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VILLAGE DE CHAUX-LÈS-PORT

70 - Chaux-lès-Port

  • Dossier IA70000773 réalisé en 2016
  • Auteur(s) : Guillaume Gézolme
Rue principale regroupant plusieurs typologies de fermes, Chaux-les-Ports. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


En retrait de la Saône, le bourg s'est structuré autour de l'église (mentionnée dès 1505), reconstruite après la guerre de Dix ans (1634-1644) à l'instar de nombreux villages en Franche-Comté. En face de l'édifice religieux, un château modeste est construit ; l'édifice figure parmi les maisons les plus anciennes du village. Largement transformée et remaniée, la maison conserve quelques traces anciennes comme le large escalier intérieur en pierre de taille, qui attestent une propriété d’origine noble. En 1828, la propriété disposait encore d'un parc aménagé ainsi que le révèle le cadastre napoléonien ; il n'existe plus.
Depuis la fin du 17e siècle, les maisons se sont implantées de façon mitoyenne le long de la rue principale, actuellement rue Jean-Emile Lotscher. Le bâti est de type agricole. Les fermes, encore en place, sont organisées en trois travées, l'une étant réservée à l’habitation, les deux autres à la grange et à l'écurie. Dans certains cas, la partie habitation et la partie exploitation sont deux bâtiments distincts mais toujours adossées l'une à l'autre. Cela constitue une variante de la ferme-bloc de polyculture si représentative de la région. Plusieurs de ces fermes possèdent des caves accessibles depuis l'extérieur ; elles servaient à conserver le vin issu des nombreuses vignes cultivées aux alentours du village. Néanmoins, elles ne peuvent pas être considérées comme des maisons vigneronnes.
Vers 1780, la communauté villageoise procède à l'installation de deux puits pour répondre aux besoin en eau de la population. Ils sont financés grâce à une partie de la vente de 28 arpents du quart de réserve de bois.
L'apparition d'une administration municipale, après la Révolution, engendre la construction d'édifices publics comme la maison commune en 1840, regroupant la salle de mairie et les écoles, mais aussi d'un presbytère, afin de loger le curé de la paroisse. En 1875, un nouveau cimetière est construit à proximité de la route départementale. Quelques rues se sont greffées à la rue principale, ce qui a eu pour effet de densifier le vieux bourg. Une laiterie est installée dans l'ancienne maison commune au centre du village.
Le conseil municipal décide en 1920 d'ériger un monument aux morts à côté de l'église. La commune fait appel à la société de G. Halley, sculpteur et marbrier installé à Vesoul. Le monument est mis en place en 1923. Les travaux d’électrification débutent l'année suivante et durent jusqu'à la fin de l'année 1926.
Trois croix délimitent le territoire de Chaux-lès-Port. La première en pierre se situe à l'est du village et date de 1884 ; elle porte un Christ mutilé. Une seconde est placée à l'est du village le long de la rue Saint-Antoine. Enfin, la dernière, au sud du bourg, est en fer forgé et repose sur un socle en pierre.
Le village de Chaux-lès-Port a su conserver son caractère agricole : au cours du 20e siècle, le bâti récent est peu présent et s'insère de façon harmonieuse dans le paysage.
Période(s)
Principale :
  • 17e siècle
  • 18e siècle
  • 19e siècle
Auteur(s) & personnalité(s)

Georges Halley, sculpteur-marbrier à Vesoul, 19e siècle. Il fit l'école des Beaux-arts de Nancy et reçut les trois premiers prix ainsi que le grand prix de l'exposition de Vesoul en 1912.

Source(s) documentaire(s)

  • 146 Edépôt 27/M1 Edifices publics (1692-1926)
    146 Edépôt 27/M1 Édifices publics de la commune de Chaux-lès-Ports (1692-1926)
    Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : 146 Edépôt
  • 146 Edépôt 28/M2 Edifices du culte et cimetières (1820-1926)
    146 Edépôt 28/M2 Édifices du culte et cimetières de la commune de Chaux-les-Ports (1820-1926)
    Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : 146 Edépôt 28/M2
  • 3 P 2767. Plan cadastral (1828).
    Cadastre napoléonien, Gevigney-et-Mercey. Feuilles de sections. 1828, papier.
    Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : 3 P 2767
  • Chaux-lès-Port : le café, l'entrée du village.
    Chaux-lès-Port : le café, l'entrée du village - Un groupe d'enfants posent devant le bar - restaurant - tabac, dont la porte d'entrée est couverte d'une marquise en verre. Carte postale (P.Chatelet), sd.
    Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : 11Fi146/2
  • Langrognet, Jean-Louis. Anatoile Amoudru (1739-1812) architecte ou les bois devenus pierres, 2013
    Langrognet, Jean-Louis. Anatoile Amoudru (1739-1812) architecte ou les bois devenus pierres. - Dole : Ed. de la Passerelle, 2013. 429 p. : ill. ; 30 cm.
    Lieu de conservation : Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire et Patrimoine, Besançon - Cote du document : R.HA 5133
  • Cabinet Mathey et Associés. Notice de présentation pour la carte communale
    Cabinet Mathey et Associés. Notice de présentation pour la carte communale.
    Lieu de conservation : Archives communales, Chaux-lès-Port
  • Suchaux, Louis. Département de la Haute-Saône. Dictionnaire historique, topographique du statistique (de A à Lo) : tome 1 : 1991
    Suchaux, Louis. Département de la Haute-Saône. Dictionnaire historique, topographique du statistique (de A à Lo) : t. 1 / Louis Suchaux. - Paris : Res Universis, 1991
    Lieu de conservation : Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire et Patrimoine, Besançon - Cote du document : R.US.4298

Informations complémentaires

Thématiques :
  • val de Saône
Aire d’étude et canton : Val de Saône
Dénomination : village
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