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HORLOGE (RÉGULATEUR ASTRONOMIQUE FÉNON N° 113)

25 - Besançon

La Bouloie - Observatoire - 34, 36, 41 à 43 avenue de l' Observatoire

  • Dossier IM25001835 réalisé en 2001 revu en 2008
  • Auteur(s) : Françoise Le Guet Tully, Anthony Turner, Delphine Issenmann, Jean Davoigneau, Laurent Poupard
Le cadran. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


L'horloge Fénon n° 113 est acquise pour la lunette altazimutale et installée dans l'abri de cette dernière en 1893. Elle est synchronisée par l'horloge directrice Fénon n° 45 (temps sidéral), dite "la Princesse", depuis la bibliothèque puis, à partir de 1903, depuis la salle chronométrique du pavillon méridien. A partir de 1908, l'horloge n° 113 est affectée à la distribution de l'heure (temps moyen), qu'elle transmet automatiquement deux fois par jour, à 11 h et à 17 h. Elle subit alors quelques modifications par la maison L. Leroy et Cie : ajout d'un double contact électrique horaire et à secondes, remise à l'heure de type Borrel et balancier en acier invar (l'horloge Fénon n° 120, aussi affectée à la transmission de l'heure, subit les mêmes transformations afin de pouvoir remplacer la n° 113, comme par exemple à partir du 30 mai 1910). Encore utilisée pour la transmission de l'heure en 1925, la 113 est dotée vers 1948 par la société Leroy d'un nouveau contact de précision pour l'envoi des tops horaires (tops de secondes à partir de 1954), commandé par le balancier au moment de son passage par la verticale. Elle est remplacée dans cette fonction en 1955 par l'horloge à pression constante Leroy n° 1769. Déposée en 1998 au Musée du Temps (où elle est exposée à côté de la Fénon n° 114), elle a fait l'objet d'une restauration par Paul Réal en 2000.
Période(s)
Principale :
  • 4e quart 19e siècle
Auteur(s) & personnalité(s)

Date de naissance : 1843 - date de décès : 1913

Apprenti dans l’atelier d’horlogerie de son père, Auguste Fénon travaille ensuite chez Winnerl, horloger attitré de l’observatoire de Paris, pour lequel il met au point un taximètre enregistreur et fabrique des horloges de précision et des chronomètres de marine. Il remporte en 1878 un concours de la ville de Paris pour la fourniture d’une pendule électrique de précision destinée à synchroniser 20 autres pendules, à installer dans chacun des arrondissements. Successeur de Winnerl, il fournit un certain nombre de pendules astronomiques aux observatoires français, notamment une pendule directrice à interrupteur électrique pour celui de Marseille qui lui vaut des commandes similaires des établissements de Besançon (avec lequel il sera, d’ailleurs, en procès) et de La Plata (Argentine). Grand prix de la classe d’Horlogerie à l’exposition de Paris en 1889, il est directeur de l’école d’horlogerie de Besançon de 1892 à 1912 et membre du Bureau des longitudes en 1897.

Société L. Leroy et Cie issue de la maison Le Roy et fils fondée en 1784 par Charles Le Roy installée en 1785 au Palais-Royal à Paris. Louis Leroy (1859-1934) prend la direction de la maison Le Roy et fils en 1889 sous la raison sociale L. Leroy et Cie ; il ouvre en 1892 un nouvel atelier à Besançon (square Saint-Amour) et transfère en 1899 ses installations parisiennes au 7 boulevard de la Madeleine (elles déménageront en 1938 au 4 rue du Faubourg Saint-Honoré). Rachetée dans les années 1980, la société vient à la fin de 2010 de se réinstaller à Besançon.

Description


Ce régulateur astronomique temps moyen possède un cadran circulaire sur lequel les heures sont graduées en chiffres romains, les secondes du petit cadran ajouré en demi-lune (à midi) étant indiquées en chiffres arabes. La masse du balancier, en laiton noirci, est en forme de cylindre simple comme le poids du mouvement en laiton. A l'extrémité du balancier, une pointe en curseur permet de lire l'amplitude de l'oscillation (sur une échelle aujourd'hui disparue). Le coffre en acajou est vitré sur l'avant, où il s'ouvre sur toute la hauteur.
Catégories :
  • astronomie
Structures :
  • instrument spécialisé
État de conservation :
  • oeuvre complétée, oeuvre restaurée

Source(s) documentaire(s)

  • Aguillaume, Cécile. Biographies. - 2004
    Aguillaume, Cécile. Biographies. - 2004. Notes biographiques sur les horlogers, astronomes et autres scientifiques ou industriels en relation avec les observatoires français
  • Davoigneau, Jean ; Le Guet Tully, Françoise ; Poupard, Laurent ; Vernotte, François. L’Observatoire de Besançon : les étoiles au service du temps, 2009
    Davoigneau, Jean ; Le Guet Tully, Françoise ; Poupard, Laurent ; Vernotte, François. L’Observatoire de Besançon : les étoiles au service du temps / photogr. Jérôme Mongreville avec la collab. d’Yves Sancey ; cartogr. André Céréza. - Lyon : Lieux Dits, 2009. 80 p. : ill. ; 22 cm. (Parcours du patrimoine ; 349)
  • Genoux, Louis. Envoi d’heure de l’observatoire à la ville de Besançon, 1957
    Genoux, Louis. Envoi d’heure de l’observatoire à la ville de Besançon. Annales françaises de Chronométrie, 1957, 27e année, 2e série, t. XI, p. 225-229 : ill.
    Lieu de conservation : Archives de l'Observatoire, Besançon
  • Sallet, A. Sur la nouvelle pendule distributrice de l’heure Fénon-Leroy n° 120 et sur les modifications apportées à la pendule Fénon-Leroy 113, 1910
    Sallet, A. Sur la nouvelle pendule distributrice de l’heure Fénon-Leroy n° 120 et sur les modifications apportées à la pendule Fénon-Leroy 113. XXIIe Bulletin chronométrique. Année 1909-1910, décembre 1910, p. 125-130.
    Lieu de conservation : Archives de l'Observatoire, Besançon

Informations complémentaires

Aire d’étude et canton : Besançon
Dénomination : horloge
Carte interactive
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