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MAISON ET USINE D'HORLOGERIE (USINE DE FOURNITURES POUR L'HORLOGERIE) ROTSCHI OU DE LA SOCIÉTÉ D'HORLOGERIE DE MAÎCHE, PUIS USINE DE MONTRES DE LA SA RELLIAC

25 - Maîche

7-9 rue du Mont

  • Dossier IA25001367 réalisé en 2012 revu en 2015
  • Auteur(s) : Laurent Poupard
Vue d'ensemble plongeante, depuis le sud. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Pour profiter de l'électricité, Henri Rotschi (1862-1941) transfère dans les années 1890 son atelier d'horlogerie des Bréseux à Maîche, à l'arrière de l'actuelle pharmacie au 28 place de l'Eglise (bâtiment cadastré 2015 AI 15). Né à Charquemont, Henri est le fils d'un horloger suisse, Frédéric Rotschi (1832-1887), originaire de Rosières (ou Welschenrohr, canton de Soleure), qui s'est établi dans ce village au milieu du 19e siècle et y a fait construire une ferme abritant par la suite la fabrique de montres Jacquot puis englobée dans l'usine de cadrans et galvanoplastie Haenni.
Il acquiert vers 1894 ou 1897 la maison bâtie Sous Montjoie par Alexandre Boibessot vers 1875 (et modifiée vers 1879). Désireux de développer son affaire, il s'associe un temps avec un horloger maîchois, Victor Delavelle, qui lui apporte les capitaux nécessaires. Il fait alors construire dans la période 1899-1906 une usine d'assortiments cylindre qu'un petit atelier au nord-ouest relie à son habitation. Ces deux bâtiments en rez-de-chaussée sont presque aussitôt (en 1903 ou 1904 ?) surélevés d'un premier étage et la maison remaniée (au niveau de la toiture notamment). Rotschi fonde en 1905 ou 1906 la Société d'Horlogerie de Maîche (SA au capital de 250 000 F), avec pour marque déposée une étoile à cinq branches rayonnante. Il cherche à mécaniser la fabrication pour produire l'ensemble des pièces composant l'échappement à cylindre et garantir leur interchangeabilité. Il achète donc des machines en Suisse, améliore celles existantes ou en invente (machine à tailler les roues de cylindre, tour mécanique à pivoter, etc.), déposant des brevets : un papier à en-tête de 1920 fait état de "250 machines automatiques dont les systèmes sont brevetés". L'affaire se développe, avec une "production journalière de 800 douzaines" d'échappements, à cylindre mais aussi à ancre à partir de 1914 et Roskopf. Elle emploie 200 ouvriers sans compter ceux à domicile (une enquête de 1912 fait état d'un total de 500 personnes), dont un nombre important de Suisses. Elle fait aussi construire une deuxième usine à Villars-sous-Dampjoux, active de 1908 à 1914 puis reprise par René Amstutz, où une cinquantaine de personnes fabrique des échappements. En 1913-1914, un deuxième étage est ajouté à l'usine de Maîche.
Henri est rejoint par ses deux fils Léon (1889-1946) et Marcel (1891-1971), qui ont étudié au Technicum du Locle, mais l'entreprise connaît après la première guerre mondiale des difficultés dues aux crises horlogères, à des coûts de production trop élevés et à une fabrication trop exclusivement consacrée à l'échappement à cylindre. Rotschi tente bien une diversification, produisant d'autres types d'échappements et des forets pour horloger (forets spéciaux car leur angle de coupe est inversé, pour une rotation à gauche) sous la marque à l'Hirondelle et avec la devise "Je perce tout". L'affaire, qui bénéficie du soutien financier de la société immobilière créée en 1909 pour construire des logements pour ses ouvriers, est toutefois très endettée. Henri la laisse vers 1925 à ses fils mais Marcel s'en retire rapidement.
Dans un courrier d'avril 1926 aux fabricants d'horlogeries, Léon Rotschi explique que "le programme de fabrication mécanique des échappements dont nous avons si souvent entretenu nos clients et que depuis plus de quatre années nous poursuivons sans relâche, touche à sa fin, nous sommes à la veille d'être au but, encore une série d'automates à installer qui se terminent et nous serons prêts. Nous fabriquerons à l'usine mécaniquement et en majeure partie automatiquement toutes les parties des assortiments : découpage, tournage, fraisage, taillage, finissage, meulage, toutes les parties faites jusqu'ici à la main se feront à la machine. Désormais nous serons affranchis de la tyrannie des mains d'oeuvre de l'extérieur [...]" Il prévoit de pouvoir rapidement fabriquer plus de 100 grosses d'assortiments par jour (soit une production quotidienne de plus de 14 400 échappements). Difficultés techniques, manque de temps, défiance de la clientèle ? Toujours est-il que le succès ne semble pas au rendez-vous et que Léon doit vers 1928 vendre l'entreprise à Jean Wertz (son principal créancier ?), industriel demeurant au 14 rue de Reims à Mulhouse, tandis que le département Forets est cédé à Louis Mauvais. L'affaire, qui comptait 167 ouvriers en 1926, n'en a plus que 135 en 1930 (dont 109 Français, 20 Suisses et 2 Italiens), parmi lesquels Marc Feuvrier (des Ecorces) recruté cette année-là comme chef de fabrication pour les roues de cylindre, et moins d'une centaine à sa fermeture en 1936.

