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SCIERIE ET MENUISERIE DETROYE, ACTUELLEMENT SOCIÉTÉ NOUVELLE DETROYE

70 - Corre

65 rue Emile Hauviller

  • Dossier IA70000307 réalisé en 2007 revu en 2008
  • Auteur(s) : Raphaël Favereaux
Four à écorces américain, depuis l'ouest. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Pendant la Première Guerre mondiale, Abel Detroye, soucieux de diversifier son activité, implante une activité de sciage de bois de feuillus dans sa féculerie. Cet établissement avait été fondé en 1908 dans les locaux d'une distillerie de betteraves, qu'il avait créée en 1899 ou 1900, et qui avait cessé son activité dès 1903. A l'issue de la Guerre, Abel délaisse l'activité féculière et s'oriente vers l'exploitation forestière et la scierie. Jean, fils d'Abel Detroye, reprend l'affaire au début des années 1930, et s'associe avec le sieur Giraud sous la raison sociale J. Detroye, Giraud et Cie. Vers 1938, la scierie produit annuellement 9 000 t de produits (parquets, traverses). L'activité de menuiserie apparaît dans l'entre-deux-guerres, mais se développe essentiellement dans les années 1950 (production d'éléments de meubles en chêne). Les bâtiments de la distillerie ont été détruits vers 1965. Divers ateliers (séchage, débitage, menuiserie), bureaux et magasins industriels ont été construits dans les années 1960 à 1990 au sud et à l'ouest de l'implantation primitive. Précédemment dénommée Société Industrielle Detroye (aujourd'hui Société Nouvelle Detroye), elle poursuit la même activité de scierie-menuiserie de bois de feuillus.
Mention d'une machine à vapeur de 12 ch et d'une chaudière Colson, mécanicien à Ludres (54) en 1908. Une machine à vapeur de 150 ch (?), un moteur à gasoil de 15 ch et un moteur électrique de 30 ch sont attestés en 1938. Mentions de neuf chaudières pour la "scierie à vapeur Detroye" entre 1915 et 1948 pour divers usages : machine à vapeur, ventilateur, étuvage. Une machine à vapeur de 30 ch est en activité en 1932. Elle est arrêtée et démantelée vers 1960. La scierie conserve un four à écorces américain, situé sur l'aire d'écorçage et datant du milieu des années 1960.
La féculerie emploie 12 personnes à ses débuts. La scierie embauche 75 personnes en 1937, 220 au début des années 1980, et une soixantaine aujourd'hui.
Période(s)
Principale :
  • 1er quart 20e siècle
  • 2e moitié 20e siècle

Description


Site industriel desservi par la branche sud du canal de l'Est. Les bâtiments à vocation industrielle (ateliers de fabrication, magasins) sont construits en rez-de-chaussée, à ossature et charpente en bois, essentage de tôle ou de planches, et couverts de toits à longs pans en tôle ou ciment amiante. Les plus récents sont construits en parpaing de béton enduit et couverts en ciment amiante. L'atelier de débitage des grumes est construit en brique creuse enduite. Le bâtiment des bureaux est couvert d'un toit en terrasse.
Murs :
  • brique creuse
  • béton
  • parpaing de béton
  • essentage de tôle
  • essentage de planches
  • enduit
Toit :
  • tuile mécanique
  • fer en couverture
  • ciment amiante en couverture
Etages :
  • en rez-de-chaussée
Couvrement :
  • charpente en bois apparente
Energie utilisée :
  • énergie thermique produite sur place
  • énergie électrique achetée

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine industriel de la Haute-Saône
Aire d’étude et canton : Haute-Saône
Dénomination : scierie, usine de menuiserie
Parties constituantes non étudiées :
  • atelier de fabrication
  • bureau
  • logement
  • magasin industriel
  • garage
  • aire des matières premières
Carte interactive
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