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USINE D'HORLOGERIE BAILLY-COMTE, PUIS USINE DE LUNETTERIE J.-B. JACQUEMIN ET CIE PUIS LANÇON

39 - Morez

20 rue de l' Industrie

  • Dossier IA39001268 réalisé en 2000 revu en 2009
  • Auteur(s) : Laurent Poupard
Elévation antérieure, de trois quarts gauche. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


L'usine est bâtie vers 1866 pour l'industriel horloger Émile Bailly-Comte, auparavant installé de l'autre côté de la Bienne. La société Bailly-Comte a été fondée à Morbier en 1804 par Jean-Emmanuel Bailly-Comte (1784-1856), fils d'horloger, qui a épousé le 23 novembre 1808 Marie-Constance Mayet, descendante de cette famille réputée avoir introduit l'horlogerie dans le Haut Jura. Jean-Emmanuel est un établisseur, faisant fabriquer horloges d'édifice et horloges comtoises et se chargeant de leur commercialisation. En 1836, il associe son fils Emile (1816-1879) à l'affaire, qui devient maison Bailly-Comte Père et Fils aîné et, pour disposer d'une source d'énergie, est transférée de Morbier à Morez, au 80 rue de la République. Au milieu de la décennie suivante, la société produit de 40 à 50 horloges d'édifices par an (dont elle modifie la disposition des modules à la fin de 1843, passant de l'horloge à cage verticale à l'horloge horizontale puis à mouvement triangulaire) mais aussi des horloges comtoises, pendules, tournebroches, etc. Emile s'investit beaucoup dans la création de l'école municipale d'horlogerie en petit, destinée à enseigner la fabrication des montres et attestée dans la maison commune de 1855 à 1861-1862, pour laquelle il créée en 1856 la société Émile Bailly-Comte et Cie (dissoute en 1863). A son décès en 1878, ses deux fils Emmanuel (Claude-Victor-Emmanuel) et Dionis (Désiré-Dionis) s'associent au sein de la maison Bailly-Comte Frères qui, avec 114 horloges d'édifice installées en 1885 et 1886, est l'une des plus importantes fabriques françaises. Un catalogue de 1880 signalait que l'entreprise avait fourni des horloges dans 60 villes suisses (neuf à Genève) et 150 villes françaises. Elle disparaît en 1888 et le site est acquis au milieu de la décennie suivante par la société lunetière J.-B. Jacquemin et Cie, réunissant Victor-Jean-Louis, Jean-Baptiste et Louis Jacquemin. Alors que Jean-Baptiste en est seul propriétaire, le bâtiment est partiellement incendié en 1903 et réparé ou reconstruit la même année. La maison Jacquemin édifie alors, vers 1905, une nouvelle usine aux 1 à 8 rue de l'industrie et cède celle d'origine au lunetier Jules Lançon (auparavant établi rue de la Poste), qui l'agrandit d'une remise à coke vers 1906. Le bâtiment a été converti en logements et une loggia à structure métallique a récemment été aménagée sur son mur pignon sud.
Installation d'une machine à vapeur de 2 ch en 1864.
30 ouvriers en 1857.
Période(s)
Principale :
  • 3e quart 19e siècle
Secondaire :
  • 1er quart 20e siècle
Auteur(s) & personnalité(s)

Date de naissance : 1816 - date de décès : 1879

Émile Bailly-Comte, industriel horloger. La société Bailly-Comte a été fondée à Morbier en 1804 par Jean-Emmanuel Bailly-Comte (1784-1856) , qui a épousé le 23 novembre 1808 Marie-Constance Mayet, descendante de cette famille réputée avoir introduit l'horlogerie dans le Haut Jura.

Jean-Baptiste Jacquemin, propriétaire de la société lunetière J.-B. Jacquemin et Cie, réunissant Victor-Jean-Louis, Jean-Baptiste et Louis Jacquemin, Morez (Jura). XIXe-XXe siècles.

Description


Le bâtiment a des murs en moellons calcaires enduits, deux étages carrés desservis par un escalier dans oeuvre tournant et par un escalier extérieur droit récent (sur la façade postérieure). La toiture métallique est à longs pans et pignon couvert. Le premier étage était occupé par un ou plusieurs ateliers de fabrication, éclairé par de nombreuses fenêtres à l'encadrement soigné. L'extension dans l'angle sud-ouest (ancienne pièce de stockage du combustible ?) a un étage carré, coiffé d'une terrasse en béton.
Murs :
  • calcaire
  • moellon
  • enduit
Toit :
  • métal en couverture
Etages :
  • 2 étages carrés
Elévation :
  • élévation à travées
Escalier :
  • escalier dans-oeuvre, escalier tournant à retours avec jour,
  • escalier de distribution extérieur, escalier droit, en maçonnerie

Source(s) documentaire(s)

  • Buffard, François. L'horloge comtoise et ses horlogers, 2019
    Buffard, François. L'horloge comtoise et ses horlogers. - Morez : Association Horlogerie comtoise, 2019. 160 p. : ill. ; 30 cm.

Informations complémentaires

Aire d’étude et canton : Morez
Dénomination : usine d'horlogerie, usine de lunetterie
Parties constituantes non étudiées :
  • logement
  • atelier de fabrication
  • pièce de stockage du combustible
  • mur de soutènement
  • jardin
Carte interactive
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