondaire, entre 1965 et 1973.
Période(s)
Principale :
  • 1er quart 18e siècle
Secondaire :
  • 1er quart 19e siècle
  • 3e quart 19e siècle
  • 1er quart 20e siècle
  • 2e quart 20e siècle
  • 3e quart 20e siècle
Date(s)
1702 : daté par source
1703
1706
1713
1812
1824
1825
1852
1853
1857
1859
1910
1911
1948
1955
1965
1973

Description


D'une capacité initiale de 16 à 18 lits, l'hôtel-Dieu, de style néo-classique très simple, se compose d'un corps de bâtiment à avant-corps central percé de baies en plein cintre et de deux ailes en retour d'équerre aux fenêtres rectangulaires dont l'étage est souligné d'un bandeau, le tout donnant sur une cour principale close de murs et de grilles. La chapelle, surmontée d'un fronton triangulaire à oculus et couronnée d'un clocheton, est placée au centre du corps de bâtiment principal, auquel on accède par un perron précédant la porte d'entrée monumentale encadrée de deux pilastres de l'ordre toscan. Ouvrent sur la chapelle les anciennes salles des malades réparties de part et d'autre et séparées par des portes vitrées. Deux ailes en retour d'équerre qui abritaient à l'origine les pièces de service, la salle du conseil d'administration, l'apothicairerie et les locaux réservés aux hospitalières complètent l'ensemble. Aujourd'hui la salle Saint-Lazare (à droite de la chapelle) fait office de musée, et la salle Sainte-Marthe (à gauche de la chapelle) sert de salle à manger et de salle de séjour. L'aile gauche, a conservé son apothicairerie aux boiseries et serrureries de style Directoire Restauration, et sa salle du conseil d'administration (décor de la fin du XIXe siècle et du tout début du XXe siècle, à boiseries d'appui et papier peint). Elle est occupée par un service d'hébergement temporaire ; l'aile droite abrite la maison de retraite. Un bâtiment normalisé de type USN, construit à l'époque contemporaine, au sud-est, abrite les unités de soin et a pris la place de bâtiments d'exploitation liés à l'établissement au XIXe siècle, dont celui du lavoir, détruit. Au fond de cette cour secondaire subsiste cependant un curieux édifice remontant sans doute à la fin du XVIIIe siècle et composé d'un corps de bâtiment et d'un colombier. Les pavillons d'entrée du XIXe siècle ont été détruits au début du XXe siècle lors de l'aménagement de la place. Une maison de retraite a été édifiée dans le prolongement de la salle Sainte-Marthe, et une salle d'activités à l'angle nord-ouest de la salle Saint-Lazare. L'intérieur, quoique profondément transformé à l'époque contemporaine, laisse encore deviner les fonctions d'origine et le parti décoratif : peintures murales de style classique dans la chapelle ; peintures murales contemporaines sur le plafond de la chapelle ; plafond à moulures dans la salle Saint Lazare ; portes à panneaux moulurés droits et en doucine ; plafond à la française et carreaux de terre cuite aux étage supérieurs, en particulier dans les combles ; escalier rampe sur rampe dans l'aile gauche ; mécanisme treuillé pour hisser le linge à sécher dans les combles.
Murs :
  • pierre
  • pierre de taille
  • moellon
  • enduit
Toit :
  • tuile plate
Plan :
  • plan symétrique en U
Etages :
  • étage de soubassement
  • rez-de-chaussée surélevé
  • 1 étage carré
Elévation :
  • élévation ordonnancée

Informations complémentaires

Protection
inscrit MH : 2001/06/13
classé MH partiellement : 2002/05/03


L'hôpital en totalité, y compris la cour d'honneur et la grille, le pigeonnier (cad. AM 406) : inscription par arrêté du 13 juin 2001. La chapelle et l'apothicairerie (cad. AM 406) : classement par arrêté du 3 mai 2002.

Thématiques :
  • patrimoine hospitalier
Aire d’étude et canton : Bourgogne
Dénomination : hôpital, hôtel-Dieu
Parties constituantes non étudiées :
  • chapelle
  • pharmacie
Carte interactive
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