Télécharger la version PDF

MAISON ET USINE D'HORLOGERIE (USINE DE MONTRES) MOUTARLIER FILS PUIS DUKE

25 - Villers-le-Lac

18 rue du Quartier neuf

  • Dossier IA25001525 réalisé en 2015 revu en 2016
  • Auteur(s) : Laurent Poupard
Façades antérieure et latérale droite. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Un premier bâtiment de trois travées est construit vers 1910-1912 pour Paul Alphonse Zimmermann (1877-1944). Il passe vers 1921 à Paul Gaston Prétot (1888-1965) puis vers 1931 à Théodore Moutarlier (1892-1964). Ce dernier est un fils de Paul Moutarlier (1855-1934), maire de Villers-le-Lac de 1893 à 1919, planteur d'échappement avant de s'installer fabricant de montres en 1892 ou 1893 et qui se fait construire une maison avec atelier au 10 rue du Maréchal Foch. Gendre de Louis Laithier, fabricant d'outillage aux Gras, Théodore semble avoir repris en 1920 l'entreprise paternelle sous forme d'une société en nom collectif Les fils de Paul Moutarlier, l'associant à son demi-frère Robert Maurice Armand (né en 1905). Il agrandit le bâtiment vers le sud et le dote d'un garage vers 1936. A la tête de la fabrique de montres Moutarlier Fils (marque Alti), il crée le 20 mars 1947 une nouvelle société, les Etablissements Alti, dont le siège et le bureau de vente sont au 32 rue Réaumur à Paris ; cette Sarl (au capital de 500 000 F) est gérée par L. Millot et L. Moutarlier. La société initiale devient le 1er août 1948 maison Th. Moutarlier et ses Fils (avec Théodore, Léon et Jean), Sarl (au capital de 600 000 F) qui achète 4 510 ébauches françaises en 1952 : 800 des Ets Parrenin (600 5 1/4 lignes HP 25 et 200 18 lignes HP 40), 2 200 (10 1/2 lignes) de la Fabrique d'Ebauches de Montres du Genevois - Femga - à Annemasse, et 1 510 (10 1/2 lignes) de la Société européenne de Fabrication d'Ebauches d'Annemasse - ou Sefea. Le site passe au début de cette décennie à Jean Moutarlier (1925-2015), qui l'agrandit à son tour (vers le nord) vers 1953 (d'autres extensions semblent avoir lieu vers 1966 puis entre 1969 et 1975 ?). Classée en 1965 dans la catégorie de 0 à 10 salariés (elle n'emploie plus de personnel), la fabrique Moutarlier et Fils disparaît vers 1966. Jean est embauché par la société Duke classée, elle, à la même date dans la catégorie de 20 à 49 salariés. Etablie aux Bassots dans la maison Guillaume, cette dernière (dont la raison sociale complète est "Société d'Exploitation des Etablissements Jean Paumier Montres Duke Sarl, Villers-le-Lac") est dirigée par Jean Paumier (1922-1971), associé à son beau-frère Maxime Kuhni et à Rémy Zimmermann (1922-1992). Elle vient s'installer vers 1964-1965 dans le bâtiment, où elle occupe une quinzaine d'ouvriers (elle emploie également des personnes à domicile). Elle est reprise vers 1980-1982 par les Ets Camille Bouhelier, dirigés par Claude Bouhelier (1937-1991) et issus d'une affaire fondée en 1946 par son père Camille (1901-1983). Bouhelier la transfère dans son usine du 9 rue Newton (et peut-être un temps dans un appartement d'un immeuble au 3 rue du Stade) et depuis, les locaux n'abritant plus d'activité productive ont été transformés en logements.
Période(s)
Principale :
  • 1er quart 20e siècle
Secondaire :
  • 2e quart 20e siècle
  • 3e quart 20e siècle

