GARE DE LAVANS - SAINT-LUPICIN (VOIE FERRÉE ANDELOT - LA CLUSE)

39 - Lavans-lès-Saint-Claude

Lizon - Lizon - 28 quartier de Lizon

  • Dossier IA39001172 réalisé en 2004 revu en 2006
  • Auteur(s) : Laurent Poupard
Vue d'ensemble du bâtiment des voyageurs et du " magasin ", depuis le côté La Cluse (ouest). © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Le 28 mai 1886, le ministre des Travaux publics valide le projet des stations entre Saint-Claude et Dortan. Il approuve la composition de celle de Lavans-lès-Saint-Claude, proposée de concert par les ingénieurs de la compagnie du PLM (Paris - Lyon - Méditerranée) et ceux des Ponts et Chaussées (Toussaint et Picquenot, ingénieur en chef remplacé par Moron en 1885) : bâtiment des voyageurs de 3e classe (correspondant au plan type du PLM annexé à la circulaire ministérielle du 26 avril 1880) avec latrines et abri, trottoirs de 100 x 4 m et quai de 20 m, couvert sur 10 m par un entrepôt du type " Halle à marchandises de 10 mètres de largeur ". Il précise : " Le trafic de cette station, d'ailleurs peu important, consistera surtout en bois de construction et l'aménagement en a été conçu dans les conditions les plus économiques. " Les travaux sont adjugés le 4 novembre 1886 à deux entrepreneurs de l'Ain, Désiré Simonnet (de Peyrieu, mais signalé aussi à Olargues, dans l'Hérault) et Louis Mignot (de Belley). Ils sont achevés le 20 octobre 1888. La ligne est ouverte à l'exploitation le 10 juillet 1889. Le 25 mars 1892, suite à une demande renouvelée de la commune de Saint-Lupicin, le ministre autorise le changement de dénomination de la gare, qui devient station de Lavans - Saint-Lupicin. Moins d'une dizaine d'années plus tard, la gare accueille une halte du chemin de fer à voie métrique (dit tramway ou " tacot ") Lons-le-Saunier - Saint-Claude, peut-être à l'origine de la mise en place d'un abri parapluie métallique face au bâtiment des voyageurs. Concédée le 2 août 1895 à la Compagnie générale des Chemins de Fer vicinaux (fondée en 1888), cette ligne longue de 70 km est l'oeuvre de l'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées Barrand. Elle est inaugurée le 23 octobre 1898 mais le tronçon de Clairvaux-les-Lacs à Saint-Claude n'est ouvert à l'exploitation que le 15 décembre suivant. Lors de travaux d'amélioration des installations de la grande et de la petite vitesse, en 1926, le bâtiment des voyageurs est agrandi d'une travée en rez-de-chaussée à l'est, abritant la salle d'attente. A la fin de cette décennie ou durant les années 1930, un immeuble de 6 logements (dit " cité PLM ") est construit pour loger le personnel de la compagnie. L'équipement - essentiellement une grue type D 31 de 6 tonnes (qui sera démontée en 1975 ou 1978) - est complété par la mise en place d'une halle en bois pour le transbordement, d'un portique roulant en 1925 puis d'un pont-bascule de 40 tonnes trois ans plus tard (déposés). Rachetée par le Conseil général en 1946, la ligne du tramway de Lons-le-Saunier est fermée en 1948. Un nouvel entrepôt est construit vers 1960 à l'ouest de celui existant, à l'emplacement de l'ancienne halle de transbordement, par un marchand de charbon de Saint-Claude (société Aquistapace). La suppression de l'arrêt vers 1980 s'accompagne de la fermeture de la gare. L'abri parapluie est démoli en mai 1981 puis le quai qui le supportait en octobre 1989. Le bâtiment des voyageurs, vendu après 1992, sert d'habitation ; l'immeuble, cédé en 1979, tombe en ruine. Les entrepôts, désaffectés, ont été acquis par la commune et devraient être remplacés par un lotissement.
Période(s)
Principale :
  • 4e quart 19e siècle
Date(s)
1888 : daté par source
Auteur(s) & personnalité(s)

Désiré Simonnet, entrerpeneur à Peyrieu (Ain) et signalé également à Olargues (Hérault). 19e siècle.

Louis Mignot, entrepreneur à Belley (Ain). 19e siècle.

