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USINE DE MEUBLES LEBRUN-BERNARDIN, PUIS VEUVE LEBRUN ET FILS, PUIS PIERRE ET CIE, ACTUELLEMENT LES USINES RÉUNIES

70 - Saint-Loup-sur-Semouse

Au Grand Baigneux - Croix Parthey - 11 rue de la Croix Parthey

  • Dossier IA70000195 réalisé en 2006
  • Auteur(s) : Raphaël Favereaux
Cheminée et silo. Vue rapprochée. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


En 1858, Simon Lebrun et sa femme Sophie Bernardin achètent à Constance Daguenet une propriété, située au Grand Baigneux, constituée d'un moulin, d'une huilerie, de logements et de dépendances (jardins, écuries, remise, etc.). L'établissement hydraulique, attesté sur la carte de Cassini en 1760, aurait abrité une usine "à battant et foule" en 1778. Le couple Lebrun-Bernardin, locataire depuis 1852 d'une "pointerie" (clouterie) établie dans l'ancien moulin Poirot, transfère cette unité dans leur nouvelle propriété et fait construire des ateliers pour le travail du bois (scierie, menuiserie). L'usine est réglementée par arrêté préfectoral le 25 juillet 1862. A cette date, la production s'étend aux articles métalliques (fil de fer, pointes de Paris, chevilles, fers à cheval, limes) et au mobilier en bois (chaises, fauteuils, tabourets, canapés). La matrice cadastrale signale l'achèvement d'une conciergerie en 1882, et diverses constructions entre 1891 et 1892. La société prend pour nom Veuve Lebrun et Fils, puis Pierre et Cie vers 1894. En 1903, elle fusionne avec l'entreprise Bardoz-Lefranc (étudiée IA70000194) et prend pour nom les Usines Réunies de Saint-Loup-Magnoncourt, qui réunissent ainsi deux sites de production. Délaissant la production d'articles métalliques, la société produit des meubles et sièges de tous styles (chaises françaises, en bois courbés, sièges garnis en cuir, chambres à coucher et salles à manger, etc.). L'usine est agrandie dans les années 1930 : construction d'un atelier à étages et d'un atelier en rez-de-chaussée. Un nouvel atelier est édifié au début des années 1960, vraisemblablement pour intégrer de nouvelles lignes de fabrication ; le meuble de style étant délaissé au profit de meubles modernes fabriqués en série, intégrant des matériaux agglomérés et plaqués. La SARL des Usines Réunies poursuit aujourd'hui la fabrication de meubles en bois massif (hêtre, chêne). En 1857, le moulin comprend deux tournants et deux paires de meules, et l'huilerie se compose de quatre presses et cylindres. Vers 1860, l'usine utilise une turbine et une roue à palettes de 4, 60 m de diamètre. Un arrêté préfectoral de mars 1862 autorise Simon Lebrun à transférer une machine à vapeur de 3 ch, établie dans sa pointerie au moulin Poirot, dans son usine du Grand Baigneux. En 1875, l'atelier de clouterie emploie 15 hommes et 10 enfants, et la chaiserie 70 hommes et femmes. En 1893, la fabrique de sièges emploie 170 hommes, 30 femmes et 72 enfants. Grève en janvier 1895. Après la fusion des sociétés en 1903, l'effectif est de 530 personnes. En 1907, une importante grève entraîne le licenciement de 70 ouvriers, qui fondent la coopérative de production de meubles et de sièges l'Avenir. En 1908, l'entreprise emploie 550 ouvriers (menuisiers, sculpteurs, mouluriers, tourneurs, ébénistes) sur les deux sites de production. Une nouvelle grève se déclenche entre le 19 octobre 1908 et le 15 février 1909. L'effectif est de 150 ouvriers en 1918. L'usine emploie environ 200 personnes en 1960, et 65 en 2008.
Période(s)
Principale :
  • 3e quart 19e siècle
  • 4e quart 19e siècle
  • 2e quart 20e siècle
  • 3e quart 20e siècle
Date(s)
1882 : daté par source

Description


Les bâtiments (ateliers de fabrication ?) construits vers 1860 sont en moellon de grès enduit, à un étage carré, couverts de toit à longs pans en tuile mécanique. Un des ateliers de fabrication édifié dans les années 1930 est en rez-de-chaussée, brique creuse enduite, couvert de sheds. Le second atelier possède une ossature en béton armé hourdée de brique. Il comprend deux étages carrés et est couvert de toits à longs pans. L'atelier de fabrication construit vers 1965 est en rez-de-chaussée, couvert d'un toit à longs pans. L'atelier de scierie est bâti en brique silico-calcaire. Le bâtiment des bureaux comprend un étage carré, et est couvert d'un toit à croupes en tuile mécanique. L'établissement conserve sa cheminée en brique, ainsi que la salle des machines et sa chaufferie construits en moellon de grès enduit.
Murs :
  • grès
  • brique
  • brique creuse
  • brique silico-calcaire
  • béton
  • moellon
  • parpaing de béton
  • enduit
Toit :
  • tuile mécanique
  • fer en couverture
  • verre en couverture
Etages :
  • 2 étages carrés
Energie utilisée :
  • énergie hydraulique produite sur place
  • énergie thermique produite sur place
  • énergie électrique achetée

Source(s) documentaire(s)

  • L'usine principale des Usines Réunies.
    L'usine principale des Usines Réunies. Photogr., s.n., s.d. [1949]. Dans : " L'Opinion économique et financière [...] ", p. 82.

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine industriel de la Haute-Saône
Aire d’étude et canton : Haute-Saône
Hydrographie : dérivation de la Combeauté
Dénomination : usine de meubles
Parties constituantes non étudiées :
  • atelier de fabrication
  • entrepôt industriel
  • bureau
  • conciergerie
  • bief de dérivation
  • cheminée d'usine
  • chaufferie
  • salle des machines
Carte interactive
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