L'usine passe à l'issue de la deuxième guerre mondiale (vers 1946 ou 1948) à Charles Perrot-Audet, qui a repris l'atelier de traitement thermique des métaux et de polissage des pièces d'horlogerie créé vers 1915 par son père Léon au 18 Rue Neuve à Charquemont. Perrot-Audet renouvelle le matériel et oriente la production vers les pièces d'échappement à ancre (raquettes et fourchettes). Sans succès si bien que tout s'arrête assez vite. Une partie des bâtiments est provisoirement louée au pharmacien Robert Joriot pour y faire des travaux d'impressions sur ses produits et les conditionner.
Désaffecté, le site est en 1956 loué à la société Magister, de Villers-le-Lac. Cette dernière est issue d'une maison fondée (pour fabriquer des vis d'horlogerie) en 1919 par Camille Joriot, qui s'est ensuite associé avec Perrot-Audet. Disposant d'un capital de 4 millions de francs en 1958, la Sarl Magister emploie plus d'une centaine de personnes entre ses sites de Villers-le-Lac (fabrication), Charquemont (polissage et galvanoplastie) et Maîche (estampage et matriçage), où elle est classée dans la catégorie 11-19 salariés. Elle produit alors des pièces pour l'horlogerie (raquettes, coquerets et pitons mobiles par exemple) et, surtout, des vis destinées à l'horlogerie mais aussi aux instruments et à l'appareillage de précision et, de plus en plus, à la lunetterie. Elle se recentre cependant vers 1965 sur son site d'origine et quitte Maîche.
Lui succède en 1964-1965 la fabrique de montres Relliac (du nom de son créateur - Charles Cailler - en verlan), Sarl fondée le 9 juin 1947 et transformée en SA (au capital de 10 000 F) le 14 novembre 1959. Cette entreprise, installée à l'origine dans l'ancien atelier Spinelli au 2 rue Sainte-Anne puis dans la maison de Cailler au 12 de la même rue, est dirigée par Edmond Gentit, l'associé de Cailler (qui prend sa retraite à ce moment-là). Elle emploie près de 90 horlogers à Maîche et une vingtaine à Besançon (au montage des mouvements). Avec une production mensuelle de 35 000 montres (mécaniques, automatiques et chronographes), elle occupe le troisième rang français derrière Lip et Yema. 30 % de sa production part à l’export, le reste est destiné au circuit des horlogers-bijoutiers et aux entreprises telles Lip (sous les marques Lip et Dauphine), Yema, Lacorda, Breitling, Difor, Maty... Relliac connait cependant des difficultés, victime de l'affaire Lip (1973-1976) et de la concurrence asiatique, aggravée par l'arrivée du quartz. Elle disparaît en août 1976 et plus de 70 personnes sont licenciées à Maîche. Certaines vont fonder leur propre entreprise : Créhor par Claude Delacour, la Société coopérative horlogère maîchoise (Schom) de Michel Simonin et Pierre Barthod (qui s'établit dans l'ancien atelier Loeffler, au 13 rue du Général de Gaulle), etc.