Description


La maison initiale, à trois travées, est encadrée au nord et au sud par deux ailes en retrait, qui se prolongent chacune par une extension : garage au nord, atelier au sud. Ses murs sont vraisemblablement en moellons calcaires enduits et les autres peut-être en béton (ils sont masqués par une isolation extérieure). La maison comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage en surcroît, desservis par un escalier dans-oeuvre tournant à retours (en charpente). Les ailes n'ont pas d'étage en surcroît, le garage a un étage de soubassement et un rez-de-chaussée surélevé, l'atelier est en soubassement (il est éclairé par des baies d'atelier, de même que l'aile voisine à ce niveau). Maison et ailes sont coiffées d'un toit à longs pans, croupes et tuiles mécaniques, les deux autres corps d'une terrasse en béton.
Murs :
  • calcaire
  • béton
  • moellon
  • enduit
  • enduit
Toit :
  • tuile mécanique
  • béton en couverture
Etages :
  • étage de soubassement
  • rez-de-chaussée surélevé
  • 1 étage carré
  • étage en surcroît
Elévation :
  • élévation à travées
Escalier :
  • escalier dans-oeuvre escalier tournant à retours avec jour en charpente
Typologie :
  • baie d'atelier
Energie utilisée :
  • énergie électrique achetée

Source(s) documentaire(s)

  • 3 P 628 Cadastre de la commune de Villers-le-Lac, [1812-1977]
    3 P 628 Cadastre de la commune de Villers-le-Lac, 1817-1973- 3 P 628 : Atlas parcellaire (18 feuilles), dessin (plume, lavis), par les géomètres du cadastre Vial et Girardier, 1817- 3 P 628/1-2 : Registre des états de sections (1817 ?) - 3 P 628/3-4 : Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties, 1822-1910- 3 P 628/5 : Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1882-1910- 3 P 628/10-12 : Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1911-1973
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 3 P 628
  • 50 J 36 Syndicat de fabricants d'horlogerie de Besançon. Correspondance avec les fabricants, 1947-1961
    50 J 36 Syndicat de fabricants d'horlogerie de Besançon. Correspondance avec les fabricants, 1947-1961
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 50 J 36
  • 4 U 17/258 Justice de paix de Morteau. Sociétés constituées, modifiées ou dissoutes de 1920 à 1955
    4 U 17/258 Justice de paix de Morteau. Sociétés constituées, modifiées ou dissoutes de 1920 à 1955
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 4 U 17/258
  • 73. Lac-ou-Villers (Doubs). - Le quartier neuf [vu de l'est], 2e quart 20e siècle [vers 1925-1927]
    73. Lac-ou-Villers (Doubs). - Le quartier neuf [vu de l'est], carte postale, s.n., s.d. [2e quart 20e siècle, vers 1925-1927]
    Lieu de conservation : Collection particulière : Henri Ethalon, Les Ecorces
  • Frontière franco-suisse. 105 - Vue générale de Villers-le-Lac [depuis le sud], entre 1948 et 1952
    Frontière franco-suisse. 105 - Vue générale de Villers-le-Lac [depuis le sud], carte postale, par Janin, s.d. [entre 1948 et 1952], Editions Photo Janin à Maîche
    Lieu de conservation : Collection particulière : Henri Ethalon, Les Ecorces
  • 118 - Frontière franco-suisse. Villers-le-Lac. Le pont et l'embarcadère de l'hôtel de France, entre 1938 et 1951
    118 - Frontière franco-suisse. Villers-le-Lac. Le pont et l'embarcadère de l'hôtel de France, carte postale, par Janin, s.d. [entre 1938 et 1951], Editions Photo Janin à Maîche
    Lieu de conservation : Collection particulière : Henri Ethalon, Les Ecorces
  • Guichard, Jean-Marie. Recherches généalogiques
    Guichard, Jean-Marie. Recherches généalogiques. Accessibles en ligne sur le site de Geneanet : http://gw.geneanet.org/
  • Les établissements horlogers en France, mars 1965
    Les établissements horlogers en France. - S.l. : s.n., mars 1965. 17 p. ronéotypées ; 20 cm.
    Lieu de conservation : Collection particulière : Michel Simonin, Maîche
  • Droz Yves (témoignage oral)
    Droz Yves, collectionneur de pièces horlogères et fondateur du Musée de la Montre, Villers-le-Lac
  • Renaud-Bezot Jacques (témoignage oral)
    Renaud-Bezot Jacques, ancien dirigeant de la société horlogère du même nom. Villers-le-Lac

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine industriel du Doubs
Aire d’étude et canton : Pays horloger (le)
Dénomination : maison, usine d'horlogerie
Parties constituantes non étudiées :
  • atelier de fabrication
  • logement
  • garage
  • stationnement
  • jardin potager
Carte interactive
Haut de page