Description


Le bâtiment des voyageurs, à l'altitude 390, 60 m et au point kilométrique 079.282, comporte sous-sol et étage carré, desservi par un escalier dans-oeuvre, et compte trois travées. Les façades, en moellon calcaire enduit, sont rythmées par la pierre de taille apparente : assises inférieures du mur jusqu'à hauteur d'appui, cordon sous la toiture, chaînes d'angles. Les baies sont en arc segmentaire, celles du rez-de-chaussée se distinguant par leur clef pendante. Le toit à longs pans et pignons couverts est recouvert de tuiles mécaniques, l'auvent côté voie de tôle ondulée. L'extension en rez-de-chaussée reprend le même schéma (de même que le petit " magasin " situé plus à l'est) ; un garage a récemment été ajouté dans son prolongement. L'immeuble, aux murs de béton aggloméré enduit, s'élève sur 5 niveaux : sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés et comble. Il est couvert d'un toit à croupes, avec tuiles mécaniques. L'entrepôt en rez-de-chaussée surélevé associe moellon calcaire et enduit partiel, pan de bois et essentage de planches à l'ouest, charpente en bois, tuile mécanique. Il est précédé d'un quai découvert à l'est. Celui du 20e siècle est en béton et pan de fer, à charpente métallique et couverture en tôle ondulée. Il est formé d'un alignement de cellules ouvertes sur le côté nord et coiffées chacune d'un toit en appentis.
Murs :
  • calcaire
  • bois
  • béton
  • fer
  • béton
  • moellon
  • pan de bois
  • béton aggloméré
  • pan de fer
  • parpaing de béton
  • enduit partiel
  • enduit
  • essentage de planches
Toit :
  • tuile mécanique
  • tôle ondulée
Etages :
  • sous-sol
  • 1 étage carré
Couvrement :
  • charpente en bois apparente
  • charpente métallique apparente
Elévation :
  • élévation ordonnancée
Escalier :
  • escalier dans-oeuvre
Typologie :
  • PLM 3e classe

Source(s) documentaire(s)

  • Lavans - St Lupicin. Construction d'une maison à 6 logements pour Agents subalternes. Chemin d'accès et sentier de Brives. Plan, 1ère moitié 20e siècle.
    Lavans - St Lupicin. Construction d'une maison à 6 logements pour Agents subalternes. Chemin d'accès et sentier de Brives. Plan, 1ère moitié 20e siècle. Dessin (tirage, lavis), s.d. [1ère moitié 20e siècle], échelle 1:500.
    Lieu de conservation : Archives de la SNCF, Saint-Claude
  • Gare de Lavans - St Lupicin. Amélioration des installations GV et PV [détail : plans], 1926.
    Gare de Lavans - St Lupicin. Amélioration des installations GV et PV [détail : plans], 1926. Dessin (tirage, lavis), 28 juillet 1926, échelles diverses par Oudotte, P. (ingénieur civil)
    Lieu de conservation : Archives de la SNCF, Saint-Claude
  • Gare de Lavans - St Lupicin. Amélioration des installations GV et PV [détail : coupe et élévation], 1926.
    Gare de Lavans - St Lupicin. Amélioration des installations GV et PV [détail : coupe et élévation], 1926. Dessin (tirage, lavis), 28 juillet 1926, échelles diverses par Oudotte, P. (ingénieur civil)
    Lieu de conservation : Archives de la SNCF, Saint-Claude
  • Gare de Lavans - St Lupicin. Amélioration des installations GV et PV [détail : plans et élévations], 1926.
    Gare de Lavans - St Lupicin. Amélioration des installations GV et PV [détail : plans et élévations], 1926. Dessin (tirage, lavis), 28 juillet 1926, échelles diverses par Oudotte, P. (ingénieur civil)
    Lieu de conservation : Archives de la SNCF, Saint-Claude
  • [Vue d'ensemble avec deux trains à vapeur, l'un de la compagnie du Paris - Lyon - Méditerranée, l'autre de la Compagnie générale des Chemins de Fer vicinaux], 1ère moitié 20e siècle.
    [vue d'ensemble avec deux trains à vapeur, l'un de la compagnie du Paris - Lyon - Méditerranée, l'autre de la Compagnie générale des Chemins de Fer vicinaux], 1ère moitié 20e siècle. Photographie, s.d. [1ère moitié 20e siècle] par Regad, Paul (photographe)
    Lieu de conservation : Archives municipales, Saint-Claude - Cote du document : AVSC 85-398 / B. T01 - B17

Informations complémentaires

Thématiques :
  • la voie ferrée Andelot - La Cluse
Aire d’étude et canton : a voie ferrée Andelot - La Cluse
Dénomination : gare
Parties constituantes non étudiées :
  • bureau
  • logement
  • entrepôt commercial
  • quai
  • puits
  • immeuble
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