Après avoir hébergé plusieurs entreprises modestes et qui sont restées peu de temps, les bâtiments accueillent de 1996 au 31 décembre 2012 la société IMM Développement, SA (au capital de 38 000 €) fondée le 1er octobre 1995 par Michel Haenni. Ce dernier était auparavant à la tête de la Sarl Indexor, installée dans l'ancienne usine Victorin Frésard de Charquemont, au 12 rue du Château. Chassé des lieux par un incendie le 17 mars 1995, M. Haenni décide alors de s'établir rue du Mont, site acquis vers 1990. Il agrandit l'atelier nord-ouest pour créer une entrée abritant l'escalier desservant les étages (l'accès au premier étage s'effectuait auparavant par un escalier extérieur métallique). Il redémarre son activité avec une dizaine de personnes mais choisit de supprimer la fabrication des cadrans de montre, nécessitant trop de personnel, pour se recentrer sur son métier d'origine : la mécanique d'outillage. L'outillage fabriqué est utilisé pour réaliser des produits par injection plastique ou métallique. La société fournit l'industrie horlogère et, en sous-traitance, l'électronique, l'automobile et l'électroménager. Elle n'occupe plus que deux ou trois personnes à sa fermeture fin 2012. Le site est désaffecté depuis.
Période(s)
Principale :
  • 4e quart 19e siècle
  • 1er quart 20e siècle

Description


Les constructions ont des murs en moellons calcaires enduits, à l'exception du garage récent et de l'extension de l'atelier au nord-ouest (en parpaings de béton). Doté sur sa façade nord de deux tours hors-oeuvre, le bâtiment principal (usine) comporte deux étages carrés, desservis par un escalier placé dans l'atelier nord-ouest. Ce dernier a un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage de comble. Le logement patronal (maison d'origine au sud, très transformée) a un étage carré et un étage en surcroît ; il se prolonge au sud par une pièce en rez-de-chaussée coiffée d'une terrasse en béton (comme le garage), et à l'ouest par un corps à un étage carré protégé par un appentis en tôle plate et encadré par deux tours. Le rez-de-chaussée et le premier étage de l'usine sont éclairés par des fenêtres multiples (à encadrement en briques et voûte en arc segmentaire), que l'on retrouve également pour l'atelier ; le deuxième étage est percé de fenêtres d'atelier ; quelques fenêtres horlogères sont aussi visibles ici ou là. Les tours sont sommées de flèches à égout retroussé et couverture en ciment amiante, les autres corps ont des toits à longs pans : à croupes et en fer sur l'usine, à pignons couverts et tuiles mécaniques sur les autres. Dans l'angle sud-ouest, un escalier isolé, droit et en maçonnerie, donne accès du logement patronal à la rue du Mont.
Murs :
  • calcaire
  • béton
  • moellon
  • parpaing de béton
  • enduit
  • enduit
Toit :
  • fer en couverture
  • tuile mécanique
  • béton en couverture
  • ciment amiante en couverture
Etages :
  • 2 étages carrés
Elévation :
  • élévation à travées
Escalier :
  • escalier dans-oeuvre,
  • escalier isolé, escalier droit, en maçonnerie
Typologie :
  • baie horlogère
  • baie multiple
  • baie d'atelier
Energie utilisée :
  • énergie électrique achetée

Source(s) documentaire(s)

