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TISSAGE DE COTON BLÉTRY, FLEUROT ET CIE, PUIS USINE DE CONSTRUCTION MÉCANIQUE COMÉLOR, ACTUELLEMENT LUFKIN-COMÉLOR 1

70 - Fougerolles

2 rue des Calouettes

  • Dossier IA70000243 réalisé en 2006
  • Auteur(s) : Raphaël Favereaux
Bâtiments industriels. Vue depuis l'ouest. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Le tissage de coton aurait été construit vers 1928 par le cabinet d'architecte Preiswerk (Saint-Louis (68) et Bâle) pour la société Blétry, Fleurot et Cie, originaire du Val d'Ajol (88). Spécialisée dans la fabrication du tissu éponge, l'usine tourne à faible régime dans les années 1930. Un logement ouvrier collectif est construit ou agrandi à l'ouest vers 1935. Le tissage est arrêté en 1939, réquisitionné par l'armée française puis occupé par l'armée allemande. En avril 1941, les bâtiments sont occupés par la société Comélor (Constructions Mécaniques Lorraines), dirigée par messieurs Lalevée et Péragin. Implantée vers 1920 à Thann (68) sous l'appellation Weco, la société a été transférée sous la dénomination Comélor en 1940 à Remiremont (88). Dès la fin de la guerre, les bâtiments sont agrandis (construction d'un bureau d'études et d'un atelier de taillage). Vers 1950, les ateliers en rez-de-chaussée couverts de sheds sont prolongés vers l'est, et un bâtiment abritant les vestiaires, la cantine et l'infirmerie est édifié dans la cour. La maison attenante aux ateliers qui abritait trois logements est surélevée d'un étage et convertie en bureau d'études et administratifs. A cette époque, l'entreprise fabrique deux types de produits : des machines pour l'industrie textile cotonnière (ourdissoirs, bobinoirs, cantres, continus à filer, bancs d'étirage, cardes, etc.) et des réducteurs et multiplicateurs de vitesses (à bases d'engrenages). A la fin des années 1950, le développement de l'entreprise est tel que la société prend deux mesures. Dès 1959, elle acquiert le site de l'ancien tissage Jacotey et Kempf (étudié IA70000244), appelé Comélor 2 pour le distinguer du site historique (Lufkin-Comélor 1), et y implante un atelier de construction de machines textiles. Ensuite, au début des années 1960, elle entreprend d'importants agrandissements : un atelier de fabrication des machines textiles est construit de l'autre côté de la rue des Calouettes, ainsi que, dans le prolongement de cette rue, une menuiserie, des entrepôts (bois, tôle, pièces en acier, fer et fonte) et un magasin industriel (modèles de fonderie), et des garages. Trois maisons individuelles sont construites dans les années 1950 aux n°19, 21 et 23 rue des Chavannes. La fabrication du matériel textile s'est progressivement arrêtée dans les années 1975-1980. En 1998, la société est rachetée par la firme américaine Lufkin, sous la raison sociale Lufkin France SA, qui poursuit l'activité, aujourd'hui recentrée vers la fabrication de gros engrenages, notamment destinées aux forages pétroliers. Le site de Lufkin-Comélor 1 abrite aujourd'hui les services administratifs et commerciaux, les bureaux d'études, le conditionnement (peinture et câblage) et l'expédition, alors que le site de Lufkin-Comélor 2 est dédié à la production. Une chaudière des Ets Chappée est autorisée en 1930. En 1953, l'usine compte 150 machines-outils (tours, fraiseuses, aléseuses, raboteuses, tailleuses, rectifieuses, perceuses). Le tissage emploie environ 30 personnes dans les années 1930. La société Comélor emploie 35 ouvriers en 1942 et 300 personnes en 1953. Les effectifs, en regroupant les 2 sites, sont de 400 personnes en 1959, 300 en 1987, et 180 en 2006.
Période(s)
Principale :
  • 2e quart 20e siècle
  • 3e quart 20e siècle
Auteur(s) & personnalité(s)

Cabinet d'architecte Preiswerk à Saint-Louis (Haut-Rhin) et Bâle (Suisse). XXe siècle.

Description


Les ateliers de fabrication du tissage sont en moellon de grès enduits, couverts de sheds en tuile mécanique. La cheminée en brique de la chaudière du tissage est encore en place. Le bâtiment abritant les bureaux administratifs et bureaux d'études comprend deux étages, il est couvert d'un toit à croupes. Les extensions des années 1960 sont en parpaing de béton et béton armé, couvertes de sheds et de toits à longs pans. Le bâtiment abritant la cantine et les vestiaires, à un étage carré, est couvert de trois travées de sheds.
Murs :
  • béton
  • brique
  • parpaing de béton
  • béton armé
  • enduit
Toit :
  • tuile mécanique
  • verre en couverture
Etages :
  • 2 étages carrés
Energie utilisée :
  • énergie thermique produite sur place
  • énergie électrique achetée

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine industriel de la Haute-Saône
Aire d’étude et canton : Haute-Saône
Dénomination : tissage, usine de construction mécanique
Parties constituantes non étudiées :
  • atelier de fabrication
  • entrepôt industriel
  • magasin industriel
  • conciergerie
  • bureau d'études
  • bureau
  • cheminée d'usine
  • transformateur
  • logement d'ouvriers
  • garage
  • cantine
  • vestiaire d'usine
Carte interactive
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