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IMMEUBLE ET ATELIERS D'HORLOGERIE, DIT MAISON SAVOYE

25 - Besançon

Îlot Saint-Amour - Saint-Amour - 7 square Saint-Amour

  • Dossier IA25000618 réalisé en 1996 revu en 2009
  • Auteur(s) : Christiane Roussel, Raphaël Favereaux
Toiture : détail d'une lucarne. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du Patrimoine

Historique


L'immeuble, comprenant huit appartements et huit ateliers d'horlogerie ainsi que des magasins en rez-de-chaussée, a été bâti en 1864 par l'architecte Gustave Vieille pour la famille Savoye. Le nom de l'architecte et la date 1865 figurent sur une plaque de marbre à l'angle droit de la façade. Il est revendu en 1885 au patron de presse Millot. En 1909-1910, l'immeuble abritait trois fabricants de montres : la Zénith (ou société française et suisse d'horlogerie), Leroy et Cie et Neyret frères, successeurs de Savoye frères. Il hébergeait en outre un graveur de lettres, un atelier pour le parage des ponts et un régleur qui travaillait en réalité pour la maison Leroy. C'est dans l'atelier de Louis Leroy et Cie qu'a été fabriquée, entre 1897 et 1904, la montre la plus compliquée du monde pour le collectionneur portugais Antonio Augusto de Carvalho Monteiro. Grâce à une souscription, la ville de Besançon a pu la racheter en 1956 à ses héritiers afin qu'elle rejoigne la section horlogerie du musée des Beaux-Arts de la ville. L'immeuble perd son activité horlogère bien avant la Deuxième guerre mondiale pour ne rester qu'un bâtiment résidentiel. Il semble cependant que la société Leroy conserve un atelier au 4e étage jusque dans les années 1950.

L’activité horlogère

Auparavant établie 50 Grande-Rue, la fabrique d’horlogerie Savoye Frères s’installe vers 1867 dans l’immeuble. Vers 1875, La maison Savoye s’associe avec l’établisseur en horlogerie Graa. En 1880 est créée la société en nom collectif "Les successeurs de Savoye frères et Cie" (siège social 6 boulevard Sébastopol à Paris), devenue peu après Graa, Dufour et Neyret, puis "Les successeurs de Savoye frères et Cie, Neyret Frères" en 1895. A cette date, l’immeuble abrite un monteur de boîtes (Schneider et Jeunot Ed.), deux graveurs-guillocheurs (Emile Perrenoud et Alphonse Dupont) et un fabricant de ressorts (Auguste Jequier). Outre les trois fabricants (Zénith, Leroy et Cie et Neyret frères), l’immeuble abrite un "réparateur de ponts en tous genres", Régnier, et le graveur Emile Perrenoud. En 1914, l’activité horlogère est représentée par deux sociétés (Zénith "Cie française d’horlogerie" et Leroy et Cie), deux horlogers (E. Maillard-Salin et J. Lador) et le graveur E. Perrenoud. En 1926, l’annuaire de commerce Fournier répertorie la présence de trois fabricants (J. Dubois, Leroy et Cie et Ch. Weitzel) et le graveur A. Couetdic. En 1928, James Dubois et Charles Renfer fondent la société des Etablissements James Dubois, qui y établit son siège social (marque Jubidos).
Période(s)
Principale :
  • 3e quart 19e siècle
Auteur(s) & personnalité(s)

Date de naissance : 1843 - date de décès : 1909

Gustave Vieille, architecte.

Description


L'immeuble, de plan en U, avec une petite cour à l'arrière du bâtiment pour ménager l'accès des ouvriers aux ateliers, est situé entre quatre rues, avec une façade principale donnant sur le square Saint-Amour. Le rez-de-chaussée était occupé par quatre magasins, deux arrières-magasins, deux cuisines et deux lieux d'aisance. Chacun des quatre étages était constitué de deux appartements distribués par un escalier principal et de deux ateliers d'horlogerie situés dans les ailes, distribués par deux escaliers de service. Au total, l'immeuble comptait donc huit appartements et huit ateliers d'horlogerie.
Murs :
  • calcaire
  • pierre de taille
Toit :
  • ardoise
Etages :
  • sous-sol
  • 4 étages carrés
  • étage de comble
Elévation :
  • élévation ordonnancée
Escalier :
  • escalier dans-oeuvre escalier tournant à retours avec jour en charpente
Décors :
  • sculpture

Les angles et les façades du bâtiment sont scandés par des pilastres à ordres superposés d'ordre dorique et corinthien. Les fenêtres du premier étage sont ornés de frontons cintrés.

Source(s) documentaire(s)

  • 3 J 59 Registre de déclarations des faillites (1858-1934)
    Archives communales, Besançon : 33 J 59 Registre de déclarations des faillites (1858-1934)
    Lieu de conservation : Archives communales, Besançon - Cote du document : 3 J 59
  • Barqui Ferdinand. L'architecture moderne en France. Maisons les plus remarquables des principales villes des départements. - Paris : Librairie Polytechnique, s.d. [1870],131 p.
    Barqui Ferdinand. L'architecture moderne en France. Maisons les plus remarquables des principales villes des départements. - Paris : Librairie Polytechnique, s.d. [1870],131 p.

Informations complémentaires

Observations :
Si le quartier comprend plusieurs immeubles horlogers avec ateliers et logements attenants, la maison Savoye en constitue le cas le plus développé.
Thématiques :
  • demeures bisontines
  • patrimoine industriel du Doubs
Aire d’étude et canton : Besançon centre
Dénomination : immeuble, atelier
Parties constituantes non étudiées :
  • boutique
  • atelier
  • cour
Carte interactive
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