  • Cadastre de la commune de Maîche [1812-1977]
    Cadastre de la commune de Maîche [1812-1977]- Registre des états de sections (1812) - Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties : Propriétés foncières [1826-1914] - Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1883-1896 [1882-1910] - Matrice cadastrale des propriétés bâties [1911-1977]
    Lieu de conservation : Archives communales, Maîche
  • M 3038 Travail et main d’œuvre (1912)
    Archives départementales du Doubs, Besançon, M 3038 Travail et main d’œuvre (1912)
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : M 3038
  • M 3044 Travail et main d’œuvre, 1926-1930
    M 3044 Travail et main d’œuvre, 1926-1930
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : M 3044
  • Courrier de la Société d'Horlogerie de Maîche à ses clients, 26 avril 1926
    Courrier de la Société d'Horlogerie de Maîche à ses clients, 26 avril 1926
    Lieu de conservation : Collection particulière : Henri Bonnet, Fournet-Luisans
  • Contrat de travail de Marc Feuvrier, 23 mai 1930
    Contrat de travail de Marc Feuvrier, 23 mai 1930
    Lieu de conservation : Collection particulière : Michel Simonin, Maîche
  • Papier à en-tête de la Société d'Horlogerie de Maîche [façade antérieure de l'usine Rotschi, dotée d'un seul étage carré], 19 mars 1907
    Papier à en-tête de la Société d'Horlogerie de Maîche [façade antérieure de l'usine Rotschi, dotée d'un seul étage carré], 19 mars 1907
    Lieu de conservation : Collection particulière : Christian Patois, Frambouhans
  • Acquisitions, aliénations, échanges d'immeubles communaux [plan-masse et de situation de l'usine Rotschi et des bâtiments proches], 19 juillet 1899
    Acquisitions, aliénations, échanges d'immeubles communaux [plan-masse et de situation de l'usine Rotschi et des bâtiments proches], dessin sur calque (plume, lavis), par le géomètre Bouvard, Maîche le 19 juillet 1899, 36,5 x 45 cm, échelle 1/500
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 366 O 10
  • Maîche. - Fabrication de l'horlogerie. - Usine électrique de MM. Rotschi et Delavelle [façade postérieure de l'usine Rotschi, en rez-de-chaussée], entre 1899 et 1904
    Maîche. - Fabrication de l'horlogerie. - Usine électrique de MM. Rotschi et Delavelle [façade postérieure de l'usine Rotschi, en rez-de-chaussée], carte postale, par Ch. Simon, s.d. [entre 1899 et 1904], Phototypie A. Bergeret et Cie à Nancy. Publiée dans : Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre. Tome II. Autour de Maîche et Belleherbe. - 1990, p. 96. Egalement publiée dans : Simonin, Michel. L'horlogerie au fil du temps et son évolution en Franche-Montagne, sur le plateau de Maîche. - 2007, p. 41, et dans : Simonin, Michel ; Choulet, Jean-Marie. Maîche hier et aujourd'hui. - 1999, p. 36.
  • Vue partielle de Maîche [le séminaire et l'usine Rotschi, en cours de surélévation], 1er quart 20e siècle (avant 1904)
    Vue partielle de Maîche [le séminaire et l'usine Rotschi, en cours de surélévation], carte postale, s.n., [1er quart 20e siècle, avant 1916], Librairie Guiot-Renaud éd. à Maîche. Porte la date 29 août 1916. Publiée dans : Simonin, Michel ; Choulet, Jean-Marie. Maîche hier et aujourd'hui. - Maîche : Jardins de Mémoire, 1999, p. 58 (l'exemplaire publié porte la date 26 septembre 1904).
    Lieu de conservation : Collection particulière : Henri Ethalon, Les Ecorces
  • Maîche - Sortie des usines Rotschild [sic] [façade antérieure, de trois quarts droite, de l'usine dotée d'un seul étage carré], entre 1904 et 1909
    Maîche - Sortie des usines Rotschild [sic] [façade antérieure, de trois quarts droite, de l'usine dotée d'un seul étage carré], carte postale coloriée, s.n., s.d. [1er quart 20e siècle, entre 1904 et 1909], Bauer et Marchet éd. à Dijon. Logo Bauer et Marchet (BM) utilisé de 1904 à 1909. Publiée dans : Simonin, Michel ; Choulet, Jean-Marie. Maîche hier et aujourd'hui. - 1999, p. 37. Egalement publiée dans : Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre. Tome II. Autour de Maîche et Belleherbe. - 1990, p. 98.
    Lieu de conservation : Collection particulière : Henri Ethalon, Les Ecorces
  • Maîche - Sortie des usines Rotschild [sic] [façade postérieure, de trois quarts droite, de l'usine dotée d'un seul étage carré], entre 1904 et 1909
    Maîche - Sortie des usines Rotschild [sic] [façade postérieure, de trois quarts droite, de l'usine dotée d'un seul étage carré], carte postale coloriée, s.n., s.d. [1er quart 20e siècle, entre 1904 et 1909], Bauer et Marchet éd. à Dijon. Logo Bauer et Marchet (BM) utilisé de 1904 à 1909. Publiée dans : Simonin, Michel ; Choulet, Jean-Marie. Maîche hier et aujourd'hui. - 1999, p. 36.
  • 816. Maîche - Fabrique d'horlogerie [façade postérieure de l'usine Rotschi, dotée d'un seul étage carré], entre 1906 et 1914
