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CASERNE DE CAVALERIE DITE CASERNE GRENIER, COLLÈGE D'ENSEIGNEMENT TECHNIQUE, PUIS LYCÉE PROFESSIONNEL HENRI FERTET, LYCÉE DES MÉTIERS

70 - Gray

place Boichut

  • Dossier IA00076757 réalisé en 1986 revu en 2013
  • Auteur(s) : Christiane Claerr, Philippe Mairot
Cour, façade postérieure nord-est de l'ancienne caserne. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Devis de Louis Aubert du 28 avril 1773 pour la construction d'une caserne de cavalerie, à la place d'un couvent des cordeliers, comprenant 3 bâtiments symétriques organisés autour d'une cour ; l'entrepreneur Jean-Baptiste Champagne en est l'adjudicataire ; en 1780 nouveau devis du même ingénieur pour la construction d'un magasin de fourrages le long de la rue des carrières ; en 1785, rendue finale de l'ouvrage ; dans la 2e moitié du 19e siècle, extension de la caserne à gauche des premiers bâtiments sur un terrain qui servait auparavant de petit champ de manoeuvre : construction de divers édifices logistiques et de 2 corps de garde portant les dates 1858 à gauche et 1877 à droite et peut-être du manège ; au début du 20e siècle, 4 logements sont construits dans l'enceinte de la caserne primitive détruisant les 2 bâtiments en vis-à-vis dans la cour conçus par Louis Aubert ; l'obélisque aux armes de l'intendant Lacoré qui ornait la cour, l'abreuvoir et la fontaine ont disparu à une époque indéterminée. Les gendarmes mobiles s'y installent après la dissolution du 4 ème chasseurs à cheval, le 1er août 1921. Quatre immeubles de logements sont édifiés en 1936, consécutivement à la destruction de deux écuries. Depuis le 4 octobre 1946, sur l’initiative de la chambre syndicale nationale du commerce et de la réparation automobile, l'édifice est partiellement occupé et à titre provisoire, (arrêté ministériel du 27 décembre 1947) par un centre d'apprentissage des métiers de l'automobile et de l'artisanat, devenu collège d'enseignement technique, puis lycée professionnel, lycée des métiers. Après de nombreuses années de réflexion entre les deux ministères, sur une affectation complète (notamment les manèges Lassale et Colbert) définitive, la caserne de gendarmerie mobile libère finalement la totalité des espaces en 1987. L'architecte Robert Richeton conduit une réfection de la cantine et de l'internat dans les anciens magasins à fourrage, en 1990-1991. Le 18 janvier 1992 le lycée est baptisé Henri Fertet. (1926-1943) A l'emplacement d'un des 4 anciens immeubles de logements des militaires, réaffecté en internat, un internat (commun avec le lycée Cournot) est construit en 2009 par les architectes : Jean-Claude Petitcolin et Philippe Henry.
Période(s)
Principale :
  • 2e moitié 18e siècle
  • 2e moitié 19e siècle
  • 1ère moitié 20e siècle
  • 1er quart 21e siècle
Date(s)
1858 : porte la date
1870 : porte la date
1936 : daté par source
2009 : daté par source
1990 : daté par source
2009 : daté par source
Auteur(s) & personnalité(s)

Date de naissance : 25 juin 1956

Il travaille pour Jean Claude Petitcolin, lorsque celui-ci remporte, avec Drezet, le concours présidentiel du lycée d'Héricourt livré en 1986 -1987. (L'agence interviendra aussi dans les lycées Colomb de Lure et au lycée Jules Haag en construisant un bâtiment rue Coste) Il s'inscrit à l'ordre des architectes en 2008 pour reprendre les dossiers de l'agence et en 2009 fonde l'agence Sarl d'architecture Ambiance et Atmosphère, située 15 rue du Fahys, à Lure (Haute-Saône). Comme auteur, (de 2009 à 2012) il refait et agrandit la restauration et la cantine du lycée Colomb à Lure, et ses bâtiments d'externat dans le cadre du plan basse énergie, la restructuration intérieure du lycée Jules Haag, ainsi qu'à la restauration et au ravalement des façades. Au lycée Fertet, il construit consécutivement l'internat, comme co-auteur avec Petitcolin, et le pôle routier à Arc les Gray, comme auteur.

Il remporte, avec Drezet, le concours présidentiel du lycée d'Héricourt livré en 1986 -1987. L'agence interviendra aussi notamment dans les lycées Colomb de Lure, LumIère de Luxeuil, et, sans Drezet, après avoir repris les dossiers de l'agence Tournier qui avait Fertet et Haag en portefeuille, dans ces deux établissements, notamment en construisant un bâtiment rue Coste en béton préfabriqué, sur poteaux et poutres, dont la dentelle des façades avec ses petits meneaux de béton rappelle les trames de Guadet. Les dossiers de l’agence sont repris par l’ancien collaborateur Philippe Henry, qui crée son agence en 2009.

