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STALLES

39 - Saint-Claude

place de l' Abbaye

  • Dossier IM39001530 réalisé en 1997 revu en 1999
  • Auteur(s) : Bernard Pontefract
Appui-main entre la onzième et la douzième stalle basse, vue de trois quarts. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Sur la face interne de la grande jouée est des stalles sud une inscription, en partie calcinée à la suite de l'incendie du 26 septembre 1983 qui les détruisit, attribue celles-ci au sculpteur genevois Jehan de Vitry et date leur achèvement de 1465 (sur la petite jouée ouest des stalles nord, Jehan de Vitry est représenté, sur un socle portant son nom, à genoux devant saint Claude, qu'il supplie par l'invocation traditionnelle, mutilée depuis :"o patrator miraculorum"). Cette inscription est certainement apocryphe : une quittance d'une somme de 600 florins est payée à Genève en juin 1449, de la part de l'abbaye à"maître Jehan de Vitry, bourgeois de Genève, constructeur (operarius) des formes de l'église Saint-Pierre de Saint-Oyend...qui s'est chargé à la tâche, moyennant un prix convenu, de fabriquer et d'assembler les formes de la nouvelle église Saint-Pierre de Saint-Claude. Le même maître promet aussi d'achever cet ouvrage". Cette quittance est vraisemblablement une quittance récapitulative, le travail étant sur le point d'être achevé à cette date. De plus une étude dendrochronologique a daté l'abattage des arbres de l'automne 1445 ou de l'hiver 1446. A leur origine, les stalles délimitaient un choeur monastique commençant une travée plus à l'ouest qu'aujourd'hui et séparé de la nef par un jubé - détruit vers 1700 - dont nous ignorons tout. Elles faisaient retour contre le jubé et portaient sur leurs dorsaux un ange présentant les armoiries de l'abbaye. Deux d'entre eux sont conservés au musée du Louvre, les deux autres à la National Gallery de Londres. L'abbatiale étant devenue cathédrale en 1742, le premier évêque du nouveau diocèse, Méallet de Fargues, modifia l'ameublement du choeur. Il fit disposer les stalles au fond de l'abside, imposant à celles-ci, construites pour être linéaires, une forme polygonale. Leur troisième implantation est celle où elles se trouvent actuellement. Elle remonte aux années 1869-1872 et s'est accompagnée d'une restauration considérable. Des ébénistes et des sculpteurs de la région, dont certains noms sont connus, Girardet, Robelin, se sont représentés dans la sculpture d'une parclose, le menuisier à son établi et de leurs deux têtes formant appuis-main. Quatre statues des vertus cardinales ont été sculptées après 1900 par le sculpteur de Poligny, Francis Dessauge. Le 26 septembre 1983 un incendie détruisit presque entièrement les stalles sud qui ont été reconstituées à partir des divers documents graphiques et photographiques qui ont pu être réunis par Pierre Lacroix, conservateur des Antiquités et Objets d'arts du Jura et Andrée Renon, conservateur délégué. Cette reconstitution a été effectuée par l'atelier Fancelli, d'Alfortville et, pour la sculpture des parcloses, par l'atelier Perrault, d'Angers. L'inauguration de cette restitution eut lieu le 15 novembre 1995. 90% des sujets ont pu être restitués.
Période(s)
Principale :
  • 15e siècle

Source(s) documentaire(s)

  • Etat en 1825.
    Etat en 1825. Lithographie, 1825, par Engelmann (lithographe). Dans : " Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France. Franche-Comté " / Isidore Taylor, Charles Nodier, Alphonse de Cailleux, Paris : J. Didot l'Aîné, 1825, pl. 57.

Informations complémentaires

Aire d’étude et canton : Saint-Claude centre et faubourg
Dénomination : stalle, bas-relief
Carte interactive
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