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DISTILLERIE BRESSON, ACTUELLEMENT ATELIERS MUNICIPAUX, CENTRE DE FORMATION, BIBLIOTHÈQUE ET LOGEMENTS

70 - Fougerolles

11, 18 à 22 rue du Bas de Laval

  • Dossier IA70000234 réalisé en 2006
  • Auteur(s) : Raphaël Favereaux
Logement patronal. Façade sud. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Réputée avoir été fondée en 1838, la distillerie Bresson ne semble prendre souche à Fougerolles que vers 1845. Abel Bresson, associé à Charles Roblin, développe un entreprise qui atteint rapidement une envergure industrielle. Spécialisée à ses débuts dans la fabrication du kirsch, la distillerie produit également de l'absinthe à partir de 1842. A la mort d'Abel en 1878, la production atteint 50 000 hl d'absinthe, de kirsch et d'alcools divers. L'affaire se poursuit avec sa veuve et ses fils Paul et Hubert, et des succursales sont établies en Côte-d'Or (Genlis, Longeault, Bretenières). Vers 1900, la production totale atteint 65 000 hl d'alcool de betteraves, 45 000 hl d'absinthe et 7000 hl de kirsch et d'eau-de-vie de fruits. Une demeure patronale est édifiée à la fin du 19e ou au début du 20e siècle. L'atelier de tonnellerie et de ferblanterie a vraisemblablement été construit dans le dernier quart du 19e siècle. Les établissements Bresson ont fermé leurs portes vers 1972. La cheminée, ainsi que divers bâtiments industriels, ont été détruits vers 1975. Le logement patronal est aujourd'hui occupé par un centre de formation par alternance, et les autres bâtiments ont été convertis en logements, bibliothèque, magasins de commerce et ateliers municipaux. Une chaudière à vapeur de marque Egrot (Paris, 75) "destinée à parcourir 6 serpentins en cuivre placés dans 4 alambics destinés à la fabrication du kirsch et de l'absinthe, et dans 2 rectificateurs" est autorisée par arrêté préfectoral le 19 janvier 1856. Une seconde chaudière à vapeur Chevalier (Lyon, 69) de 12 ch pour alimenter 3 alambics et 2 rectificateurs est autorisée en 1860. Demande d'établissement en 1866 d'une chaudière (pour remplacer celle autorisée en 1856) et d'une machine à vapeur de 1 ch (pour mettre en jeu une pompe), toutes deux de marque Jourdhui (Dijon, 21), "permissionnées" le 26 juin 1871. Deux chaudières à vapeur Scheidecker et Kohl (Lure, 70) sont autorisées en 1909, une autre l'est en 1942. La distillerie emploie un contremaître, un surveillant, 18 ouvriers, 6 manoeuvres et charretiers en 1895.
Période(s)
Principale :
  • limite 19e siècle 20e siècle

Description


Les bâtiments sont construits en moellon de grès enduit, couverts de toit à croupes en tuile mécanique. L'atelier de tonnellerie possède un étage carré, ses ouvertures sont couvertes d'arcs segmentaires en briques silico-calcaires. Le logement patronal comprend un rez-de-chaussée surélevé et deux étages carrés.
Murs :
  • grès
  • moellon
  • enduit
Toit :
  • tuile mécanique
Etages :
  • 2 étages carrés
Energie utilisée :
  • énergie thermique produite sur place
  • énergie électrique achetée

Source(s) documentaire(s)

  • Fougerolles. Vue générale côté nord.
    Fougerolles. Vue générale côté nord. Carte postale, éd. Durand, s.d. [avant 1910].
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 6 Fi 70245 1

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine industriel de la Haute-Saône
Aire d’étude et canton : Haute-Saône
Dénomination : distillerie
Parties constituantes non étudiées :
  • atelier de fabrication
  • magasin industriel
  • logement patronal
  • écurie
  • bibliothèque
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