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LE MOBILIER DE L'ABBAYE SAINT-PIERRE

39 - Baume-les-Messieurs

  • Dossier IM39002404 réalisé en 2006
  • Auteur(s) : Sandrine Roser
Vue d'ensemble des 6 hauts- reliefs. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


On ignore presque tout du mobilier liturgique de l'église abbatiale avant le XVe siècle ; la mention d'un autel de la croix dans les archives du XIIIe siècle laisse néanmoins supposer la présence d'un jubé dès cette époque. A partir des années 1420, l'abbé Amé de Chalon (1389-1431) entreprit de renouveler le décor et les éléments structurels du choeur liturgique. Il fit réaliser un nouveau jubé doté de deux autels, des stalles, un pavement en dalles armoriées, un grand autel majeur orné des statues des dédicataires de l'église, du mobilier pour sa chapelle particulière dont des statues et son imposant monument funéraire décoré d'un vaste programme iconographique peint et sculpté. Ces embellissements et aménagements demeurèrent stables jusqu'au milieu du XVIIe siècle ; ils furent toutefois enrichis de tableaux, de sculptures, de mobilier dont un vaste retable en bois sculpté et doré offert à l'abbé Guillaume de Poupet (mort en 1583). Durant l'abbatiat de Jean de Watteville (1659-1702), le jubé fut détruit mais ses autels ainsi que leurs statues et panneaux peints furent conservés. Cet abbé les fit placer dans de nouveaux retables ; il modifia l'aspect du sanctuaire en masquant les tombeaux, en déplaçant le mobilier ancien et en réduisant les stalles, en créant des emmarchements et en installant une poutre de gloire. Il fit exécuter un tabernacle, des devants d'autels armoriés et il fit achever deux châsses, commandées par son prédécesseur. Au XVIIIe siècle, les stalles furent vendues à l'église de Clairvaux-les-Lacs - où elles sont encore conservées - et remplacées par de nouvelles ; des grilles furent installées à l'entrée du choeur et du sanctuaire ; on construisit l'autel et le retable du Sacré-Coeur. Lors de la période révolutionnaire, de nombreux éléments blasonnés furent bûchés ou brisés ; la plupart des sculptures furent déplacées ou devinrent la propriété de particuliers ou d'églises avoisinantes. La plupart des monuments funéraires et certaines statues furent mutilés, voire partiellement détruits.

Informations complémentaires

Aire d’étude et canton : Voiteur
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