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HORLOGE D'ÉDIFICE LUMINEUSE

25 - Besançon

1 rue Labbé

  • Dossier IM25002048 réalisé en 2002 revu en 2005
  • Auteur(s) : Laurent Poupard
Le cadran. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Élément emblématique de l'école, l'horloge monumentale doit être particulièrement soignée : dominant la ville, elle sera donc lumineuse. Lors de la consultation destinée à sélectionner un fournisseur, en février 1929, le choix est vite arrêté : la société Ungerer Frères de Strasbourg offre de la fournir gratuitement. Fondée en 1858 par Jules (1851-1917) et Alfred (1861-1933) Ungerer, successeurs de Jean-Baptiste Schwilgué (1776-1856), cette société est installée depuis 1903 au 16 rue de la Broque, à Strasbourg. En 1929, dirigée par Alfred Ungerer et ses deux fils, Théodore (1894-1935) - qui sera chargé du suivi de cette commande - et Charles (1895-1971), elle traite aussi avec la municipalité au sujet de l'électrification des horloges publiques. Elle prévoit un mouvement avec remontage automatique, qui doit prendre place dans une salle donnant sur la terrasse du bâtiment, salle suffisamment vaste pour accueillir huit personnes " pour les explications à donner aux élèves ". Les problèmes techniques rencontrés, liés au poids des aiguilles et au mode d'éclairage, sont réglés lors d'une rencontre entre l'architecte Paul Guadet, Théodore Ungerer et les Établissements Paz et Silva, S.A. spécialisée dans la publicité lumineuse et située au 55 rue Sainte-Anne à Paris : les points horaires seront éclairés à l'aide d'ampoules classiques et les aiguilles rendues lumineuses grâce à des tubes au néon, le mouvement sera renforcé. Début octobre 1929, le cadran est en cours de réalisation. Dessiné par Guadet, il est l'œuvre de la société Bacle et Moulin suivant un devis accepté en juillet pour une " mosaïque de hasard, opus incertum grès émaillé blanc avec cadre, en carreaux stanifères, de 10/10 et pastilles ". Établie au 3 rue du Général de Négrier, à Clamart, cette entreprise, qui a obtenu une partie du marché des revêtements, se prévaut de deux usines, à Clamart (rue Antoine Courbarien) et Fès (Maroc), et réalise tous décors en grès, grès cérame, " stannifère Briard " (émaux de Briare), pâte de verre, marbre, etc. Le mécanisme d'origine de l'horloge a par la suite été déposé, dans le quatrième quart du 20e siècle, pour être remplacé par un mouvement électrique. Cette modification a été effectuée par la même société (dirigée par Charles et son fils Michel puis, à partir de 1964, par Jean Boutry, le gendre de Théodore) qui, devenue Ungerer et Cie, a disparu en 1989.
Période(s)
Principale :
  • 2e quart 20e siècle
  • 4e quart 20e siècle
Date(s)
1929 : daté par source
1930 : daté par source

Description


L'horloge lumineuse est installée au dernier étage de l'entrée principale de l'école, sur le corps formant pan coupé. Carré de 285 cm de côté (dimensions intérieures), en béton coulé dans un cadre métallique, son cadran est revêtu de faïence à l'extérieur. Il est percé de 12 trous circulaires, chacun occupé par une ampoule électrique, qui remplacent les chiffres des heures. Au revers, supporté par un bâti métallique, le mécanisme de commande électrique, fabriqué en divers métaux et alliages, actionne les aiguilles à l'aide d'un petit moteur et d'un système à chaîne et engrenages. Un écran permet de contrôler l'affichage de l'heure, deux autres de régler les sonneries. L'horloge commande aussi trois cloches en acier, fixées sur un bâti sur le toit terrasse.
Catégories :
  • horlogerie
  • fonderie
Structures :
  • à électricité
État de conservation :
  • en service, changement de fonctionnement

Source(s) documentaire(s)

  • Fonds Paul Guadet, 079 IFA 105 à 115, 200 : Ecole nationale d’Horlogerie de Besançon (1925-1931)
    Fonds Paul Guadet, 079 IFA : Ecole nationale d’Horlogerie de Besançon (1925-1931), liasses, boîtes de rouleaux et plans à plat
    Lieu de conservation : Cité de l'architecture et du patrimoine, Centre d'archives d'architecture du XXe siècle - Cote du document : 079 IFA 105 à 115, 200
  • [Croquis de coupe de la chambre d’horloge et du support de cloches], 1927
    [Croquis de coupe de la chambre d’horloge et du support de cloches], dessin (plume), s.n. [par Paul Guadet ?], s.d. [1927], sans échelle (coté).
    Lieu de conservation : Cité de l'architecture et du patrimoine, Centre d'archives d'architecture du XXe siècle - Cote du document : 079 IFA 107 temp
  • 31. Ecole nationale d’Horlogerie de Besançon. Horloge, 27 novembre 1928
    31. Ecole nationale d’Horlogerie de Besançon. Horloge, dessin sur calque (crayon à papier), par Paul Guadet, 27 novembre 1928, échelle 1:20, 48 x 47 cm.
    Lieu de conservation : Cité de l'architecture et du patrimoine, Centre d'archives d'architecture du XXe siècle - Cote du document : 079 IFA tiroir 7
  • [Projet de mosaïque pour l’horloge], 1929
    [Projet de mosaïque pour l’horloge], dessin sur calque (crayon à papier, gouache), par la société Bacle et Moulin, s.d. [1929], sans échelle.
    Lieu de conservation : Cité de l'architecture et du patrimoine, Centre d'archives d'architecture du XXe siècle - Cote du document : 079 IFA tiroir 5
  • [Croquis des aiguilles et du cadran de l’horloge monumentale], 4 février 1930
    [Croquis des aiguilles et du cadran de l’horloge monumentale], dessin sur calque (plume), par la société Ungerer, s.d. [4 février 1930], échelle 1:20.
    Lieu de conservation : Cité de l'architecture et du patrimoine, Centre d'archives d'architecture du XXe siècle - Cote du document : 078 IFA 106 temp
  • Fiévez, Éloi. La dynastie des Ungerer, 2005
    Fiévez, Éloi. La dynastie des Ungerer. In Bulletin de l’Association nationale des Collectionneurs et Amateurs d’Horlogerie ancienne et d’Art, n° 102, printemps 2005, p. 31-40 : ill.

Informations complémentaires

Thématiques :
  • lycées publics de Franche-Comté
Aire d’étude et canton : Besançon faubourg
Dénomination : horloge d'édifice
Parties constituantes non étudiées :
  • moteur électrique alternatif monophasé
Carte interactive
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