    816. Maîche - Fabrique d'horlogerie [façade postérieure de l'usine Rotschi, dotée d'un seul étage carré], carte postale, par Ch. Simon, s.d. [1er quart 20e siècle, entre 1906 et 1914], Simon éd. à Maîche et Ornans. Publiée dans : Simonin, Michel ; Choulet, Jean-Marie. Maîche hier et aujourd'hui. - 1999, p. 36.
  • 1236. Maîche - Vue prise du clocher [centre du village et quartier de Montjoie], 2e quart 20e siècle
    1236. Maîche - Vue prise du clocher [centre du village et quartier de Montjoie], carte postale, par Ch. Simon, s.d. [2e quart 20e siècle], Ch. Simon éd. à Maîche. Publiée dans : Simonin, Michel ; Choulet, Jean-Marie. Maîche hier et aujourd'hui. - Maîche : Jardins de Mémoire, 1999, p. 34.
    Lieu de conservation : Collection particulière : Henri Ethalon, Les Ecorces
  • 1361. Maîche - Le centre [vu depuis le clocher de l'église], 1ère moitié 20e siècle
    1361. Maîche - Le centre [vu depuis le clocher de l'église], carte postale, par Ch. Simon, s.d. [1ère moitié 20e siècle], Ch. Simon éd. à Maîche
    Lieu de conservation : Collection particulière : Henri Ethalon, Les Ecorces
  • 201. Maîche. Les ateliers d'horlogerie, entre 1914 et 1918
    201. Maîche. Les ateliers d'horlogerie, carte postale, par Ch. Simon, s.d. [entre 1914 et 1918], Ch. Simon éd. à Maîche et Ornans. Publiée dans : Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre. Tome II. Autour de Maîche et Belleherbe, 1990, p. 101.
    Lieu de conservation : Collection particulière : Henri Ethalon, Les Ecorces
  • Papier à en-tête de la Société d'Horlogerie de Maîche [façade antérieure de l'usine Rotschi, dotée de deux étages carrés], 4 mai 1932
    Papier à en-tête de la Société d'Horlogerie de Maîche [façade antérieure de l'usine Rotschi, dotée de deux étages carrés], 4 mai 1932
    Lieu de conservation : Collection particulière : Christian Patois, Frambouhans
  • Relliac S.A. Fabrique de montres, exportation, au service de tous [deux vues intérieures d'ateliers], 1966
    Relliac S.A. Fabrique de montres, exportation, au service de tous [deux vues intérieures d'ateliers], photographie (sur un encart publicitaire), s.n., 1966. Publiée dans : Regards sur le Doubs. - Paris : Service de Presse, Edition, Information, 1971, p. 80. Egalement dans : Simonin, Michel. L'horlogerie au fil du temps et son évolution en Franche-Montagne, sur le plateau de Maîche. - 2007, p. 100.
  • Belmont, Henry-Louis. L'échappement à cylindre (1720-1950) : le Haut-Doubs, centre mondial au XIXe siècle, 1984
    Belmont, Henry-Louis. L'échappement à cylindre (1720-1950) : le Haut-Doubs, centre mondial au 19e siècle. - Besançon : Technicmédia, 1984. 328 p. : ill. ; 28 cm.
  • Benoît, Maurice ; Gauthier, Jean [et al.]. La vie économique de Franche-Comté et du Territoire de Belfort, 1958.
    Benoît, Maurice ; Gauthier, Jean [et al.]. La vie économique de Franche-Comté et du Territoire de Belfort. - Besançon : Impr. de l'Est, 1958.
  • Maîche au fil des siècles, 1999
    Maîche au fil des siècles. - Maîche : la Ville, 1999. 116 p. : ill. ; 30 cm. Numéro spécial du Bulletin municipal (n° 21)
  • Simonin, Michel ; Choulet, Jean-Marie. Maîche hier et aujourd'hui, 1999
    Simonin, Michel ; Choulet, Jean-Marie. Maîche hier et aujourd'hui. - Maîche : Jardins de Mémoire, 1999. 101 p. : tout en ill. ; 30 x 31 cm. Recueil de cartes postales anciennes vis-à-vis de photographies récentes
  • Simonin, Michel. L'horlogerie au fil du temps et son évolution en Franche-Montagne, sur le plateau de Maîche, 2007
    Simonin, Michel. L'horlogerie au fil du temps et son évolution en Franche-Montagne, sur le plateau de Maîche. - Maîche : M. Simonin, 2007. 143 p. : ill. ; 30 cm.
  • Sornay, Lionel. Prosopographie des entreprises horlogères et de leurs financeurs sur le plateau de Maîche 1925-1973, 2003
    Sornay, Lionel. Prosopographie des entreprises horlogères et de leurs financeurs sur le plateau de Maîche 1925-1973. - Besançon : Université de Franche-Comté, 2003. 56 p. : ill. ; 30 cm. Mém DEA : histoire industrielle : Besançon : 2003 ; 51.
  • Valzer Luc. Un village industriel au 20e siècle, 2005.
    Valzer Luc. Un village industriel au 20e siècle. L'écho des Barbèches, n°5, 2005, p. 37 et suivantes : ill.
  • Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre. Tome II. Autour de Maîche et Belleherbe, 1990
    Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre. Tome II. Autour de Maîche et Belleherbe, d'après la collection de cartes postales de Georges Caille. - Les Gras : B. Vuillet, Villers-le-Lac : G. Caille, 1990. 231 p. : cartes postales ; 31 cm.
  • Haenni Michel (témoignage oral)
    Haenni Michel, ancien dirigeant des sociétés indexor, à Charquemont, et IMM Développement, à Maîche
  • Joriot Jean-Jacques (témoignage oral)
    Joriot Jean-Jacques, petit-fils de Camille Léon Joriot et fils de Camille Etienne Joriot
  • Simonin Michel (témoignage oral)
    Simonin Michel, ancien horloger, auteur de livres sur Maîche et l'horlogerie du Haut-Doubs. Maîche

