MOULIN DE FOURBANNE
25 - Fourbanne
8 chemin du Moulin
- Dossier IA25001096 réalisé en 2014
- Auteur(s) : Raphaël Favereaux
Historique
En 1806, les frères Perron et leur sœur demandent l’autorisation de construire un moulin, une ribe et une huilerie à la source du ruisseau de Fourbanne, petit affluent du Doubs. Bien que restée sans suite, cette demande est renouvelée en 1826, juste après la disparition du moulin Branget, exproprié puis supprimé pour permettre l’aménagement du canal du Rhône au Rhin. Le nouveau moulin est construit en vertu de l’ordonnance royale du 10 octobre 1829, juste en amont de la résurgence d’une rivière souterraine. La matrice cadastrale mentionne une "reconstruction" par les héritiers Perron en 1831, bien qu’on en ignore la nature, puis la vente du moulin à Joseph Mathey vers 1839. Le moulin est reconstruit en 1840, ainsi que l’atteste le cadastre et le millésime figurant sur la porte de la façade nord. L’exploitation du moulin est ensuite reprise par Eugène et François, les fils de Joseph. Une maison d’habitation est construite à leur usage entre 1878 et 1880, un linteau de la façade antérieure portant l’inscription « Mathey Frères 1878 ». Après le décès d’Eugène Mathey vers 1883, le moulin est exploité par sa veuve et leur gendre, Jules Prost. Il est équipé de 3 paires de meules en 1893 et moud une moyenne annuelle de 5 900 hl de blé. A la mort de Jules Prost en 1916, la veuve Mathey poursuit l’activité, secondé par son petit-fils Maurice, jusqu’à la cessation définitive d’activités en 1935. Le bâtiment des écuries et de la grange a été rehaussé en 1952. Le moulin travaillait à façon et broyait le blé, le maïs et des céréales secondaires pour le bétail. Composé au 19e siècle de trois paires de meules, le moulin avait été modernisé vers 1890 : suppression d’une paire de meules et adjonction de deux broyeurs à cylindres doubles de marque Goulut-Borne (Luxeuil-les-Bains, 70). La roue hydraulique avait été remplacée à la même époque par une turbine Douge (Besançon, 25) d’une puissance de 9 chevaux, sous une chute de 2,40 mètres. Le moulin conserve au rez-de-chaussée un appareil à cylindres Goulut-Borne, un trieur à grains Charlas-Brocas (Lyon, 69), une bluterie et des chaînes à godets en cuir. La turbine Douge et les éléments de transmission sont maintenus en état de marche.
- 2e quart 19e siècle
- 4e quart 19e siècle
Description
Le moulin est implanté à une dizaine de mètres d'une cavité naturelle, de laquelle jaillit une résurgence provenant d'une rivière souterraine des communes de Verne et Luxiol. Construit en moellon de calcaire enduit, il comprend un étage de soubassement, et est couvert d’un toit à demi-croupes en tuile plate. Également construit en moellon de calcaire, le logement comprend un étage carré et est couvert d'un toit à longs pans en tuile mécanique.
- calcaire
- moellon
- enduit
- tuile mécanique
- tuile plate
- 1 étage carré
- étage de soubassement
- énergie hydraulique produite sur place turbine hydraulique
Source(s) documentaire(s)
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Sp 714 Service hydraulique. Renseignements sur la meunerie (1892–1903)
Archives départementales du Doubs, Besançon : Sp 714 Service hydraulique. Renseignements sur la meunerie (1892–1903)Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : Sp 714 -
Sp 728 Service hydraulique. Police des cours d’eau. Usines (1834-1844)
Archives départementales du Doubs, Besançon, Sp 728 Service hydraulique. Police des cours d’eau. Usines (1834-1844)Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : Sp 728
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Jacques Prost, propriétaire. Fourbanne, 2014.
Jacques Prost, propriétaire. Fourbanne, 2014.
À voir
Informations complémentaires
- patrimoine industriel du Doubs
- atelier de fabrication
- logement
- écurie
- remise
- écurie
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine