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FONDERIE SCELLIER, PUIS GAUTHIER, ACTUELLEMENT USINE LIÉE AU TRAVAIL DU BOIS PANOPACK ET CENTRALE HYDROÉLECTRIQUE

25 - Bart

ZA des Andanges - Gare - rue de la Gare

  • Dossier IA25000935 réalisé en 2011
  • Auteur(s) : Raphaël Favereaux
Halle de fonderie. La charpente. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Par ordonnance royale du 4 novembre 1839, les sieurs Lalance et Morel, respectivement négociant et banquier, sont autorisés à établir un barrage sur le Doubs pour actionner un moulin à farine sur la rive droite, au lieu-dit la Brébiserie. Les travaux n'ayant pas été exécutés, les intéressés obtiennent une nouvelle autorisation le 18 novembre 1856. La matrice cadastrale ne mentionne pourtant aucune construction jusqu'à la vente du terrain à Gabriel Henri Scellier, vraisemblablement en 1868. Ce dernier fait construire une fonderie de seconde fusion comprenant un "bureau-magasin, une fonderie, et un atelier de moulage" en 1869 et une maison, achevée en 1870. L'usine est équipée d'une turbine hydraulique, mise en service en février 1873. Cinq maisons (d'ouvriers ?) sont construites entre 1873 et 1877. La fonderie fabrique des poteries de fonte de fer, des appareils de cuisine et de chauffage, des articles d'ornement (flambeaux, bougeoirs, lampes, etc.) et pratique également l'émaillage sur fonte. L'usine est agrandie en 1880 (atelier de moulage et fonderie, "maison-cité ouvrière"), en 1883 (atelier, logement du cocher, écurie, remise, serre) et en 1886-1887 (magasin à sable et à charbon, "des cuvettes", hangar). Un four à gaz est construit en 1902, des bureaux, un magasin et un logement de concierge en 1905 et un "pavillon et belvédère" en 1909. En 1923, la fonderie apparaît sous le nom d'E. Gauthier et Cie. Elle fabrique des appareils sanitaires et de la robinetterie. Une cité ouvrière est édifiée au sud de l'usine vers 1929 (IA25000926). La fonderie est équipée en 1931 d'une turbine radiale Goulut-Borne (Luxeuil-les-Bains, 70) de 64 ch. Elle est reprise par la famille Lévy, puis Pourquery de Boisserin après la Seconde Guerre (fabrication de réservoirs de chasse d'eau). Elle cesse ses activités vers 1958. Le site est aussitôt acquis par la société Joseph Lévy, qui exploite un négoce d'acier jusqu'au début des années 1980. Plusieurs ateliers de fabrication ont été détruits dans les années 1960, tandis qu'un bâtiment de bureaux a été édifié vers 1970. Les bâtiments sont repris en 1985 par la société Panofil (devenue Panopack en 2001), qui implante son entreprise de conditionnements en bois pour fils et câbles (bobines, palettes, caisses, etc.). Un atelier de fabrication et de conditionnement a été construit vers 1995 au sud du site, en partie sur la commune de Voujeaucourt. La centrale hydroélectrique est exploitée par un particulier.
La fonderie Gauthier et Cie emploie 176 ouvriers en 1912 et 187 en 1926. La société Panopack emploie 28 personnes.
Période(s)
Principale :
  • 3e quart 19e siècle
  • 4e quart 19e siècle
  • 1er quart 20e siècle
  • 2e moitié 20e siècle
Date(s)
1869 : daté par source
1870 : daté par source
1880 : daté par source
1883 : daté par source
1902 : daté par source
1905 : daté par source
1909 : daté par source

Description


Construit en moellon de calcaire enduit, l'ancien atelier de la fonderie est couvert de travées de sheds pourvues d'une charpente en bois. Il comprend néanmoins une travée couverte d'un toit à longs pans, équipée d'un pont roulant et dotée d'une charpente métallique (avec une partie en bois pour la partie la plus ancienne). Cet atelier, ainsi que l'ancien atelier d'émaillerie, ont été habillés d'un bardage métallique. Le bâtiment des bureaux est pourvu d'un toit à croupes à longs pans brisés couvert en tuile mécanique. Une partie des ateliers et les anciens magasins industriels ont été couverts en tôle. Le bâtiment de bureaux est construit en parpaing de béton enduit et béton armé, couvert d'une terrasse. Le logement patronal, reconstruit après un incendie, se compose d'un rez-de-chaussée surélevé et d'un étage carré ; il est couvert d'un toit à croupes en tuile mécanique.
Murs :
  • calcaire
  • béton
  • moellon
  • béton armé
  • parpaing de béton
  • enduit
  • essentage de tôle
Toit :
  • tuile mécanique
  • fer en couverture
  • verre en couverture
Etages :
  • 2 étages carrés
  • rez-de-chaussée surélevé
  • étage en surcroît
Couvrement :
  • charpente en bois apparente
  • charpente métallique apparente
Energie utilisée :
  • énergie hydraulique
  • énergie électrique
  • produite sur place
  • achetée
  • turbine hydraulique

Source(s) documentaire(s)

  • M 3044 Travail et main d’œuvre, 1926-1930
    M 3044 Travail et main d’œuvre, 1926-1930
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : M 3044
  • M 3038 Travail et main d’œuvre (1912)
    Archives départementales du Doubs, Besançon, M 3038 Travail et main d’œuvre (1912)
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : M 3038
  • 3 P 44/5-7 Matrices cadastrales XIXe siècle
    Archives départementales du Doubs, Besançon, 3 P 445-7 Matrices cadastrales 19e siècle
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 3 P 44/5-7
  • 3 P 44/8 Matrices des propriétés bâties (1882)
    Archives départementales du Doubs, Besançon, 3 P 448 Matrices des propriétés bâties (1882)
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 3 P 44/8
  • 7 S 25 Cours d’eau et usines (1791-1918)
    Cours d’eau et usines (1791-1918)
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 7 S 25
  • Sp 765 Service hydraulique. Réglementation, autorisations de travaux (1838–1884)
    Sp 765 Service hydraulique. Réglementation, autorisations de travaux (1838–1884)
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon
  • Plan monumental des grandes usines [...]. Fonderie de fer et de cuivre, émaillage sur fonte [détail].
    Dessin, s.d. [début 20e siècle], auteur inconnu
    Lieu de conservation : Archives départementales du Territoire de Belfort, Belfort - Cote du document : 9 J 1 D 4-7
  • Le département du Doubs, 1923
    Le département du Doubs. - [S.l.] : [s.n.], 1923 : ill. N° spécial de « L’Illustration économique et financière », supplément du 4 août 1923

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine industriel du Doubs
Aire d’étude et canton : Pays de Montbéliard (le)
Complément de localisation :
  • oeuvre située en partie sur la commune Voujeaucourt
Hydrographie : dérivation du Doubs
Dénomination : fonderie, usine liée au travail du bois
Parties constituantes non étudiées :
  • cité ouvrière
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