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HÔTEL-DIEU SAINT-NICOLAS DU BOURG, PUIS HÔPITAL GÉNÉRAL OU HOSPICE SAINT-NICOLAS

89 - Noyers

  • Dossier IA89000116 réalisé en 1970 revu en 2012
  • Auteur(s) : Marie-Reine Charvolin, Marie-France Boyon, Claudine Hugonnet-Berger
Elévations sur la promenade des fossés (côté Serein). © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


En 1649, Pierre Deselles, seigneur de Clavisy et prêtre résident à Noyers, décida, pour remercier Dieu de l'avoir sauvé de la noyade, de créer une maison pour recueillir des pauvres. Le 24 octobre 1650, il fit fondation de la somme de 385 livres en faveur de "l'hôtel-Dieu de Saint-Nicolas" qu'il faisait construire pour "loger quelques pauvres malades ou incommodés qui ne peuvent travailler, gagner ou mendier leur vie": cette somme était destinée à la nourriture des 6 pauvres qui seraient hébergés et d'une autre personne chargée "d'avoir le soin desdits pauvres" ; la plaque de fondation de cet hospice est conservée dans l'ancien hospice Saint-André (réf. IA89000096). Le 27 novembre, marché fut passé avec le maître maçon Claude Dubois et le charpentier Germain Regnier pour bâtir l'hôtel-Dieu, sur un emplacement près de la muraille de la ville où se trouvaient des maisons et les ruines d'une vieille chapelle. Le bâtiment devait consister en deux grandes chambres haute et basse, grenier et, à l'arrière, une chapelle communiquant par une arcade avec la chambre basse. Dans l'enclos était prévue une chambre pour loger un prêtre ou une personne chargée du soin des pauvres, le reste consistait en cours, jardin, cellier. Seuls les pauvres de Noyers ou d'Annay y sont admis : "aucune personne passante ou étranger" n'est acceptée. Les hommes sont séparés des femmes. En 1740, l'établissement n'hébergeait que 4 pauvres. Les bâtiments se dégradaient à tel point qu'après 1750, ils étaient quasiment inhabitables. La réunion de l'hôpital du faubourg et de l'hôtel-Dieu, prévue par les lettres patentes du mois d'octobre 1752, et l'obligation "à perpétuité" des réparations faisant l'objet d'un litige, les pauvres furent transférés dans les bâtiments du couvent des Ursulines qui avait fermé ses portes en octobre 1750. Le litige dura 30 ans (voir notice IA89000150), puis à la suite d'un jugement en date du 20 décembre 1782, l'hôpital du faubourg fut réuni à l'hôtel-Dieu. L'hospice civil allait ainsi fonctionner pendant 80 ans. En 1841, il fut décidé d'agrandir l'établissement en construisant 2 salles de malades : l'architecte Belloc rédigea, en juin 1843, un rapport qui fournit un descriptif de l'hôtel-Dieu accompagné de plans. Ce projet ne sera jamais réalisé, sans doute à cause du legs alors envisagé par Mme Poulin-Boyer qui voulait léguer à la ville deux maisons (situées Petite rue), afin d'y créer un "hospice" sous le vocable de saint André. Lorsque ce dernier fut mis en service en 1855, l'hôtel-Dieu ferma ses portes et fut vendu : il fut acheté, le 13 mars 1859, par Louis Jules Perilleux, notaire à Paris. [Historique détaillé : H. CORREZE et J. DREANO, publication les Amis du Vieux Noyers].
Période(s)
Principale :
  • milieu 17e siècle
Secondaire :
  • 18e siècle
  • 19e siècle
Date(s)
1650 : daté par source

Description


Edifice composé de 2 corps de bâtiment bordant, à l'est et au nord, une cour fermée par un mur sur les deux autres côtés, accessible par un portail en arc segmentaire percé dans le mur sud. Les 2 corps présentent sur l'élévation est, à l'étage, une galerie couverte par le versant du toit qui repose sur des poteaux de bois. La façade du corps principal (nord) est percée, au mur pignon sur cour, d'une porte accostée d'une fenêtre au rez-de-chaussée, d'une grande fenêtre à l'étage et d'une fenêtre à fronton triangulaire au niveau de l'étage de comble. Le rez-de-chaussée comprenait une grande salle communiquant avec l'ancienne chapelle voûtée ; celle-ci est éclairée par une fenêtre en plein-cintre ouverte dans le mur de l'ancien rempart. L'étage, anciennement à pièce unique, est desservi par un escalier en L à 1ère volée extérieure, actuellement abritée par une construction en pan de bois. Tourelle dans l'angle entre les 2 corps. Le bâtiment est comprenait une cuisine et une chambre au rez-de-chaussée et une salle unique à l'étage. L'ensemble est très remanié.
Murs :
  • calcaire
  • pan de bois
  • moellon
  • enduit
Toit :
  • tuile mécanique
  • tuile plate
Etages :
  • sous-sol
  • rez-de-chaussée
  • 1 étage carré
  • étage de comble
Couvrement :
  • voûte en berceau

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine hospitalier
Aire d’étude et canton : Bourgogne
Dénomination : hôtel-Dieu, hôpital général, hospice
Carte interactive
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