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MOULIN À FARINE, PUIS MINOTERIE, PUIS USINE DE PRODUITS POUR L'ALIMENTATION ANIMALE

70 - Moffans-et-Vacheresse

Le moulin du Bas

  • Dossier IA70000287 réalisé en 2007
  • Auteur(s) : Raphaël Favereaux
Vue d'ensemble depuis le sud-ouest © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Le moulin dit du Bas apparaît sur la carte de Cassini (1760). Son propriétaire, le sieur Haury, mentionne en 1899 la copie d'un acte notarié du 28 décembre 1753, rappelant un bail de 1748 et datant le moulin de 1575. Il est reconstruit en 1795, comme l'attestent cette date et l'inscription Etienne Lanoir, figurant sur un linteau de la façade. Celui-ci porte également la date 1851 et le patronyme CF Lanoir, témoignant d'une reconstruction à cette époque. Le moulin est d'ailleurs réglementé par arrêté préfectoral le 31 août 1853. Un battoir, placé sur le bief d'amenée, est construit dans la seconde moitié du 19e siècle. Le règlement d'eau est révisé le 12 mars 1900 au bénéfice du sieur Haury-Lanoir, peut-être au moment de la conversion du moulin en minoterie, et de la substitution des roues hydrauliques par une turbine. Jules Gusthiot reprend l'établissement en 1922. La production de farine atteint 1500 quintaux en 1930, contre 900 quintaux en 1934. Au début des années 1960, la minoterie produit 3000 quintaux de farine par an. Elle arrête la production de farine en 1963, mais poursuit celle des céréales secondaires pour le bétail jusque vers 1970. La minoterie a conservé ses installations. En 1853, le moulin est mis en jeu par 4 roues hydrauliques. Elles sont remplacées au début du 20e siècle par une turbine hydraulique. Une seconde turbine de 20 ch lui est adjointe en 1938, secondée après la Seconde Guerre par un moteur électrique. En 1936, la minoterie renferme 4 paires de cylindres (2 pour le broyage et 2 pour le convertissage), une paire de meules, une bluterie et une turbine Fontaine de 15 ch sous une chute de 2 m. Une dynamo pour produire l'électricité est installée en 1948. Outre sa turbine hydraulique, le moulin conserve un appareil à cylindres Goulut-Borne (Luxeuil-les-Bains, 70) au rez-de-chaussée ; deux broyeurs Ph. Lafon (Tours, 37) et un broyeur à orge perlé des Anciens Ets Lhuillier (Dijon, 21) au premier étage ; deux bluteries - dont une de marque Camus Frère (Tonnerre, 89) - à l'étage en surcroît.
Période(s)
Principale :
  • 4e quart 18e siècle
  • 2e moitié 19e siècle
Date(s)
1795 : daté par source
1851 : daté par source

Description


Le bâtiment abritant le logement et le moulin est construit en moellon de grès enduit, couvert d'un toits à croupes en tuile mécanique. L'atelier de fabrication du moulin comprend un étage carré et un étage en surcroît. Le bâtiment servant de remise, d'écurie et de grange est construit en pierre de taille et moellon de grès.
Murs :
  • grès
  • brique
  • grès
  • moellon
  • pierre de taille
  • enduit
  • enduit
Toit :
  • tuile mécanique
Etages :
  • 1 étage carré
  • étage en surcroît
Energie utilisée :
  • énergie hydraulique produite sur place turbine hydraulique
  • énergie électrique achetée

Source(s) documentaire(s)

  • Plan géométral d'un moulin appartenant à Etienne Lanoir [...].
    Plan géométral d'un moulin appartenant à Etienne Lanoir [...]. Plan, plume, lavis, par Etienne Jeanmougin géomètre, 1811.
    Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : 277 S 38

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine industriel de la Haute-Saône
Aire d’étude et canton : Haute-Saône
Hydrographie : dérivation du Rognon
Dénomination : moulin à farine, minoterie
Parties constituantes non étudiées :
  • atelier de fabrication
  • logement
  • bief de dérivation
  • remise
  • écurie
  • grange
Carte interactive
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