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FONDERIE JULES REBOUD, PUIS REBOUD FRÈRES, PUIS FONDERIES JULIEN REBOUD, ACTUELLEMENT FONDERIE SERERO INDUSTRIES

70 - Plancher-Bas

56 rue Louis Pasteur

  • Dossier IA70000164 réalisé en 2008
  • Auteur(s) : Raphaël Favereaux
Equipement pour la préparation du sable de fonderie. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


La fonderie de métaux non ferreux Reboud Frères est édifiée entre 1891 et 1897, à la limite de la commune de Plancher-les-Mines. Cette activité y avait été importée vers 1840 par l'industriel lyonnais Jules Reboud, à la demande de l'entreprise de quincaillerie Laurent (étudiée IA70000172). En 1855, il fonde à Plancher-les-Mines la société de fait "Jules Reboud", qui se spécialise dans la fabrication de pièces de serrurerie, d'ornement et de lustrerie en cuivre, laiton et bronze. Au décès de Jules en 1880, l'usine est reprise par ses fils Paul et Julien sous l'appellation Reboud Frères, et agrandie en 1882-1883 d'un nouvel atelier de fonderie. Malgré cette extension, l'usine est trop à l'étroit et les frères Reboud décident de fonder, sur la commune de Plancher-Bas, un second établissement dont le règlement hydraulique est validé par arrêté préfectoral le 6 juillet 1893. Outre l'atelier de fonderie, l'établissement comprend une loge pour le concierge, des écuries et remises et divers logements. En 1899, la fonderie travaille aussi le nickel et l'aluminium. Les deux établissements travaillent d'abord de concert, mais l'activité est progressivement ramenée sur le site de la nouvelle fonderie. Après le retrait de son frère Paul en 1910, Julien est secondé par ses fils Henri (jusqu'en 1913), puis Jean dès 1911. Vers 1914, la production annuelle brute atteint 720 t. Dans les années 1920, la fonderie délaisse ses productions traditionnelles (lustrerie et ornement) et s'oriente vers la fabrication de pièces en bronze, cuivre, laiton et maillechort pour les chemins de fer (équipements de wagons, tels qu'appliques, cendriers, galeries, etc.), l'automobile, la robinetterie et la mécanique générale, produites sur plans ou sur modèles. En 1931 est créée la société anonyme Fonderies Julien Reboud. Les bâtiments sont touchés par des bombardements à la Libération en 1944, mais la production reprend progressivement l'année suivante. En 1948, l'usine est dirigée par Jean Reboud, secondé par ses fils Henri et Jacques. Elle est complètement réorganisée entre 1949 et 1960 : construction d'un nouvel atelier (moulage sable) en 1950, avec extension de l'atelier de mécanique, construction d'une sablerie et d'un atelier (moulage coquille) et extension de l'atelier des fours en 1958-1959. Pendant la décennie 1950, la fabrication d'alliages cuivreux diminue et devient marginale, au profit d'alliages légers (moulage coquille), notamment à base d'aluminium, dont la production mensuelle atteint 160 t. La fonderie travaille alors pour les industries de la construction navale, automobile, ferroviaire, et aéronautique, et l'armement. En 1972, la raison sociale devient Fonderies Reboud. Pendant la décennie 1980, la fonderie se recentre vers la production de pièces en aluminium et alliages légers pour la construction automobile et électrique, dont le tonnage atteint 750 t en 1988. Depuis 2005, l'usine fait partie de la SARL Fonderie Serero Industries, qui compte deux autres sites de production à Fontaine-lès-Luxeuil (étudié IA70000184) et Belleville (69). En 1893, l'usine emploie 27 hommes et 18 enfants, contre 185 hommes et femmes en 1918 (avec l'établissement de Plancher-les-Mines). L'effectif est de 116 personnes en 1931, 82 en 2005, et 50 en 2008.
Période(s)
Principale :
  • 4e quart 19e siècle
  • 2e quart 20e siècle
  • 3e quart 20e siècle
Date(s)
1950 : daté par source
1958 : daté par source

Description


Construits en rez-de-chaussée, les ateliers de la fin du 19e siècle sont en moellon de grès enduit, couverts de toit à longs pans en tuile mécanique. Leurs ouvertures rectangulaires sont pourvues d'encadrements en brique. Le bâtiment des bureaux possède un étage carré. Un second bâtiment, construit en moellon de grès enduit et en brique, abrite des remises et écuries au rez-de-chaussée et un logement à l'étage. L'ancien atelier de modelage, reconverti en magasin industriel, possède une charpente en bois et un bardage en planches. Les ateliers construits dans les années 1950 sont en pan de fer hourdé de parpaing de béton et couverts de charpentes métalliques et de toits en tôle et en tuile mécanique. Les ateliers les plus récents (moulage coquille, noyautage et ébarbage) possèdent une structure et une charpente métallique, avec essentage et couverture en tôle.
Murs :
  • grès
  • béton
  • brique
  • fer
  • moellon
  • parpaing de béton
  • pan de fer
  • enduit
  • essentage de tôle
  • essentage de planches
Toit :
  • tuile mécanique
  • fer en couverture
Etages :
  • 1 étage carré
Couvrement :
  • charpente métallique apparente
  • charpente en bois apparente
Energie utilisée :
  • énergie hydraulique produite sur place
  • énergie thermique produite sur place
  • énergie électrique achetée

Source(s) documentaire(s)

  • Plancher-les-Mines - Usine Reboud.
    Plancher-les-Mines - Usine Reboud. Carte postale, Félicien Bailot éd., Belfort, s.d. [fin 19e ou début 20e siècle].
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 6 Fi70414-21
  • Vue d'ensemble des Fonderies Julien Reboud.
    Vue d'ensemble des Fonderies Julien Reboud. Photogr., s.n., s.d. [1949]. Dans : " L'Opinion économique et financière [...] ", p. 89.

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine industriel de la Haute-Saône
Aire d’étude et canton : Haute-Saône
Hydrographie : dérivation du Rahin
Dénomination : fonderie
Parties constituantes non étudiées :
  • atelier de fabrication
  • atelier de réparation
  • magasin industriel
  • conciergerie
  • logement
  • bureau
  • réfectoire
  • vestiaire d'usine
Carte interactive
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