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MAISON ET ATELIER D'HORLOGERIE DE VICTOR MOREL

25 - Charquemont

10 rue Victor Hugo

  • Dossier IA25001252 réalisé en 2014
  • Auteur(s) : Laurent Poupard
Une maison de la fin du 19e siècle ou du début du 20e : atelier d'horlogerie de Victor Morel (10 rue Victor Hugo). © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


La maison est bâtie pour François Bagattini dans le dernier quart du 19e siècle ou les premières années du 20e siècle. Elle passe ensuite à la famille Parini puis en 1922 à Victor Morel (?-1951) qui, assisté de sa nombreuse famille, y fabrique des "écorces" de cylindre (l'écorce est la paroi du cylindre, l'une des pièces de l'échappement du même nom). Lors de la crise de 1929, Morel ajoute à cette activité celle d'agent d'assurances (représentant la Foncière et la Séquanaise). Quelques-uns de ses enfants poursuivent dans l'horlogerie : Marc (né en 1914 ou 1915), établi au 35 rue des Cités et associé à son frère Emma, et Jean (né en 1921), qui produit des cylindres dans l'atelier familial jusqu'à la fin des années 1940. Ayant fondé en 1947 avec son épouse sa propre fabrique de montres, destinées aux grossistes et vendues sous les marques Jil et Eclair, Jean achète 2 752 ébauches françaises en 1947 et 2 878 en 1948, et exporte toutes les montres réalisées à partir des ébauches acquises en 1949. Il transfère son affaire au 1 rue de la Gare dans l'immeuble de Léon Chatelain, où il est signalé en 1954. En 1957, lui et Marc se font construire chacun une maison dotée d'un atelier d'horlogerie, au n° 2 et 4 rue de la 1ère Armée, à proximité immédiate de l'atelier paternel. Ce dernier bâtiment est doublé au nord-est dans les années 1920-1930 (avant 1928 ou vers 1932 ?), avec aménagement d'un atelier au rez-de-chaussée de l'extension et d'une salle à manger à l'étage. Par ailleurs, la remise abrite le siège de la Coopérative ouvrière, coopérative de consommation gérée par Louis Marguier, durant une période allant du Front populaire à sa disparition au cours de la deuxième guerre mondiale. Au milieu du siècle, elle accueille aussi une autre activité : l'atelier de mécanique de Michel Perrenoud avant que ce dernier ne soit, dans la deuxième moitié de la décennie 1950, embauché par son principal client la société Chapatte installée dans l'ancienne usine Pagès et Wittver (13 rue de la Gare). Il n'y a plus en 2014 d'activité productive sur place et la remise est en train de s'effondrer.
Période(s)
Principale :
  • limite 19e siècle 20e siècle
  • 1ère moitié 20e siècle

Description


Les bâtiments ont des murs en moellons calcaires enduits, avec essentage de planches pour le pignon oriental de la maison, pan de bois et même essentage pour l'étage de la remise. Ils sont couverts de toits à longs pans et pignons couverts (toit en appentis sur le corps à l'extrémité occidentale de la remise), à couverture de tuiles mécaniques. La maison comporte un sous-sol, un étage carrée et un étage en surcroît, desservis par un escalier dans-oeuvre. Sa façade postérieure (nord) est percée de deux fenêtres horlogères au rez-de-chaussée. L'entrée a été transférée de sa façade antérieure (où elle était accessible via un escalier) sur sa façade latérale gauche.
Murs :
  • calcaire
  • bois
  • moellon
  • pan de bois
  • enduit
  • essentage de planches
Toit :
  • tuile mécanique
Etages :
  • sous-sol
  • 1 étage carré
  • étage en surcroît
Elévation :
  • élévation à travées
Escalier :
  • escalier dans-oeuvre
Typologie :
  • baie horlogère
Energie utilisée :
  • énergie électrique achetée

Source(s) documentaire(s)

  • 3 P 128 Cadastre de la commune de Charquemont, 1812-1963
    3 P 128 Cadastre de la commune de Charquemont, 1812-1963- 3 P 128/1 : Registre des états de sections (1812)- 3 P 128/2-3 : Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties [1823-1906]- 3 P 128/5 : Matrice cadastrale des propriétés bâties (1882-1910)- 3 P 128/8-9 : Matrice cadastrale des propriétés bâties (1911-1963)
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 3 P 128
  • 50 J 35 Syndicat de fabricants d'horlogerie de Besançon. Correspondance avec les fabricants, 1948-1963
    50 J 35 Syndicat de fabricants d'horlogerie de Besançon. Correspondance avec les fabricants, 1948-1963
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 50 J 35
  • Cuenot Albert et sa femme, née Morel (témoignage oral)
    Cuenot Albert et sa femme (née Morel), anciens horlogers, société Léon Cuenot et ses Fils. Les Ecorces
  • Donzé Jacques (témoignage oral)
    Donzé Jacques, ancien horloger, historien de Charquemont
  • Frésard Jean-Louis (témoignage oral)
    Frésard Jean-Louis, fondateur de la société éponyme. Charquemont
  • Perrenoud Philippe (témoignage oral)
    Perrenoud Philippe, responsable de la SAS Perrenoud. Charquemont

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine industriel du Doubs
Aire d’étude et canton : Pays horloger (le)
Dénomination : maison, atelier
Parties constituantes non étudiées :
  • atelier de fabrication
  • logement
  • remise
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