Informations complémentaires


Lorsque Relliac disparaît en août 1976, plus de 70 personnes sont licenciées à Maîche. Certaines choisissent de fonder leur propre entreprise.
La plus importante est la Société coopérative horlogère maîchoise (Schom). Cette coopérative ouvrière de production a été créée en 1977 par une petite dizaine de salariés, organisés autour de Michel Simonin et de Pierre Barthod. Elle s'installe tout d'abord dans l'atelier de mécanique de la société Loeffler, au 13 rue du Général de Gaulle, puis investit l'usine Mauvais Frères et Rondot, au 1 rue Guynemer. Vendant sa production par le biais des circuits coopératifs, elle pratique aussi le rhabillage (réparations) via le circuit traditionnel de l'horlogerie bijouterie, pour lequel elle dépose la marque Presthor. Elle ferme en juin 1985.
Claude Delacour est à l'origine de Créhor, qui reprend le service après-vente de Relliac. Il s'installe avec une dizaine de personnes au 2 avenue du Maréchal Leclerc, dans un local prêté par la Ville (cadastré 2015 AE 192). Sa société disparaît en 1986.
Jean-Claude Receveur et Alain Chalon s'associent au sein d'une Sarl et fabriquent, seuls, des montres dans un appartement aux étages de l'immeuble au 29 rue du Général de Gaulle (2015 AK 241). Cette affaire, créée dans les années 1980, ne dure que trois ou quatre ans.
Il en est de même d'André Mautuit, ancien cadre de Relliac, et de son gendre Georges Lopez. Leur Sarl est active de 1980 à 1984 ou 1985 environ ; leur atelier se trouvait dans l'immeuble Rotschi de la rue Fin Yotte (2015 AI 121), démoli en 2000 pour céder la place à une extension de l'école primaire Louis Pasteur.
Dernière Sarl, regroupant également deux personnes : celle créée par Pierre Forestier (spécialiste de la montre à diapason) et Michel Bussière dans la maison de ce dernier au 25 rue des Quatre Frères Piquerez (2015 AK 31). Elle est active à peu près aux mêmes dates.
A la fermeture de ces affaires, le personnel a généralement trouvé du travail en Suisse.
Thématiques :
  • patrimoine industriel du Doubs
Aire d’étude et canton : Pays horloger (le)
Complément de localisation :
  • anciennement région de Franche-Comté
Dénomination : maison, usine d'horlogerie
Parties constituantes non étudiées :
  • atelier de fabrication
  • bureau
  • entrepôt industriel
  • logement
  • magasin industriel
  • escalier indépendant
  • cour
Carte interactive
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