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MONTRE DE GOUSSET MÉCANIQUE BOUHELIER ET MAIROT

25 - Charquemont

  • Dossier IM25005278 réalisé en 2014 revu en 2015
  • Auteur(s) : Laurent Poupard
Vue d'ensemble, côté cadran. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


La montre a été fabriquée à la Rasse, peut-être dans les années 1875, par les horlogers Bouhelier et Mairot, qui l'ont signée. La fabrique de montres de la Rasse est née de l' "atelier de fabricant de roues de cylindres pour montres" ouvert en 1857 par François Joubert (François-Xavier Joubert, 1805-1879), associé à son gendre Alphonse Dodane (1839-1906). La production a été élargie aux ébauches puis aux montres entières, sous l'autorité du fils de François, Albini (1847-1898), et sous la direction à partir des années 1870-1871 de Louis Mougin (1846 ou 1850-1911). La fabrique passera en 1889 à Arsène Châtelain (1849 ou 1851-1895), de Charquemont, mais la société Mougin quittera en 1905 les lieux pour gagner Damprichard et toute activité horlogère disparaîtra avant la fin de la décennie sur le site (acquis en 1909 par la Société des Forces motrices du Refrain). Selon Jacques Donzé, cette montre intègre des pièces d'origine suisse, ce que confirme le poinçon aux armes de Neuchâtel (trois chevrons d'argent dans un écusson), utilisé de 1820 à 1866 par le Bureau de Contrôle de Neuchâtel ; elle est munie d'une glace issue de la verrerie du Bief d'Etoz (ou des Essarts-Cuenot, commune de Charmauvillers), sur le Doubs, attestée dès 1684.

Description


Circulaire et dépourvu de décor, la boîte bassine de la montre est en métal : argent, argentan, maillechort, autre ? Le poinçon aux armes de Neuchâtel (un écusson contenant trois chevrons d'argent) insculpé sur la tête du pendant pose problème : il a été utilisé de 1820 à 1866 au Bureau de Contrôle de Neuchâtel, sans autre mention pour l'or 18 carats, avec la mention Argent en partie basse pour l'argent à 13 löthige (soit 812,5 millièmes) ; or le boîtier ne semble être ni en or ni en argent (et il manquerait dans ce cas la mention Argent). Les heures sont portées en chiffres arabes sur le cadran, en émail blanc, percé à deux heures du trou du remontoir ; la montre a deux aiguilles dorées. La lunette est articulée à gauche. Le mouvement, en laiton, est protégé par une platine supérieure unie (de même que le coq), percée pour laisser passer la raquette, mécanisme du réglage de la marche diurne de la montre (avance / retard). Selon Joseph Flores, il est à échappement à roue de rencontre (échappement à verge), avec répétition de la sonnerie à volonté.
Catégories :
  • horlogerie
  • métrologie
Structures :
  • circulaire
État de conservation :
  • bon état

Source(s) documentaire(s)

  • Bouchet, René (dir.). Charmauvillers : du comté et des boîtes. Du Seud au Bief d'Étoz, 2013
    Bouchet, René (dir.). Charmauvillers : du comté et des boîtes. Du Seud au Bief d'Étoz / GHETE « Au Clos du Doubs », commune de Charmauvillers. - [Charmauvillers] : Groupement d’Études Hommes et Terroirs du Clos du Doubs, 2013. 151 p. : ill. ; 30 cm. (Cahier du Clos du Doubs ; n° 7)
  • Junier Clerc, Caroline. Orfèvrerie neuchâteloise du XVIIe au XXe siècle, 1993
    Junier Clerc, Caroline. Orfèvrerie neuchâteloise du XVIIe au XXe siècle : Musée d'Art et d'Histoire, Neuchâtel (Suisse), exposition du 20 juin au 28 novembre 1993 / [collab.] Vincent Krenz, Olivier Girardbille. - Neuchâtel : Musée d'art et d'histoire, 1993. 154 p : ill. ; 24 cm.
  • Donzé Jacques (témoignage oral)
    Donzé Jacques, ancien horloger, historien de Charquemont

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine industriel du Doubs
Aire d’étude et canton : Pays horloger (le)
Dénomination : montre
Carte interactive
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