Description


Au sommet de la ville, le lycée occupe un vaste rectangle dont un des grands côtés barre le nord-est de la place du général Boichut, tandis que l’autre surplombe ce promontoire qui domine la rive gauche de la Saône d’une trentaine de mètres. Le lycée dispose de deux entrées latérales pour les véhicules de part et d'autre du long bâtiment de caserne dit Boichut (moellons de calcaire, enduit, toit à croupe, couvert en tuiles mécaniques, élévation à travées, les 19 baies du rez-de-chaussée côté rue sont surmontés d’arcs en plein cintre) qui borde la place du même nom au nord-est et de son entrée principale piétonnière en son milieu, via un hall traversant, à voûte d’arêtes complexe à 8 quartiers, grands et petits alternés, d'où partent deux escaliers de pierre desservant les 3 étages carrés. Le premier d’entre eux contient des salles de classe, des réserves et laboratoires des enseignements de sciences physiques. Les deuxième et troisième, naguère affectés aux dortoirs sont maintenant désaffectés. Le rez-de-chaussée, qui abritait les anciennes écuries dont les mangeoires sont visibles sous les salles voutées d’arêtes, comprend notamment les ateliers des agents d’entretien, des salles d’étude, une salle de cinéma désaffectée, le centre de documentation et d’information (cdi), des vestiaires, une salle de technologie, la salle des professeurs, d’anciennes douches encore en usage en 2009. Le pignon sud-est est flanqué d’un escalier suspendu, hors-œuvre en béton tournant à retours sans jour à cage ouverte, tandis qu’au nord, le pignon n’étant pas libre, l’escalier de secours (charpente métallique, cage ouverte, tournant à retours sans jour) est déporté du côté de la cour. Dans le prolongement de ce bâtiment vers le nord-ouest, on trouve les locaux du greta (foyer, salles de réunion, transformateur en 3 fois 110 volts) puis l’atelier de soudure (en rez-de-chaussée), puis l’ancien corps de garde, qui porte la date 1858, et accueille actuellement les bureaux du Greta après avoir été l’ancienne salle des conducteurs routiers ; ses geôles ont gardé leurs portes et leurs graffitis.Occupant toute la partie nord-ouest de la parcelle, les ateliers, dont un pignon porte la date 1875, résultent de la réunion d’anciens bâtiments disjoints, (couverts en sheds, toit à deux pans de tôle d’acier et de tuiles mécanique, et en appentis) qui abritent maintenant des salles de cours, magasins et les ateliers suivants : mécanique automobile, carrosserie, peinture. Un local (toit à deux pans couvert en tuiles mécaniques) abrite des produits dangereux au nord–ouest de la parcelle. Disposé perpendiculairement au bâtiment principal qui borde la place et à ses prolongements vers le nord-ouest, les anciens logements des familles de la caserne de gendarmerie mobile (seul témoignage subsistant parmi les 4 barres) délimitent au nord-ouest une cour, abritent à présent l’administration et des logements de fonction (rez-de-chaussée surélevé, 3 étages carrés, élévation à travée, toit à croupe, couvert en tuiles mécaniques, enduit sur soubassement de pierre, avec un jeu de légers retraits et de ressauts rythmant la façade, l’avant-corps central étant surmonté d’un pignon latéral avec un fronton triangulaire sous un toit à double pente, avec noue).Parallèlement au « Boichut », au-delà de la cour, on trouve successivement vers le nord-est, deux longs édifices : l’internat et l’ancien manège Lasalle. L’internat, long bâtiment de 3 étages carrés orienté sud-est nord-ouest ferme la cour au nord-est en présentant ses décrochements, retraits et saillies qui, avec les différences de couleur des bardages, rythment la longueur. Il est construit en béton, et porte deux différents essentages de matériau synthétique : des dalles bleu clair et des lames brun clair. Il est flanqué, sur ses deux pignons, d’escaliers dont les cages, prolongeant des parallélépipèdes rectangles, font saillie et portent une longue baie verticale étroite, surlignée d’un encadrement en saillie ; (en porte à faux au sud-est) elles sont couvertes en terrasse alors que des appentis et des longs pans en tôle couvrent les autres parties. Son entrée principale côté cour, en retrait, est abritée par un large auvent de béton. Occupant la pente plus au nord-est, l’ancien manège Lasalle construit en moellon, brique et bois abrite les ateliers voués aux cycles et motos. Il compte un rez-de-chaussée surélevé, accessible par une passerelle en maçonnerie au milieu de son long côté antérieur, un étage de soubassement au niveau du stade, renforcé par des contreforts, un étage sous comble accessible par un escalier extérieur en maçonnerie sur le pignon nord-ouest. Son toit couvert en ardoise a deux longs pans et des pignons couverts, tout comme le bâtiment abritant la chaufferie principale, contigüe au nord-ouest. Un stade et une piste d’athlétisme occupent les parties basses de la parcelle au nord-est. Un préfabriqué en L, en rez-de-chaussée à l’extrémité nord-est du terrain de sport, comprend une salle de musculation et deux vestiaires. Un préfabriqué de deux niveaux est implanté dans la partie sud-est de la cour, dans l’alignement du pignon sud-est de la caserne Boichut. Des entrées sont ménagées sur les 4 côtés. Un escalier droit, hors-œuvre en charpente métallique dessert l’étage sur son côté nord-est. Une rampe permet l’accès sur le côté opposé.L’ancien magasin à fourrage le long de la rue des carrières, ancien corps de garde de la gendarmerie mobile, (en moellon de calcaire partiellement enduit, un étage de soubassement, un étage carré, 2 étages de comble, élévation à travées, encadrement des baies, toit à croupes avec lucarnes, couvert en tuiles mécaniques, monte-charge et ascenseur, escalier droit, hors-œuvre, en maçonnerie, sur le pignon nord-est) accueille la cantine en rez-de-chaussée et l’internat filles, l’infirmerie, la buanderie dans les étages. Un édifice en béton, (charpente métallique et verre, couvert en tôle et verre) a été ajouté en 1990, perpendiculairement à la façade antérieure sur cour, par l’architecte Robert Richeton, auteur des aménagements intérieurs, afin de ménager une entrée abritée et de desservir les étages jusqu’à l’étage de comble par un ascenseur et un escalier tournant à retours sans jour. Un hangar (en maçonnerie de moellons de calcaire, continu avec le mur d’enceinte le long de la rue des carrières) couvert d’un toit à deux longs pans de tôle ondulée à usage de garage et stockage, occupe l’angle sud-est de la parcelle.Le gymnase, ancien manège Colbert, situé à l’ouest, au-delà de la rue des perrières, au lieu-dit « au bas de la caserne », jouxte l'ancien mess et des logements ; il a un toit à deux pans, une charpente métallique, est augmenté sur son flanc ouest d'un petit bâtiment à usage de vestiaire couvert en appentis.
Murs :
  • calcaire
  • brique
  • bois
  • béton
  • verre
  • acier
  • moellon
  • béton armé
  • essentage de matériau synthétique
  • enduit
Toit :
  • tuile mécanique
  • ardoise
  • acier en couverture
Etages :
  • sous-sol
  • 3 étages carrés
Couvrement :
  • voûte d'arêtes
  • voûte de type complexe
Elévation :
  • élévation à travées
  • élévation ordonnancée
Escalier :
  • escalier dans-oeuvre, escalier tournant à retours avec jour,
  • escalier isolé, escalier droit, en maçonnerie
  • escalier de distribution extérieur, escalier droit, en maçonnerie
  • escalier de distribution extérieur, escalier tournant à retours sans jour, en maçonnerie
  • escalier de distribution extérieur, escalier tournant à retours sans jour, suspendu en maçonnerie
  • escalier de distribution extérieur, escalier tournant à retours sans jour, en charpente métallique
Autre :
  • monte-charge
  • rampe d'accès
  • ascenseur
Décors :
  • sculpture

