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PRIEURÉ DE BÉNÉDICTINS SAINT-PANCRAS, PUIS FONDERIE JOSEPH REBOUD FILS, PUIS SERERO, ACTUELLEMENT FONDERIE SERERO INDUSTRIES

70 - Fontaine-lès-Luxeuil

14 rue Marquiset

  • Dossier IA70000184 réalisé en 2008
  • Auteur(s) : Raphaël Favereaux
Demeure prieurale (puis logement patronal). © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Le prieuré bénédictin Saint-Pancras aurait été établi au 6e siècle. Plusieurs fois détruit et rebâti, il est de nouveau reconstruit vers 1760-1770, très certainement par l'architecte franc-comtois Jean Gruyer. Un cartouche posé à gauche de l'entrée occidentale porte l'inscription Monasterii S. Pancratii Porta 1763. Vendu comme bien national en 1791, le prieuré est démantelé au début du 19e siècle : l'église est rasée et les bâtiments conventuels subsistants sont convertis en habitation. En 1899, Joseph Reboud acquiert la propriété afin d'y transférer sa fonderie, implantée depuis 1870 à Luxeuil-les-Bains par son père Ernest (étudiée IA70000265). Le corps de bâtiment du prieuré accueille l'atelier de moulage, la salle d'expédition et les bureaux, relié par un passage couvert à l'atelier de fonderie construit à cet effet. Le logis prieural devient l'habitation patronale. La fonderie Joseph Reboud Fils est spécialisée dans la production de pièces d'ameublement et de lustrerie, et de pièces mécaniques en métaux non-ferreux (cuivre et bronze). La matrice cadastrale signale une augmentation de construction en 1901 et l'ajout de bureaux en 1905. Transformée en société anonyme en 1928, l'entreprise est dirigée à partir de 1937 par Paul Rouleau, gendre de Joseph Reboud. En 1950, la fusion des sociétés anonymes Joseph Reboud Fils et J. Rouleau, de Luxeuil-les-Bains (étudiée IA70000267) donne naissance à la SERERO (Société d'Exploitation des établissements Joseph REboud et J. ROuleau), à laquelle s'ajoute en 1959 la société Donders, de Laxou (54). En 1970, la fonderie poursuit la fabrication de pièces en alliage léger et cuivreux (moulage à la main et à machine, et moulage coquille). Vers 1975 sont construits un atelier d'usinage abritant également des bureaux, et un atelier de fonderie (moulage coquille). L'atelier de moulage au sable est reconstruit vers 1990. Suite au dépôt de bilan en 1991, l'entreprise est reprise par l'industriel allemand Bernd Primbsch, sous l'appellation Société Nouvelle Serero. Depuis 2002, l'usine fait partie de la SARL Fonderie Serero Industries, qui compte deux autres sites de production à Plancher-Bas (étudié IA70000164) et Belleville (69). La fonderie de Fontaine-lès-Luxeuil produit des pièces en alliages légers d'aluminium et non-ferreux, et travaille principalement pour l'industrie électrique et ferroviaire. La cheminée a été détruite vers 1960, et l'atelier de moulage coquille est désaffecté depuis 2007. En 1901, Joseph Reboud demande l'autorisation d'éclairer ses ateliers de fonderie au gaz acétylène. La fonderie emploie une cinquantaine de personnes en 1970, une centaine vers 1975, 60 en 1998 et 24 en 2008.
Période(s)
Principale :
  • 3e quart 18e siècle
  • limite 19e siècle 20e siècle
  • 4e quart 20e siècle
Date(s)
1763 : porte la date
1901 : porte la date
1905 : porte la date
Auteur(s) & personnalité(s)

Architecte en Franche-Comté. XVIIIe siècle.

Description


Construit en pierre de taille et moellon de grès, le bâtiment conventuel abrite aujourd'hui l'atelier de fonderie des pièces de cuivre. Le rez-de-chaussée est marqué par trois baies à arc segmentaire (au nord) et trois baies en plein-cintre (au sud), alors que l'étage carré ne compte que cinq baies à arc segmentaire. Le toit à longs pans et croupes est à égoût retroussé. Le logis prieural est construit sur la même structure : élévation à cinq travées (rez-de-chaussée surélevé, étage carré et étage de comble) en pierre de taille et moellon, toit à croupes à égoût retroussé et tuile mécanique. L'atelier d'usinage est construit en parpaing de béton et béton armé, avec charpente métallique, couvert d'un toit à longs pans en ciment amiante. Les autres ateliers possèdent une structure et une charpente métallique, avec essentage de tôle, couverts de toit à longs pans en tôle.
Murs :
  • grès
  • béton
  • moellon
  • béton armé
  • pierre de taille
  • enduit
  • enduit
  • enduit
  • essentage de tôle
Toit :
  • tuile mécanique
  • ciment amiante en couverture
  • fer en couverture
Etages :
  • 1 étage carré
  • étage de comble
Energie utilisée :
  • énergie électrique
  • achetée

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine industriel de la Haute-Saône
Aire d’étude et canton : Haute-Saône
Dénomination : prieuré, fonderie
Parties constituantes non étudiées :
  • atelier de fabrication
  • magasin industriel
  • conciergerie
  • logement patronal
  • logement
  • bureau
Carte interactive
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