MAISON

70 - Faverney

2 rue Sadi Carnot

  • Dossier IA70000583 réalisé en 2012 revu en 2013
  • Auteur(s) : Liliane Hamelin, Carole Josso
Vue d'ensemble de la maison et des parties agricoles. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


En 1799, l'huissier Maillard achète à Jean-François Barrot l'ancienne église Saint-Bénigne, que ce dernier a acquis le 4 Messidor an VI (22 juin 1798). Il construit, avec les matériaux de démolition de l'édifice, sa maison dans le clos qu'il possède près de la caserne. D'autres éléments d'architecture de l'église ont été insérés dans le mur d'enclos et dans celui de la remise voisine, datant vraisemblablement de la fin du 18e siècle. Le long et étroit bâtiment visible sur le cadastre de 1834, à droite de l'entrée, n'existe plus et a été remplacé par un bâtiment du même genre décalé au nord-est. En 1864, la maison appartient au sieur Fleuriot. Vers 1950, la famille Fleuriot la vend aux époux Carbonnot, qui la vendent à leur tour, il y a une quinzaine d'années, à la propriétaire actuelle.
Période(s)
Principale :
  • 4e quart 18e siècle
Date(s)
1799 : daté par travaux historiques
provenant de :
  • Faverney

Description


La propriété comporte plusieurs corps de bâtiments, construits en moellons de calcaire revêtus d'un enduit, disposés autour d'une cour fermée par un mur d'enclos : la maison, accolée à un bâtiment abritant les parties agricoles, et deux remises (couvertes de tuiles plates), l'une située à gauche de l'entrée et l'autre à droite au fond de la cour. La maison, dont les chaînages d'angle sont soulignés par un enduit imitant la pierre de taille, comprend un étage carré et un étage en surcroît, desservis par un escalier dans-oeuve. Sa façade latérale droite présente une ancienne fenêtre à linteau en accolade, transformée en porte, pouvant provenir de l'église Saint-Bénigne. Un vestibule, orné de panneaux peints à l'imitation du marbre, dessert les pièces du rez-de-chaussée : un salon, dont l'un des murs est toujours couvert de lambris, et une salle à manger, avec cheminée en pierre et panneaux en bois sculptés. L'édifice est coiffé d'un toit à longs pans, avec demi-croupe à l'est, pignon couvert à l'ouest (côté grange) et couverture de tuiles mécaniques (une photographie du tout début du 20e siècle - 1904 ? - le montre avec un toit à égouts retroussés, percé de quatre mansardes et couvert de tuiles plates). Le bâtiment qui abrite les parties agricoles a lui aussi un toit à longs pans, avec demi-croupe à l'ouest, pignon couvert à l'est (côté maison) et tuiles plates. La dépendance en fond de cour abrite les vestiges d'un lavoir, d'une forge et d'un emplacement pour deux porcs. Le mur d'enclos est percé de trois entrées qui se signalent par des piliers carrés, chacun surmonté d'un pyramidion à l'exception de ceux de l'entrée principale (rue Sadi Carnot) ornés de vasques. Les fragments architecturaux insérés dans ce mur et dans ceux de la remise voisine proviennent de l'ancienne église paroissiale Saint-Bénigne.
Murs :
  • calcaire
  • moellon
  • enduit
Etages :
  • 1 étage carré
  • étage en surcroît
Elévation :
  • élévation à travées
Escalier :
  • escalier dans-oeuvre
Décors :
  • sculpture
  • peinture


La corniche de la maison est ornée de modillons décorés de feuilles en alternance avec des consoles moulurées. Les panneaux du vestibule sont peints à l'imitation du marbre. Le dessus-de-porte de la salle à manger représente un personnage dans un char conduit par quatre chevaux. Celui au-dessus de la cheminée figure le triomphe de Vénus : reconnaissable à son carquois et à la torche, symbole de l'Amour, Vénus est assise dans un char tiré par deux cerfs, symbole de la rapidité du Temps, thème principal des poèmes de Plutarque (Les Triomphes). Cette composition symboliserait la fuite du Temps et celle de l'Amour. Le manteau de la cheminée est sculpté d'un motif associant un arc, une flèche, un carquois rempli de flèches et une massue, réunis par un noeud.

Source(s) documentaire(s)

  • [Façade antérieure], 4e quart 19e siècle
    [Façade antérieure], photographie, s.n., s.d. [4e quart 19e siècle]
    Lieu de conservation : Collection particulière
  • Eberlé, Louis (abbé). Faverney, son abbaye et le miracle des Saintes-Hosties, 1915
    Eberlé, Louis (abbé). Faverney, son abbaye et le miracle des Saintes-Hosties. - Luxeuil : impr. P. Valot, 1915. XXXVIII-834 p.
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : I 574
  • Hamelin, Liliane ; Josso, Carole ; Boisnard, Patrick ; Déforet, Thomas. Faverney : petite cité comtoise de caractère, 2013
    Hamelin, Liliane ; Josso, Carole ; Boisnard, Patrick ; Déforet, Thomas. Faverney : petite cité comtoise de caractère. - Lyon : Lieux Dits, 2013. 88 p. : ill. (Parcours du patrimoine ; 384).
    Lieu de conservation : Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire et Patrimoine, Besançon - Cote du document : R.US. 5118

Informations complémentaires

Thématiques :
  • petites cités comtoises de caractère
Aire d’étude et canton : Port-sur-Saône
Dénomination : maison
Parties constituantes non étudiées :
  • dépendance
  • grange
  • toit à porcs
  • buanderie
  • forge
  • cour
Carte interactive
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