armes de l'intendant Lacoré : chevron avec 2 coqs en chef et 1 lion en pointe, support : obélisque détruit

Source(s) documentaire(s)

  • 1253 w 26 Gray CET (1969-1976)
    Gray CET (1969-1976) Travaux architectes Richeton, Petitperrin.
    Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : 1253 w 26
  • 1616 W 72 (1976-1990)
    (1976-1990) note au préfet du 18 01 1992 sur la dénomination du lycée Fertet.
    Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : 1616 W 72
  • Caserne Grenier : élévation de la façade extérieure du bâtiment principal.
    Elévation de la façade extérieure du bâtiment principal. Dessin, 1773, par Aubert, Louis (architecte)
    Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul
  • Caserne Grenier : plan du premier étage du bâtiment principal.
    Plan du premier étage du bâtiment principal. Dessin, 1773, par Aubert, Louis (architecte)
    Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul
  • Caserne Grenier : plan masse (détail).
    Plan masse (détail). Dessin, 1807, par Neuvil, J.-B. (architecte)
    Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul
  • Caserne Grenier : plan du rez de chaussée.
    Plan du rez de chaussée. Dessin, 1773, par Aubert, Louis (architecte)
    Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul

Informations complémentaires

Thématiques :
  • lycées publics de Franche-Comté
Aire d’étude et canton : Gray
Dénomination : caserne, école professionnelle, lycée
Parties constituantes non étudiées :
  • enclos
  • cour
  • monument
  • logement
  • écurie
  • manège
  • abreuvoir
  • fontaine
  • corps de garde
  • édifice logistique
  • atelier
  • stade
  • internat
  • bureau
  • piste d'athlétisme
  • infirmerie
  • vestiaire
  • transformateur
  • gymnase
  • chaufferie
  • stationnement
  • escalier indépendant
  • passerelle
  • clôture
Carte interactive
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