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FILATURE DE COTON VERGAIN, PUIS MONGENET, PUIS FÉCULERIE, PUIS USINE DE TEINTURERIE KOECHLIN ET BAUMGARTNER, PUIS USINE TEXTILE LES FILS DE E. ROGELET

70 - Luxeuil-les-Bains

rue du Mont Valot

  • Dossier IA70000270 réalisé en 2007
  • Auteur(s) : Raphaël Favereaux
Logement ouvrier. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Par ordonnance royale du 22 octobre 1838, Sébastien Vergain est autorisé à construire une filature de coton à l'emplacement d'un moulin à blé acheté à Hubert Henry, également dénommé moulin Jean Mory. Il semble néanmoins que la filature soit en activité dès 1835. Un atelier de fabrication de 52 m de longueur sur 15 m de largeur est édifié dans le prolongement du moulin. L'ordonnance de 1838 est révisée par l'arrêté préfectoral du 10 juin 1852. Louis-Gaspard Mongenet succède à son beau-père en 1859. La filature est convertie en féculerie en 1863, laquelle ne semble avoir duré que quelques années. Par arrêté préfectoral du 22 décembre 1882, la société Koechlin Baumgartner et Cie est autorisée à établir une teinturerie dans les bâtiments de l'ancienne filature. L'établissement, associé au tissage Mieg et Cie de Luxeuil, cesse son activité en 1906. En 1916, la société anonyme Les fils de E. Rogelet (Thann, 68) implante une activité textile (filature, tissage et teinturerie de laine cardée) dans les bâtiments désaffectés. Elle fabrique de la flanelle et des articles en laine pour robes de chambre, ainsi que de la grenadine en coton pour les masques à gaz. Après la Seconde Guerre mondiale, l'usine produit des lainages, draperies, feutres tissés et molletons ; elle ferme ses portes en 1951. Les bâtiments sont occupés entre 1955 et le début des années 1960 par la société Moulinage et Retordage de Franche-Comté, qui travaille le nylon. Désaffectés, ils sont détruits vers 2000, à l'exception d'un bâtiment (magasin ?) et d'un logement ouvrier collectif. La filature est équipée de 15 000 broches en 1842, mises en jeu par cinq roues hydrauliques. Vergain est autorisé en 1848 à maintenir en activité la chaudière L'huillier (Remiremont, 88), en fonction depuis 1835, destinée au chauffage des cinq salles de sa filature. Par arrêté préfectoral du 28 octobre 1860, Mongenet est autorisé à établir une machine à vapeur de 40 ch et 3 chaudières dans sa filature de coton. Une chaudière Debenay et Boudet (Paris) est autorisée en 1916. Le tissage Rogelet utilise 50 métiers pour laine et 25 pour coton en 1918. Deux chaudières à vapeur des Ets Larvet (Golbey, 88) et Grosselin sont autorisées en 1946 et 1947. La filature emploie 300 personnes en 1842, et la teinturerie 50 hommes, 4 femmes et 5 enfants en 1893. L'usine Rogelet emploie 80 personnes entre 1918 et 1949.
Période(s)
Principale :
  • limite 19e siècle 20e siècle

Description


Le bâtiment subsistant est en rez-de-chaussée, construit en moellon de grès enduit, et couvert de toits à longs pans en tuile mécanique. Le logement ouvrier collectif possède un étage carré et un toit à croupe.
Murs :
  • grès
  • moellon
  • enduit
Toit :
  • tuile mécanique
Etages :
  • 1 étage carré
Energie utilisée :
  • énergie hydraulique produite sur place
  • énergie thermique produite sur place
  • énergie électrique achetée

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine industriel de la Haute-Saône
Aire d’étude et canton : Haute-Saône
Hydrographie : dérivation du Morbief
Dénomination : filature, usine textile
Parties constituantes non étudiées :
  • magasin industriel
  • logement d'ouvriers
Carte interactive
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